NON ENCORE RECONNUES

APPARITIONS DE SAN DAMIANO

Présentation

Les apparitions de la Vierge Marie à San Damiano, en Italie, à une simple paysanne, Rosa Quattrini ont fait couler beaucoup d’encre et excité bien des passions. Elles n’ont jamais été reconnues par l’Église, car l’opposition des évêques de Plaisance a toujours été un frein pour cette reconnaissance si désirée par les nombreux pèlerins qui fréquentaient et fréquente toujours ce lieu si particulier et si priant.

Nous ne chercherons pas à savoir le pourquoi de toutes ces polémiques religieuses, car nous ne sommes pas là pour jeter de l’huile sur le feu, mais tout simplement pour parler d’un événement qui déplace les foules et les fait prier autour d’un petit jardin ou trône majestueusement une statue de Marie, à côté d’un puits qui n’est jamais à sec, même en plein été et dont l’eau est “miraculeuse”, comme l’attestent des centaines de dévots de Notre Dame des Roses (Madonna della Rose)

Les textes que nous allons utiliser ici nous ont été fournis par quelqu’un qui croit dur comme fer à ces apparitions. Malheureusement nous avons perdu et son adresse et même le nom de son site. Nous avons ces textes au moins depuis vingt ans, sinon plus… Si la personne se reconnaît, qu’elle veuille bien se manifester afin que nous “rendions à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu”.

Nous devons affirmer qu’il n’est pas possible de porter un jugement si l’on n’est jamais allé à San Damiano et, beaucoup ont porté un jugement tout en restant assis devant leur bureau, face à la machine à écrire ou à leur ordinateur. L’historien doit connaître les endroits desquels il parle, sinon il n’est pas un vrai et honnête historien.

San Damiano se vit sur place et les fruits se vivent à la maison et en famille !

L'instrument Rosa Quattrini

Du 16 octobre 1964 au 5 septembre 1981, date de sa mort, Rosa Quattrini a vécu une vie simple et pauvre. Selon ses propres déclarations, le seul but de sa vie, depuis le début des apparitions, a été de remplir la mission que lui avait confiée la Vierge. Elle s'est voulue, dit-elle, strictement fidèle, d'une part aux demandes la concernant personnellement, d'autre part aux demandes concernant la réalisation des oeuvres de miséricorde corporelle et spirituelle requises par la Vierge. Elle a prié, fait prier, accueilli les personnes en quête de lumière spirituelle, transmis les messages qu'elle disait recevoir du Ciel et voulu vivre selon l'esprit des dits messages. Pour l'église, fondé par le Christ elle avait une vénération et un amour profond. Elle considérait et respectait le pape, les évêques et les prêtres, comme des représentants et des ministres de Dieu. Elle fut en tout soumise à l'autorité de l'église.

Comme tous les prophètes, Mamma rosa, à coté de sa mission de transmettre les paroles de Notre-Dame, eu une mission intérieure, participation personnelle à la rédemption. Nous sommes là au seuil d'un mystère. Nous devinons seulement que Mamma Rosa porta la croix, en toute soumission et amour. "Je suis prête à souffrir ce que tu veux." Dans ces instants de silence, si impressionnants, si graves, quel est le colloque invisible ? C'est le secret d'une âme. Seule l'expression de Mamma Rosa traduisait tout à coup l'angoisse, la souffrance. Un soupir révèle le poids de l'épreuve, un sanglot vite étouffé, l'immensité de la douleur. Mais bientôt survient une exhortation au courage, à la fidélité dans la foi. " Avanti, avanti." L'immense espérance est là présente, avec le Ciel qui se manifeste à elle; parce qu'elle acceptait la Croix, sans restriction, sans réserve, Mamma Rosa rayonnait la joie, celle qui surpasse tout entendement.

La guérison de Rosa Quattrini

Peu avant midi, le 29 septembre 1961, une jeune femme inconnue vint frapper à la porte. Tante Adèle alla ouvrir. La femme, très belle, portait le costume des paysannes de la région. Elle avait sur la tête un foulard bleu ciel. La visiteuse venait quêter pour les œuvres de Padre Pio, le célèbre capucin stigmatisé de San Giovanni Rotondo, dans la province de Foggia, tout au sud de l'Italie.

Tante Adèle lui répondit que la famille de sa nièce ne possédait que mille lires, lesquelles avaient d'ailleurs été empruntées. La visiteuse s'informa de la situation de la famille, puis demanda à voir Rosa qui était alitée :

— Allons, courage, qu'as-tu ? lui dit la dame

— Je suis tout éventré, dit Rosa, on m'a ramené de l'hôpital, parce que il n'y a plus d'espoir 

— As-tu confiance en Padre Pio ? lui demanda la dame

— Oui, répondit Rosa, j'ai grande confiance en lui. Je le prie déjà depuis un certain temps, mais je ne suis pas encore guérie.

— Si tu as confiance en Padre Pio, il te fera guérir. A ce moment-là, midi a sonné et la dame lui dit : 

— Récitons l'Angélus !

Puis se tournant vers Rosa, elle ajouta : 

— Allons, lève-toi !

— Madame, je ne peux pas me lever, j'ai de trop fortes douleurs. (Tante Adèle précise que ce matin-là, Rosa avait été particulièrement mal).

— Donne-moi la main ! Lève-toi !

— Je ne peux pas.

— Donne-moi encore l'autre main!

Alors Rosa se leva et ensemble elles récitèrent l'Angélus. Après l'Angélus, la dame ajouta:

— Maintenant, disons cinq Pater, Ave et Gloria aux intentions de Padre Pio, en l'honneur des cinq plaies de Notre-Seigneur.

Pendant ce temps, la dame toucha de la main les plaies de Rosa qui se fermèrent instantanément. 

Puis la dame dit à Rosa

— Tu te rendras chez Padre Pio.

— Mais je n'ai ni argent, ni vêtements, objecta Rosa. 

— Tu auras ce qu'il faut.

"J'ai vu tout ce que cette dame avait fait pour Rosa, ajouta tante Adèle, et je lui ai alors donné 500 lires. Elle les a prises et m'a beaucoup remerciée. Elle m'a saluée, puis s'est disposée à sortir. Lorsqu'elle fut sur le pas de la porte, elle me dit encore :

— Ta malade a grande confiance en Padre Pio, mais toi non.

— Si Padre Pio guérit ma nièce, moi aussi j'aurai confiance en lui.

Puis elle s'en est allée et je suis retournée vers Rosa et lui ai dit :

— Nous avons donné 500 lires à cette dame et nous ne lui avons même pas demandé qui elle était. " Rosa répliqua :

— Tante, ne pensez pas à ces 500 lires. Si le Padre Pio m'a fait guérir, j'irai les gagner, ces 500 lires.

Tante Adèle retourna dans sa chambre où se trouvait une petite statuette de la Madone, à qui elle adressa les paroles suivantes :

— Chère Madone, faites que ces 500 lires arrivent bien aux mains de Padre Pio.

Elle entendit alors une voix très forte (sans doute celle de Padre Pio) : "Aie - confiance, ta malade sera guérie. "

Après avoir effectué quelques travaux dans la maison, tante Adèle retourna à la cuisine et vit Rosa, près de l'évier, qui lavait la vaisselle.

— Mais qu'est-ce que tu fais ici, Rosa ? C'est moi qui lave la vaisselle, pas toi ! Rosa lui sauta alors au cou et lui dit en l'embrassant :

— Mais, tante, je suis guérie.

— Tu veux guérir en un instant ? Tu guériras, oui, mais...

— Oui, oui, je suis guérie, tante, je n'ai plus rien.

"Je ne me doutais pas, précise tante Adèle, que c'était la Madone qui était venue.

Pendant ce temps, Giuseppe était allé cueillir des châtaignes pour assurer aux siens le moyen d'assouvir leur faim, car il devait entrer à l'hôpital le lendemain pour être opéré d'une hernie. A son retour, quelle ne fut pas sa surprise de constater que son épouse était réellement guérie.

La première apparition sur le poirier (16.10.1964)

Dès le lendemain de sa guérison, Rosa fit quotidiennement à pied le chemin qui conduit à l'église paroissiale, distante de 800 mètres, pour assister à la sainte Messe.

À titre de reconnaissance, elle restaura un oratoire dédié à Notre-Dame du Carmel, situé à l'angle de la route principale et du chemin qui donne accès à son habitation.

À trois reprises, Rosa a relaté à son curé la vision qu'elle avait eue durant la nuit, de l'église paroissiale archipleine de personnes venues vénérer la Madone. Elle en voyait même beaucoup n'ayant pas trouvé place à l'intérieur. Don Edgardo Pellacani lui rétorqua que l'église contenait plus de 300 places et que la paroisse ne comptait guère plus de 150 habitants. En 1967 déjà, Don Edgardo verra pourtant la prédiction de Rosa se réaliser.

Le 16 octobre 1964, un vendredi, Rosa se trouvait seule à la maison aux heures de midi. Tous étaient absents, y compris tante Adèle qui était allée chez la fille de Mamma Rosa, mariée à un agriculteur du hameau voisin de Centoverra. Quelques minutes avant que ne sonne l'Angélus de midi, une voisine, qui s'était entretenue avec Rosa, l'avait quittée pour aller prendre le repas dans sa ferme.

Midi sonna au clocher du village et Rosa se mit à réciter l'Angélus. Elle entendit une voix l'appeler du dehors: " Viens, viens ! " Ne sachant qui c'était, Rosa voulut d'abord finir sa prière. La voix se fit entendre une seconde fois : " Viens, viens ici, je t'attends! " Cet appel provenait du jardin voisin.

Craignant une astuce du malin, Rosa prit son chapelet à la main et sortit. Elle était cependant en partie rassurée, car la voix était si belle, si douce. Arrivée au milieu de la cour, Rosa vit une nuée descendre du ciel et se poser sur le prunier. Cette nuée était éclatante de lumière et parsemée d'étoiles d'or et d'argent. En elle voltigeait un nombre incalculable de pétales de rose de toutes les couleurs.

"Je ne voyais encore personne, dit Rosa, mais je ressentais une grande joie dans le cœur. Je me suis assise sur un siège, puis me suis mise à prier. Un instant après est sorti de la nuée un grand globe rouge qui s'est placé sur le poirier. Alors la nuée disparut, tandis que demeurait visible la Madone entourée d'une vive lumière. De ses mains sortaient de grands rayons lumineux pleins de pétales de rose qui tombaient à terre. La Madone était vêtue d'une robe bleue, serrée à la taille par une ceinture blanche, et d'un grand manteau blanc. Sur la tête elle portait une couronne d'étoiles desquelles jaillissait une intense lumière. Quand j'ai vu une telle splendeur, j'ai invoqué la Maman céleste comme ceci : "Je ne suis pas digne que tu viennes près de moi, mais dis seulement une parole et je t'écouterai." Le visage de la Vierge était tellement triste que je me suis mise à pleurer, puis à lui demander pardon pour moi, pour mes proches, pour le monde entier. Elle me regardait, me fixait, mais ne disait rien encore. J'ai commencé à réciter le rosaire. Elle s'est alors mise à me sourire et à me parler :

“Ma fille, je viens de très loin. Annonce au monde que tous doivent prier, parce que Jésus ne peut plus porter la croix. Je veux que tous soient sauvés, les bons et les méchants. Je suis la Mère de l'amour, la Mère de tous, vous êtes tous mes enfants. C'est pourquoi je veux que tous soient sauvés. C'est pour cela que je suis venue, pour amener le monde à la prière parce que les châtiments sont proches. Je reviendrai chaque vendredi, et je te donnerai des messages. Et tu dois les faire connaître au monde.”

Alors je lui dis : "Mais comment me croira-t-on ? Je ne suis qu'une pauvre paysanne ignorante. On ne m'a pas crue lorsque j'ai été guérie. On me jettera en prison !" Elle m'a répondu: “Ne crains pas, car je vais maintenant te laisser un signe. Cet arbre fleurira.”

La Vierge Marie s'en alla et, au même instant, le poirier fut couvert de fleurs, à tel point qu'on ne voyait presque plus les feuilles. Il portait encore les fruits, la récolte se faisant tardivement pour cette variété.

Une branche du prunier, que la Vierge avait effleurée, a fleuri le lendemain.

La nouvelle de ses événements se répandit très rapidement de bouche à oreille, puis fut propagée par la presse locale (Libertà, Piacenza Oggi) qui leur consacra immédiatement plusieurs articles. Des milliers et des milliers de personnes affluèrent. Sur le conseil du curé du village, les deux arbres ont été protégés par un treillis. 

Malgré les pluies automnales, les fleurs sont demeurées trois semaines sur les deux arbres et des milliers de personnes les ont vues, comme l'atteste le quotidien de Piacenza.

Remarquons que le 29 septembre 1961 Marie est venue sous l'aspect d'une personne humaine, tel l'ange Raphaël envoyé à Tobie, tel Notre-Seigneur pris par Marie-Madeleine pour un jardinier (Jn 20,15) ou apparaissant aux disciples d'Emmaüs (Lc 24,16) sous les traits d'un étranger ou encore se montrant au bord du lac de Galilée, à Pierre et aux principaux apôtres sans qu'ils sachent que c'était Lui (Jn 21,4).

Le 16 octobre 1964, au contraire, Marie s'adresse à l'humanité en glorieuse Mère du Christ participant intimement à l'histoire du salut et s'annonçant comme Mère de l'Amour, comme Mère de tous ses enfants de la terre.

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