Le 26 mars 1999, dans la Salle du Consistoire au Vatican, en
présence du Pape Jean-Paul II, a été
promulgué,
par la Congrégation pour les Causes des saints, le décret
concernant le martyre d’Antoine Julien Nowowiejski,
archevêque-évêque de Plock, d’Henri Kaczorowski et d’Anicet
Koplinski, prêtres diocésains, de Marie Anne Biernacka, laïque,
et de leurs 104 compagnons (Pologne), tués par haine de la foi
durant la persécution de l’Église par les nazis au cours des
années 1939-1945.
Trois mois plus tard, ces 108 martyrs chrétiens victimes de la
barbarie nazie, durant la Seconde Guerre mondiale, ont été
béatifiés à Varsovie, sur la place Pilsudski, le dimanche 13
juin, lors du voyage en Pologne (5-17 juin 1999) du pape
Jean-Paul II. Parmi les 108 martyrs de la Seconde Guerre
mondiale proclamés bienheureux, il y a des évêques, des prêtres,
des religieuses et des laïcs chrétiens, qui ont été parfois
brûlés vifs, torturés, fusillés ou battus à coups de gourdin.
Parmi eux, l’archevêque du diocèse de Plock, Antoni Julian
Nowowiejski, torturé à mort à Dzialdowo, l’évêque Wladyslaw
Goral, de Lublin, torturé avec une haine particulière uniquement
parce qu’il était évêque catholique, une laïque, Marie Anne
Biernacka, le Père Jozef Cebula, le prêtre Antoni Reweera
et le Père Alphonse Marie de l’Esprit Saint (Mazurek).
Le Père Antoni Rewera était
professeur au séminaire de Sandomierz, en Pologne. Il fonda la
congrégation des filles de Saint-François-le-Séraphique. Les
troupes du IIIe Reich envahirent la Pologne le 1er septembre
1939. La Gestapo fit régner la terreur, mais la peur n'eut pas
de prise sur le père Antoni Rewera. Son zèle apostolique et son
influence sur les fidèles étaient, pour l'occupant, un acte de
résistance. Il fut arrêté le 16 mars 1942, jeté en prison et
déporté au camp de concentration de Dachau. Les épreuves
insoutenables du camp n'eurent pas davantage raison de son
courage. Dans les humiliations et les souffrances, il savait
découvrir une source de salut. Un témoin se souvient : “Pour
nous tous, il fut un exemple, tandis que, pour nos bourreaux, il
n'eut que des paroles de pardon”. Les mauvais traitements
minèrent sa santé. Il s'éteignit le 1er octobre 1942 à Dachau.
Sources diverses. |