Antoine-Marie Zaccaria, né à Crémone en 1502, fit des
études de médecine à Padoue,
médecin
en 1524, revint à Crémone, prêtre en 1528, il fonda l'ordre des barnabites,
attachés à l'église Saint-Barnabé de Milan, ou
clercs réguliers de Saint-Paul.
Mort à Milan en 1539. Canonisé en 1897.
Fondateur, avec Bartolomeo Ferrari et Giacomo Morigia, de
la congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul, appelés Barnabites (1530).
Antoine Marie Zaccaria est né à Crémone en Lombardie vers
la fin de l’an 1502. Quelques mois après sa naissance il perd son père, Lazare
Zaccaria. Sa mère, Antoinette Pescaroli n’avait alors que 18 ans. elle était
riche , intelligente et avait du cœur. Il lui aurait été facile de se remarier
mais elle préféra se dévouer entièrement à l’éducation de son fils. Elle donnait
aussi beaucoup aux bonnes œuvres. Désormais elle passait son temps entre la
prière, les aumônes et les soins que réclamait son enfant.
Antoine Marie profita de cet exemple et il se distingua
très vite par son amour de la prière et sa compassion pour les pauvres et les
malades.
Il assistait souvent à la messe et était même servant.
Dans sa maison il avait dressé un petit autel qu’il ornait lui même. A son
retour de l’Eglise, il appelait les domestiques et là debout il leur redisait de
son mieux ce qu’il avait entendu du prédicateur.
Un jour d’hiver alors qu’il revenait de l’église pour
rejoindre sa mère dans une maison où elle l’attendait, il rencontra un pauvre à
peine couvert par quelques haillons, qui lui tendait la main. Antoine ému de
cette misère cherche la bourse que sa mère mettait à sa disposition pour ses
petits besoins personnels ; elle est vide. Désolé et le cœur serré il continua
sa route , et puis tout à coup s’arrête se retourne, regarde autour de lui pour
s’assurer que personne ne le voit se dévêt du riche « surtout » de soie dont il
est revêtu, le jette au pauvre mendiant stupéfait et s’enfuit à toute jambes !
N’ayant pas de secret pour sa mère, il se rend auprès
d’elle et lui avoue en rougissant ce qu’il vient de faire et se déclare prêt à
subir la pénitence qu’elle décidera ? Mais sa mère, émue l’embrasse et se
contente d’augmenter ses petites ressources.
Antoine venait de terminer auprès de sa mère ses premières
études, il avait 18 ans , il était temps de choisir un état de vie , désireux
d’être utile, il s’engage dans les études de médecine. Il quitte donc Crémone
pour aller étudier à Pavie, puis à l’université de Padoue.
Bien qu’il soit loin de sa mère, Antoine continue à vivre
sa foi. Dès son arrivée à Padoue, il s’impose un rythme de vie sévère. Levé de
bon matin, il va chaque jour à la messe, puis il consacrait le reste de son
temps à l’étude de la médecine. Devant son style de vie, les autres étudiants se
moquaient de lui, mais il les laissait dire, se montrant aimable envers tous.
Après quatre ans d’étude, il terminait ses cours avec succès et était reçu en
médecine. Il avait 22 ans.
Il revint à crémone auprès de sa mère et y commença
l’exercice de sa profession. Aimable et compétant il ne tarda pas à avoir un
bonne clientèle. Il ne s’occupait pas seulement de soigner les corps il
s’occupait aussi des âmes. « C’est le péché, disait-il qui est la source de
tout le mal, c’est donc l’âme qu’il faut guérir avant tout."
Au bout d’un moment Antoine Marie sentit le besoin d’aller
plus loin dans l’apostolat ; mais sachant qu’on n’est pas bon juge sur son
propre cas, il pris conseil auprès d’un père dominicain : le Père Marcel, qui ne
tarda pas à voir clair dans la vocation du jeune homme : « Ce n’est plus à
guérir les corps que le Seigneur vous appelle, c’est au salut des âmes que vous
devez travailler. Allez, préparez vous par l’étude des sciences sacrées à la
mission que Dieu vous confiera ».
Antoine obéit aussitôt, quittant la médecine, il se mit
avec ardeur à la théologie, l’écriture sainte, les pères du désert.
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