Ce
Saint naquit en Auvergne, d'une famille sénatoriale de
Rome. En 490, il succéda à Isychius son père,
qu'on
avait élevé sur le siège épiscopal de Vienne, après la mort de
saint Mammert. Nous lisons dans la vie de saint Epiphane de
Pavie, par Ennodius, qu'A vit était un trésor de science et de
piété, et qu'il racheta un grand nombre de prisonniers que les
Bourguignons avaient emmenés de la Ligurie. Son éminente vertu
le fit respecter par Clovis, Roi de France, et par Gondebaud,
Roi de Bourgogne, quoique le premier fût encore idolâtre, et que
le second fût infecté de l'hérésie arienne. Notre Saint ayant eu
une conférence à Lyon avec les évêques ariens, il les confondit
et les réduisit au silence. Le Roi de Bourgogne, qui était
présent, fut si frappé du triomphe de la foi catholique, qu'il
l'aurait embrassée, s'il n'eût craint de choquer ses sujets.
Sigismond, fils et successeur de Gondebaud, fut plus courageux
que son père ; il se rendit aux sollicitations de saint Avit,
qui le pressait d'abjurer l'arianisme. Lorsque ce prince eut
trempé ses mains dans le sang de Sigeric son fils, que sa
belle-mère avait accusé d'un crime supposé, notre Saint lui fit
sentir toute l'indignité de sa conduite, et lui inspira de vrais
sentiments de pénitence. Il rebâtit l'abbaye d'Agaune, autrement
dite de saint Maurice, embrassa l'état monastique, et mourut en
odeur de sainteté. Saint Avit présida, en 517, au célèbre
concile d'Epaone, où l'on fit quarante canons de
discipline, et mourut en 525. Il est nommé en ce jour
dans le martyrologe romain. On l'honore le 20 Août dans l'église
collégiale de Notre-Dame de Vienne, où il fut enterré.
SOURCE :
Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux
Saints… – Traduction : Jean-François Godescard. |