Abbé André Lejeune
PARCOURS

André Léopold Lejeune naquit en Belgique, à Chassepierre, paisible et pittoresque village des Ardennes belges, le 26 novembre 1918.

André Lejeune lors de la consécrationAprès sa scolarité il entre au Séminaire de Reims, où, le 18 décembre 1937 il est tonsuré par le Cardinal Emmanuel Suhard, alors archevêque de Reims.

Puis, pour des rasions de santé, il reste d’octobre 1938 au 10 juin 1940 au Sanatorium de Thorenc, où il est nommé lecteur puis exorciste par Monseigneur Rémond, évêque de Nice.

Revenu à Reims, il est fait sous-diacre, par Monseigneur Louis Augustin Marmotin, archevêque de Reims, 28 octobre 1940. Ce même archevêque le fera devenir diacre le 29 juin 1941 et fera de lui un Prêtre de Jésus-Christ, en la Cathédrale Notre-Dame de Reims, en la fête de l'apôtre Pierre, le 29 juin 1942.

Cette même année — le 20 juillet — le tout jeune prêtre sera nommé vicaire de la paroisse du Sacré-Cœur à Reims, dans un quartier très ouvrier. Il y restera un peu moins de trois ans, car le 26 mai 1945, l’archevêque de Reims le nommera vicaire de la Basilique Saint-Rémi de Reims.

Aguerri par ces deux “stages” en paroisse, il est nommé, le 16 février 1946, curé d’Herbeuval dans les Ardennes, ce qui le rapproche de sa terre natale.

Puis, le 17 mars 1951, Mgr Marmotin qui semble apprécier les mérites du Père Lejeune, le nomme curé de Grandville, Grenelle et Issancourt, toujours dans les Ardennes.

Un an après le décès de Mgr Louis Augustin Marmotin, survenu le 9 mai 1960, André Lejeune es nommé, le 22 juillet 1961, par le nouvel archevêque de la Ville des Sacres, Mgr François Marty, curé de Blagny.

Ce sera ce même archevêque qui, le 8 juillet 1969 le nommera curé de Mareuil-sur-Ay, où il restera jusqu’au 8 août 1971, date où il fut nommé, par Mgr Jean-Marie Maury, curé de Val-de-Vesle et responsable du district. Ce sera sa plus longue période en tant que curé : il y restera 23 ans, c’est-à-dire jusqu’à sa mise en retraite.

En effet, le 22 août 1994, il est mis “en disponibilité”, entendez par là, en préretraite, par Mgr Jean Balland, le futur archevêque de Lyon.

Au cours de sa longue “carrière”, l’abbé André Lejeune aura connu 9 archevêques de Reims — et la liste n’est pas close ! —, à savoir :

Mgr Louis-Joseph Luçon (1842-1930) ;

Mgr Emmanuel Suhard (1874-1949) ;

Mgr Louis Augustin Marmotin (1875-1960) ;

Mgr François Marty (1904-1994) ;

Mgr Jean Marie Maury (1907-1994) ;

Mgr Jacques Ménager (1912-1998) ;

Mgr Jean Balland (1934-1998) ;

Mgr Gérard Defois (1931), actuel archevêque de Lille ;

Mgr Thierry Jordan (1943), actuel archevêque de Reims, dont l’auxiliaire n’est autre que Mgr Joseph Boishu, dont nous avons publié ici un long et très intéressant article sur la création.

André Lejeune devant Chassepierre, son village natalSans vouloir blesser son humilité, je dois dire tout de même que l’abbé Lejeu-ne est une personne d’une extrême bonté ; toujours prêt à rendre service, voir même à se sacrifier pour les autres. Il mériterait d’ê-tre davantage connu car son “expérience” acquise le long de tant d’années de prêtrise, est une source de bienfaits pour tous ceux qui ont la “chance” de le connaître et de le côtoyer.

Ses conseils, emprunts de simplicité et de courtoisie, s’adaptent à toutes les si-tuations, même les plus in-vraisemblables.

Le Père André Lejeune est un grand “amoureux” des deux Thérèse : celle d'Avila et celle de Lisieux. Avec la première il a même vécut quelques “expériences”, comme il le dit lui-même (en privé), très particulières et savoureuses... Il est allé à Avila deux fois et ses séjours à Lisieux furent nombreux.

Ne pouvant pas rester inactif pendant sa retraite — pourtant bien méritée — il s’est porté au secours de diverses communautés charismatiques qui ne disposaient pas d’aumônier. C’est ainsi qu’il se trouva dans “l’obligation” de voyager jusqu’à Châlons-en-Champagne, Château-Thierry et même plus loin, dans sa Belgique natale, où il consacra quelques trois années de sa vie de retraité à conseiller et à faire vivre spirituellement, à Thy-le-Château, l’une des Communautés des Béatitudes, où il a laissé un souvenir impé-rissable.

Revenu à Reims, il continua — et continue toujours ! — de conseiller plusieurs personnes qui lui ont confié leur vie spirituelle, dont j’ai la joie d’en faire partie.

Il accepta également de conseiller certains collaborateurs du site Internet “Nouvelle Évangélisation” et de prier pour chacun d'eux, ainsi que pour toutes les intentions que les internautes expriment dans les messages qui nous sont adressés.

Mais sa santé déjà très diminuée, fit craindre le pire à tous ses amis au mois de septembre 2008.

Hospitalisé d'urgence pour cause de maladie grave, il se remit peu à peu de ses ennuis et rejoignit ensuite la Résidence Nicolas Roland, toujours à Reims, et son rétablissement — même si lent et partiel — semble en bonne voie.

Le 26 novembre 2008, si le Seigneur le lui permet, il accomplira son 90e anniversaire et, nous serons certainement nombreux à l’entourer de notre amour et de notre présence filiale.

“Ad multos annos”, Monsieur l’abbé !

Alphonse Rocha

 

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