Né à Saint Pierre de Maillé près de
Chauvigny dans la Vienne, baptisé le lendemain par le curé de la paroisse son
oncle
Antoine
Fournet. Une famille profondément Chrétienne qui comptait 5 prêtres et 2
religieuses dans les oncles et tantes d'André-Hubert.
Madame Fournet espérait qu'un de
ses fils suivent l'exemple de ses oncles prêtres. Mais André-Hubert répondit à
sa mère en écrivant sur un de ses livres : “Ce livre appartient à André-Hubert
Fournet, bon garçon qui ne veut être ni moine, ni prêtre”.
Après des études de droit
abandonnées, une vie mondaine et frivole mais toujours empreinte d'honnêteté, un
passage sous l'uniforme militaire il trouva enfin sa voie et donna finalement
raison à sa mère. Il devint prêtre sous la bonne influence du curé d'Haims, son
oncle Jean Fournet, chez qui il passa quelque temps pour redonner un sens à sa
vie.
Ordonné en 1776, il prit la
succession de son oncle Antoine en 1781 à la cure de St Pierre. Il vivait
dignement sa charge mais un peu trop embourgeoisé. Un jour, un mendiant lui
demande l'aumône, reçoit pain en retour et non argent comme il l'espérait :
“Comment ? vous n'avez pas d'argent et votre table en est couverte !”, faisant
allusion à la table mise pour des invités et couverte d'argenterie. Cette
anecdote réveilla la conscience du père Fournet.
Dès lors sa vie fut vouée à la
prière, aux pauvres, et aux malades. Mais la révolution grondait. De 1791 à 1797
refusant de prêter le serment constitutionnel, sa vie se transforma en errance
et exil en Espagne. Dès son retour il fut traqué et sommé de retourner en
Espagne, mais il préféra vivre en proscrit et de cache en cache il remplit son
sacerdoce. La nuit étant plus propice à ses œuvres. “Ah ! dira plus tard le
Serviteur de Dieu, j'ai dit bien des messes de minuit dans ma vie !”
C'est au début de 1798, qu'il
rencontre Elisabeth Bichier avec laquelle il fonde, les Filles de la Croix,
homme de prière et de charité, il fut le “Bon Père” de tous dans les campagnes
de Saint-Pierre-de-Maillé et de La Puye. En 1820, il s'y installe accompagné de
sa sœur Catherine. En plus de sa charge de supérieur de la congrégation des
Filles de la Croix, il visite les malades, évangélise, suscite de nombreuses
vocations, remplace des prêtres, en soutient d'autres engagés dans des
ministères difficiles. En 1832, épuisé et malade, il demande un successeur à son
évêque pour la congrégation. Il meurt à La Puye deux ans plus tard en 1834 à
l'âge de 82 ans.
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