Amelberge, naquit à Ham : Sainte Gudule et sainte
Reinilde étaient ses sœurs. Il fut élevé avec elles dans les
sentiments d'une grande piété. Son éducation achevée, sa sainte mère
le voyant prêt d'arriver à l'âge où il pouvait se passer de ses
soins, crut qu'il n'y avait plus de raison qui la retînt dans le
monde, qu'elle pouvait le quitter librement et se retirer dans un
lieu solitaire pour mener dans la retraite une vie pénitente et
contemplative. Il n'y avait plus d'obstacle à son pieux désir que le
lien du mariage qui l'attachait à son mari. Elle lui donna
connaissance de son dessein, et le trouva dans les mêmes
dispositions. Il se séparèrent d'un consentement commun.
Après le départ
de ses parents, saint Amelbert continua de vivre d'après la règle
qu'il en avait reçue ; les veilles, le jeûne, la prière et l'aumône,
telles étaient ses occupations. Il fit de si grands progrès dans la
vertu qu'on le jugea digne de succéder vers 705 à saint Vindicien
sur le siège épiscopal de Cambrai et d'Arras.
L'histoire ne
nous a point laissé des détails sur les travaux apostoliques de
saint Amelbert. Il se retira, vers la fin de sa vie , dans un lieu
solitaire pour se préparer dans le silence et la retraite à recevoir
le prix de sa fidélité. Il mourut à Ham, où ses parents avaient
demeuré. Il paraît certain que le prélat survécût à sa sœur sainte
Gudule, morte en 712. Le corps de saint Amelbert fut enterré dans ce
même endroit, mais il n'y resta pas ; il fut transféré à une place
nommée Martinets qu'il avait offerte à l'église de la Sainte
Vierge à Cambrai, et de là on le transporta à Maubeuge,
SOURCE :
Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux
Saints… – Traduction : Jean-Fran-çois Godescard. |