Ambroise Sansedoni de Sienne
Dominicain, Bienheureux
1220-1286

Ambroise Sansedoni, naquit dans le majestueux palais de sa noble famille, en 1220, dans la ville de Sienne, en Italie. Selon la tradition il semblerait qu’il soit né difforme, avec quelques imperfections dans les jambes et dans les bras, raison pour laquelle il aurait été confié à une nourrice qui le gardait hors du palais, car la famille en aurait honte. Mais cette dame, une chrétienne fervente, l’éleva avec beaucoup d’affe-ction et de tendresse. Tous les jours, elle portait l’en-fant à l’église, bien couvert et à l’abri des regards et là, elle priait avec ferveur pour obtenir la guérison de l’enfant.

Un jour, un pèlerin dit à cette nourrice : “Femme, ne cache pas le visage de cet enfant, car un jour il sera la lumière et la gloire de cette ville”. Peu de temps après Ambroise fut miraculeusement guéri. Il avait alors environ trois ans, quand il retourna au palais, au sein de sa famille. Plus tard, âgé de dix-sept ans, il abandonna tout et entra chez les Pères Prêcheurs, les Dominicains.

Il fit son noviciat et ses premières études à Sienne, puis, en 1245 il les poursuivit à Paris, puis en Allemagne, dans le diocèse de Cologne. Il eut comme professeur Albert le Grand et comme compagnons d’étude Pierre de Tarentaise — plus tard élu pape sous le nom d’Innocent V — et Thomas d’Aquin deve-nu par la suite Docteur de l’Église.

Par la suite, Ambroise fut envoyé à Paris pour y en-seigner. Il devint alors très connu, principalement par l’efficacité de ses sermons tant à l’église que sur les places publiques. Certains peintres le représentent portant le Saint-Esprit, en forme de colombe, posée sur son épaule et lui parlant à l’oreille.

Ses dons exceptionnels de convaincre et de réconcilier, marquèrent l’histoire de l’Église et de l’humanité. Il fut envoyé en Allemagne comme médiateur de paix au milieu de plusieurs familles en conflit. Il revint à Sienne et obtînt du Pape Grégoire X la suppression d’un interdit dont la ville avait été frappée. Après cela, ce même Pontife lui confia encore d’autres missions de paix en Italie, en Hongrie, en France et de nouveau en Allemagne.

Accusé d’être un imposteur et un ambitieux par un puissant seigneur, Ambroise lui répondit : “Dieu s’appelle Roi de la Paix, c’est pourquoi chacun doit souhaiter la paix avec le prochain. Dieu ne l’accorde qu’à ceux qui de bon cœur l’accorde aux autres. Ce que je fais, je ne le fais pas pour moi-même, mais par la volonté de Celui qui a pouvoir sur moi. Toutefois, si c’est à cause de moi, si c’est parce que je vous perturbe, je vous en demande pardon…”

En 1270, il fut appelé à Rome par le Pape, afin d’y aider à la restauration des études ecclésiastiques. Il mourut victime de son zèle, le 20 mars 1286, à Sienne, pendant qu’il prêchait. Il y parla avec une telle intensité contre les usuraires que plusieurs veines de sa poitrine se rompirent, lui causant une mort instantanée.

Le Pape Clément VIII, en 1597, le fit inclure dans le Calendrier de l’Église en tant que bienheureux. Il sera dès lors vénéré le jour même de sa mort.

 

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