Bain de Térouanne
Évêque, Abbé, Saint
+ ca. 711

Ce saint fut élevé avant le milieu du sixième siècle sur le siège de Térouanne, dit aujourd'hui de Saint-Omer. Il transféra les reliques de S. Amé du monastère de Brueil, que saint Mauron avait fondé, dans la belle église de Douai par le même saint[1]. Saint Luglius et saint Luglien ayant été massacrés dans son diocèse par des brigands, il les enterra d'une manière honorable dans la chapelle de son château à Lillères, où ils sont honorés comme patrons du lieu le 23 d'octobre. Ces deux saints étaient d'Irlande et menaient la vie érémitique.

Notre saint ayant eu toujours beaucoup d'attrait pour la solitude, qui nourrit l'esprit de prières comme une mère qui nourrit ses enfants[2], il se démit de son évêché, et se retira dans l'abbaye de Fontenelle ou de Saint-Vandrille en Normandie, où il prit l'habit monastique. Il se montra si fidèle observateur de la règle, qu'il fut élu abbé peu de temps après.

Par un effet de sa dévotion envers les reliques des saints, il transféra les corps de saint Vandrille, de saint Ansbert et de saint Wulfran, de la chapelle de Saint-Paul, dans l'église de Saint-Pierre, où les moines célébraient les divins mystères.

Pépin, duc des Français, ayant, en l'an 706, fondé ou du moins considérablement augmenté l'abbaye de Fleury, il la mit sous la conduite de saint Bain, qui mourut vers l'an 711, et est honoré le 20 de juin à Saint-Vandrille.

Il est aussi nommé sous le même jour dans les Martyrologes de France.

SOURCE : Alban Butler : Vie des Pères, Martyrs et autres principaux Saints… – Traduction : Jean-François Godescard.


[1] Ce monastère fut fondé dans le septième siècle.
[2] Ce sont les paroles de S. Jean Damascène.

 

 

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