« Jésus écoute bien mes
demandes... » –
« Endurer toutes les
souffrances... » –
« O douleur bénie !... »
– Mois de mai... -
Encore la Consécration... –
« Écoute mes divins désirs... »
–
Une vision –
« Malheureux celui qui est
paralytique » -
« Je me suis offerte à
Notre-Seigneur !... » –
« Offre-toi pour les âmes... »
–
NOTES
Mon doux Jésus ne semble pas encore satisfait de ma
crucifixion. Il
écoute
bien les demandes que je lui fais d’augmenter mes tourments. En plus des
énormes douleurs qui me torturent, je me sens, maintenant, comme suspendue à
une balançoire, poussée de droite à gauche et de bas en haut, ce qui me
cause une très grande souffrance dans tout le corps. Les douleurs de mon
bras gauche sont aussi plus aiguës. Béni soit Notre-Seigneur ! Que sa très
sainte volonté, qui est aussi la mienne, soit faite. Mais, que sont les maux
corporels, comparés aux souffrances de l’âme ! Ce n’est qu’avec l’aide
divine que je peux y résister. Ce complet abandon, dans lequel mon Bien-Aimé
Jésus a daigné me placer — être privée de lumière et de consolations — me
coûte énormément (1).
S’il m’était possible d’endurer toutes les souffrances du
monde, je ne les refuserais pas, pourvu que Jésus fût aimé de tous. Je dis
souvent à Jésus :
— Mon Bien-Aimé Jésus, comme j’aimerais vous consoler et pouvoir vous
dire: “Mon Jésus, vous ne serez plus offensé! Il ne tombera désormais plus
d’âmes en enfer ! Vous êtes aimé et connu de tous !” Oh oui, je veux
beaucoup souffrir, afin que votre Sang n’ait pas été versé inutilement pour
aucune âme ! (2)
O douleur, douleur bénie ! O croix, lit sacré !... Je
veux que tu sois ma tombe d'où je ne puisse plus sortir !... Croix sainte,
trésor immense dont Jésus a voulu m'enrichir, je te désire, je t'embrasse,
je veux être clouée à toi, toute entourée d'épines ! Je veux être blessée et
immolée pour Jésus, avec Jésus ! La croix fait mon bonheur sur la terre et
me rendra heureuse au ciel !... (3)
En mai 1936, déjà sans forces, ne pouvant plus écrire,
mais désirant donner, à Jésus et Marie, la même preuve d’amour que l’année
précédent, j’ai demandé à ma sœur d’écrire les intentions de prière
suivantes, sur les bulletins à tirer au sort quotidiennement, souffrant et
aimant selon l’intention écrite.
Le 31 mai 1936, j’ai écrit ce qui suit :
— Petite-Maman du ciel, je viens humblement à vos pieds
pour déposer les fleurs spirituelles recueillies pendant le mois. Je suis
confuse : quelle pauvreté ! Dans quel état je vous les confie ! Elles sont
si fanées et si effeuillées ! Mais vous, ô ma très chère Maman céleste, vous
pouvez les transformer, les reverdir, les ravigoter, afin qu’avec elles, à
ma place, vous puissiez apporter consolation et parfum à Jésus ! Parlez-Lui
de mes peines et de mes afflictions.
(…)
Ma très chère Petite-Maman, en ce dernier jour de votre mois béni, en
prenant congé, vu que je n’ai rien d’autre à vous offrir, je vous offre mon
corps et je vous demande de le garder et de le serrer dans vos bras très
saints comme votre fille la plus aimée (4).
Le Seigneur m’a informée, courant 1935, que je mourrais (5)
le jour de la fête de la très Sainte-Trinité (6)
1936. Vu que je ne connaissais pas d’autre mort, je pensais quitter ce monde
et partir vers l’éternité.
Pendant cette
période j’ai eu beaucoup de consolations spirituel-les. Plus le jour de la
fête de la très Sainte-Trinité approchait, plus gran-de était ma joie : je
serais partie célébrer au ciel la fête de mes trois amours, comme je les
appelais: le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Les douleurs de mon corps allaient en augmentant et, tout
portait à croire à ma prochaine disparition.
Deux jours avant, le Seigneur
m’a confirmé que je mourrais entre les 3 et 3 heures 30 du matin et m’a dit
de faire appeler mon directeur spirituel. Cela fut fait.
Il est arrivé vers le soir et est resté auprès de mon lit toute la nuit. Il
m’a préparée à mourir; et a fait avec moi un acte de complète résignation et
de conformité à la volonté de Dieu. J’ai demandé pardon à toute la famille
et dans la joie, je chantais :
Heureuse, ô heureuse !
|
Heureuse qui, mille fois,
|
Et j’en ai tant envie,
|
Dans sa longue agonie
|
De mourir en chantant
|
Avec amour peut citer
|
Le saint nom de Marie !
|
Le saint nom de Marie !
|
Ensuite, j’ai été prise d’une affliction croissante. À
l’heure fixée, je ne sais pas ce que j’ai ressenti ; j’ai cessé d’entendre
tout ce qui se passait autour de moi. Mon Père spirituel et mes familiers
ont récité les prières pour les agonisants; ils ont allumé un cierge béni
qu’ils ont placé entre mes mains, mais déjà je n’avais connaissance de rien.
Je suis restée ainsi un certain temps. Ils pensaient que j’étais morte et
ils me pleuraient. Tout d’un coup, j’ai commencé à entendre leurs pleurs;
j’ai recommencé à respirer et, petit à petit, j’ai repris mes esprits, tout
en restant encore en état de dépression et je pensais : “Vous continuez à
pleurer et moi, je continue de mourir !” J’attendais toujours de
comparaître devant Dieu. Cela ne me faisait rien de quitter ce monde et ma
chère famille.
À un certain moment, voyant que je m’en remettais et que les paroles de
Jésus ne se réalisaient pas, une grande et inimaginable tristesse m’envahit;
je me sentais comme oppressée par un poids écrasant.
Mon directeur spirituel a dû partir, sans m’adresser la moindre parole de
réconfort. J’ai passé la fête de la très Sainte-Trinité comme une
moribonde ; à l’intérieur de moi, tout était mort. Mes larmes coulaient
abondamment. Des doutes insupportables m’ont assaillie : je m’étais trompée,
au sujet de la mort, ainsi que sur tout ce que Jésus m’avait dit
jusqu’alors...
Pendant les deux jours qui ont suivi, il me semblait que tout était mort. Il
n’y avait plus de soleil, plus de lune, plus de jour pour moi. Vivre m’était
presque insupportable.
Deolinda et Sãozinha s’approchaient de moi et me demandaient :
— Pourquoi ne parles-tu pas ? Pourquoi ne nous
souris-tu pas ?
Moi, je leur répondais :
— Laissez-moi seule ! Je ne suis plus la même. Vous ne me verrez plus
sourire. Il n’y aura plus jamais de soleil capable de m’éclairer ! (7)
Et je pleurais.
Plongée dans la plus grande douleur, dans la plus grande amertume, je
parlais de telle sorte qu’elles ne savaient plus quoi me dire. Elles
parlaient même de faire appeler mon directeur spirituel. Mais, sans que
personne en soit prévenue, le Père Oliveira Dias (8)
est arrivé, envoyé par mon directeur spirituel, pour réconforter mon âme. Le
bon Père m’a expliqué mon cas, me racontant des cas semblables au mien qui
sont arrivés dans la vie de certains saints. C’est ainsi que j’ai appris
qu’il s’agissait de la mort mystique et, de laquelle je n’avais jamais
entendu parlé.
J’ai eu comme l’impression que ce fut comme un ange envoyé du ciel pour
calmer la tempête de mon âme. J’ai toutefois continué de vivre dans
l’épreuve. Il me semblait que Jésus, lui aussi, était mort, car pendant
quelques mois, je n’ai plus entendu sa voix. Quand l’agonie de mon âme
augmentait, je me remémorais les faits que le Père Oliveira Dias m’avait
racontés et je reprenais un peu de courage, aidée en cela par mon Père
spirituel.
— Je vais te dire comment sera faite la consécration du
monde à la Mère des hommes et ma très Sainte Mère, que j’aime tant ! Ce sera
à Rome, par le Saint-Père, qu'il sera consacré, et ensuite par tous les
prêtres dans toutes les églises du monde entier... Ne craignez pas, mes
desseins s’accompliront (9).
Un jour Jésus m’a dit :
— Écoute mes divins désirs : dis à ton Père spirituel
de faire connaître partout que ce fléau (10)
est un châtiment, c’est la colère de Dieu. Châtiment pour rappeler : Je veux
le salut tous. Je suis mort pour tous. Je ne veux pas être offensé et je le
suis grandement, en Espagne et partout dans le monde entier ! Il est grand,
le danger, que ce fléau et que les actes de barbarie se répandent (11).
Maintenant, je vais te dire de quelle manière sera faite la consécration
du monde à la Mère des hommes et ma très sainte Mère :
D’abord par le Saint-Père, à Rome; ensuite, par tous les prêtres dans toutes
les églises. Elle sera invoquée comme Reine du ciel et de la terre ;
Notre-Dame de la victoire.
Si le monde corrompu se convertit et change de chemin, Elle régnera et par
son intermédiaire on obtiendra la victoire. N’aie pas peur, ma fille : mes
désirs se réaliseront !... (12)
Vers la fin de 1936, une nuit, j’ai aperçu, à peu de
distance, un pré très vert et très fleuri. Les fleurs étaient des lis.
Combien ils étaient nombreux ! Combien ils étaient parfaits ! Au milieu de
ce pré, paissait un troupeau d’une immensité de brebis. Le berger, c’était
Jésus, grandeur nature, très beau, un bâton à la main.
Je me suis approchée du pré ; au moment où j’allais entrer, le tout se
transforma dans une route aride. J’ai cheminé jusqu’à une pente très
difficile à monter. Pour arriver au sommet de la montagne, je devais
parcourir un sentier qui faisait peur: que des ronces et des épines. À ma
gauche j’entendais bêler les brebis. J’aurais aimé m’approcher pour voir la
cause de leurs lamentations, mais un précipice profond et obscur m’empêchait
enfin de les voir. Je percevais qu’elles souffraient beaucoup. J’ai continué
de cheminer le long de ce sentier et puis, tout en haut, à droite, j’ai
encore entendu des lamentations. Depuis la hauteur, j’ai pu voir la cause de
tant de souffrance: il y avait une brebis à la laine très blanche, mais très
sale, tombée et enchevêtrée entre de longues et aiguës épines. De suite j’ai
compris que ses lamentations n’étaient pas de nostalgie de sa maman, parce
qu’elle était déjà assez grande. J’ai eu tellement de peine, de la voir dans
cet état, que je me suis approchée et, avec beaucoup d’amour, patiemment, je
l’ai libérée de ses épines. Aussitôt libérée, la vision cessa.
Je ne l’ai plus jamais oubliée. Elle resta gravée dans ma mémoire et dans
mon âme.
Lors des festivités du mois de mai dans la paroisse, je
restais seule à la maison. Pour faire mes prières, j’allumais quelques
bougies avec une canne. Un jour, un bout de bougie allumée est tombé
risquant de faire prendre feu à la nappe de la table ou faire éclater le
globe de verre. Je voulais l’étendre avec la canne, mais je n’y réussissais
pas. Au moment ou je m’apprêtais à laisser tomber dessus le chandelier, tout
s’est éteint.
Quelle affliction de ne pas pouvoir bouger et empêcher qu’une aussi petite
flamme ne cause la destruction de notre maison !
Un autre jour où je devais aussi rester seule pour peu de temps, j’ai eu une
grande peur.
Une voisine est entrée pour me demander si j’avais besoin de quelque chose.
Quand elle est partie, elle a laissé la porte de la véranda ouverte et, peu
de temps après, notre chèvre en a profité pour entrer. Elle a pris la
direction de la salle où nous gardions les vases de fleurs destinés à
l’ornementation de l’église, les jours de fête. Je l’ai appelée : elle m’a
regardé, mais n’est pas venue. Je lui ai jeté un morceau de miel, mais elle
ne l’a pas mangé, je lui ai encore montré un autre bon morceau et j’ai
continué de l’appeler; à la fin, elle a fini par s’approcher de moi. Alors,
je l’ai saisie, je lui ai donné le miel et je l’ai ensuite tenue pendant
deux heures: quelquefois la caressant, quelquefois aussi lui administrant
quelques petites tapes.
Quand ma sœur est arrivée, elle s’est étonnée que j’ai pu faire un tel
effort. J’ai remercié Jésus pour avoir pu éviter, malgré ma paralysie, le
désagrément de voir nos fleurs détruites.
Quelque temps après, j’ai eu une épreuve plus douloureuse.
Ma sœur s’était absenté du village et ma mère était partie au marché. Je
suis restée avec une jeune fille chargée par ma mère de m’aider, jusqu’à son
retour. Malgré ses vingt ans, elle préféra s’en aller avant l’heure. Au
moment où elle sortait, je lui ai dit :
— “Si vous voulez partir, faites-le. A leur retour,
elles me retrouveront ici, vivante ou morte”.
À peine la jeune fille était-elle sortie, que quelques
chatons, après plusieurs tentatives, réussirent à monter sur mon lit. Comme
je ne le voulais pas, je les ai obligés à descendre. Quelques minutes plus
tard, j’ai entendu que l’un d’eux tombait dans une bassine d’eau. Il a
beaucoup miaulé et, après avoir avalé beaucoup d’eau, il est mort. La mère
a, elle aussi, beaucoup miaulé.
Je n’ai pas réussi à me dominer et j’ai commencé à pleurer, en disant :
— O Maman du ciel, faites que quelqu’un arrive et puisse le sauver !
J’ai invoqué plusieurs saints.
En même temps je pensais : — Malheureux, celui qui est paralytique !
Par hasard, deux personnes sont entrées et, me voyant pleurer ont été
impressionnées. C’est que je ne pleurais pas d’impatience, mais parce que
j’avais de la peine pour les animaux.
Le comportement de la jeune fille a déplu à ma mère et à ma sœur, mais elles
lui ont pardonné, comme moi aussi, je lui ai pardonné.
Comme j’aimais la solitude, spécialement le dimanche, lorsque, à l’église se
faisait l’adoration du Saint-Sacrement, je demandais aux miens de me laisser
seule avec Jésus.
C'est ainsi, qu'un jour, aussitôt que je les avais entendues partir, je
m'étais mise à réciter mon chapelet. Peu après, j'ai entendu ouvrir le
portail qui donne dans le jardin et des pas légers arpenter les escaliers,
en même temps qu'une voix répétait avec insistance : — Ouvre-moi la
porte !
D'immédiat j'ai reconnu cette voix (13)
et, j'ai tremblé apeurée... Avec confiance, j'ai serré entre mes mains le
chapelet, mais j'étais atterrée, en pensant à ce qui pourrait m'arriver...
J'entendais pousser fortement la porte et manœuvrer la serrure... Je
tremblais, sans même oser respirer, car je savais que la porte n'était pas
fermée à clef... Mais, je ne sais comment, la porte ne s'est jamais
ouverte !... Après de vains essais, le voyou a renoncé et est parti, me
laissant en paix.
J'attribue à Jésus et à la Mère du Ciel d'avoir été épargnée de cette
mauvaise rencontre.
À partir d'alors, jamais je n'ai voulu rester seule à la maison.
Sans savoir comment, je me suis offerte à Notre-Seigneur,
comme victime et j'ai demandé, maintes fois, l'amour de la souffrance. J'ai
été bien exaucée; maintenant, je ne changerais pas la douleur contre tous
les trésors du monde. Avec quel emportement j'offrais à Notre-Seigneur
toutes mes souffrances. La consolation de Jésus et le salut des âmes, voilà
ma seule aspiration...
(...)
Béni soit mon Bien-Aimé Jésus qui m’a donné la plus grande richesse que l’on
puisse avoir en cette vie: il m’a donné les souffrances, mon plus grand
bonheur ! Je pense que toute l’éternité ne sera pas assez longue pour
l’aimer, le louer et le remercier pour tant de grâces, tant de bienfaits,
tant de richesses dont il m’a comblée !
Mon Père, c’est du plus profonde de mon cœur que je peux vous le dire: si
l’on venait me déclarer, en ce moment même, que je passerais le reste de ma
vie sans souffrir, mais, qu’au ciel, j’aurais le même degré de gloire que si
je souffrais toujours, je répondrais, sans hésiter: non, mille fois non.
C’est par la souffrance que les portes du ciel m’ont été ouvertes. Si je
peux avoir le bonheur de ressembler à Jésus crucifié, devrais-je le
mépriser ? Non, cela non; souffrir et souffrir toujours ! Ce n’est que
l’amour qui récompense l’amour ! Jésus a souffert et est mort par amour pour
moi; moi aussi, je veux souffrir et mourir pour son amour.
Je vis dans une sorte de continuel délaissement spirituel, très angoissant.
Mais que seule la volonté de Notre-Seigneur soit faite (14).
En contemplant Jésus crucifié et me rappelant tout ce
qu’il a souffert pour moi, je ne peux rien Lui refuser. Au contraire, je Lui
dis : “Encore davantage, mon Jésus; toujours plus !” Et il daigne
m’exaucer : il a toujours des souffrances à me faire partager.
Mon âme est dans un tel état de délabrement et de froideur, que je la
compare à une maison qui, suite à un incendie, n’est plus que ruines. Pauvre
de moi ! C’est tout ce que j’y trouve: une vie de péchés et d’infidélités
envers Notre-Seigneur, rien d’autre...
(...)
Jésus est venu m'aider à plusieurs reprises. Il m’encourageait...
m'humiliait... me confondait... et me disait des choses si belles. Il
agissait à mon égard, comme si je ne L'avais jamais offensé... comme si ma
vie ne Lui était pas connue !... Que je suis misérable ! Que je suis ingrate
envers Notre-Seigneur, si bon et si tendre pour moi !...
— Reçois, ma fille, le Sang qui engendre les vierges,
donne la pureté, la grâce, l'amour. C'est la vie divine que Je donne à mes
épouses les plus chères... (15) Offre-toi pour les âmes, pour les sauver. Je t'ai confié le
monde, et il ne correspond pas... Les âmes qui m'aiment sont si peu
nombreuses; sont si peu nombreuses celles qui savent bien souffrir, qui
connaissent la valeur de la croix et qui l'aiment. Il est grand, par contre,
le nombre de celles qui m'offensent !... Il y a tant de malice! La chasteté
est en train de disparaître du monde (16).
Notes :
1) Lettre du 15 janvier
1936 au Père Mariano Pinho.
2) Lettre du 2 mars 1936 au Père Mariano Pinho.
3) Lettre du 26 mars 1936 au Père Mariano Pinho.
4) Alexandrina avait prit l’habitude d’écrire une petite lettre à la Vierge,
pour ses fêtes et pour la clôture du mois de mai.
5) Les maîtres de la mystique enseignent que Dieu, pour purifier les âmes,
pour les détacher chaque fois davantage de la matière et les rendre de plus
en plus spirituelles, les soumet à l’épreuve d’un mort dite “mystique”.
Ce mystérieux phénomène a fait penser à la transformation du ver en
papillon. Saint Jean de la Croix, dans son œuvre “La Flamme .d’amour
vivant”, cantique 2°, résume ces merveilleuses opérations divines qui se
produisent dans l’âme lors de la mort mystique.
6) 7 juillet 1936.
7) Combien de fois, combien de milliers de fois, devrait-on dire, n’a-t-elle
pas souris encore!... Même sur son lit de mort, ce doux sourire restait
encore sur ses lèvres.
8) Jésuite; expert en théologie, envoyé par le Père Mariano Pinho au chevet
d’Alexandrina. De lui, l’archevêque de Braga disait, dans une lettre envoyée
à Rome: “...de grande science et d’une extrême prudence, lequel connais
très bien la jeune fille (Alexandrina)”.
9) 10 septembre 1936.
10) La guerre civile en Espagne. Annotation du Père Mariano Pinho.
11) Prophétie sur la guerre qui allait bientôt ensanglanter toute l’Europe:
1939-1945.
12) Lettre du 10 septembre 1936 au Père Mariano Pinho.
13) Deolinda témoigne: “Un dimanche nous sommes allées à l’église et nous
avons laissé la porta entrouverte, car les pluies hivernales, l’avaient fait
gonfler. A notre retour, Alexandrina nous demanda: — Je ne veux plus rester
toute seule, car le «forgeron» — sobriquet donné à un certain Teixeira — est
venu. Je l’ai entendu arriver et crier pour que je lui ouvre. Il a essayé
plus d’une fois, mais la porte ne s’est pas ouverte”.
14) Lettre du 21 novembre 1936 au Père Mariano Pinho.
15) Alexandrina ne s’alimentera plus que de l’Eucharistie.
16) Lettre du 3 décembre 1936 au Père Mariano Pinho.
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