« Monseigneur Vasil’ n’a
jamais renié son attachement à l’Église catholique et au Pape. »
(Jean-Paul II)
Vasil' (Basile) Hopko naît
le 21 avril 1904 en Slovaquie, et il est baptisé dans l'église
grecque-catholique. Après une guérison providentielle, il fait vœu
d’embrasser le sacerdoce et il est ordonné prêtre à Presov en 1929 par
Mgr Pavol Gojdic , (futur martyr lui aussi, béatifié par Jean Paul II en
2001). Le Père Vasil est d’abord curé à Prague. De retour à Presov en
1936, il est nommé directeur spirituel du séminaire. Entre temps, il
reprend ses études et obtient une maîtrise en théologie, en avril 1940,
à l'Université de Bratislava. Au cours de la guerre il est le secrétaire
personnel de l'Évêque et professeur de théologie morale et pastorale à
la faculté de théologie de Presov. Rédacteur d’un mensuel, il écrit de
nombreux articles et livres de spiritualité. En 1947.il est nommé évêque
auxiliaire de Presov.
Au cours des années 1949 et
1950, le parti communiste intensifie sa persécution envers les évêques
du diocèse dans le cadre d'un projet visant à la disparition de l'Eglise
grecque-catholique. Le 27 mars 1950, Mgr P. Gojdic et Mgr Hopko sont
placés en isolement. A partir de ce moment, commence une période de
persécution pour le clergé et les fidèles de l'Eglise grecque-catholique.
Pendant 26 ans, Mgr Hopko va subir un terrible emprisonnement et de
dures persécutions: résidence surveillée; internement dans un
monastère; condamnation à une peine de détention de 15 ans pour haute
trahison. Sur cette période, voici ce qu’il dit de positif : « J’ai dû
supporter beaucoup de moments difficiles que je ne souhaiterais pas même
à mes pires ennemis. Néanmoins je considère mes jours de prison comme
une éducation importante pour l’humilité. En prison, j’ai appris
beaucoup de choses importantes, comme d’être utile aux autres dans leurs
besoins. La prison en soi n’est un endroit si terrible après tout. Ce
qui est effrayant, c’est qu’on est forcé de rester, vu qu’on est enfermé
avec toutes sortes de gens : criminels, espions, et autres personnes au
caractère bizarre. » Quant au négatif, le Pape le décrit en détail
ainsi : « Il a affronté un procès injuste et une condamnation inique, la
torture, l'humiliation, la solitude, la mort. Ainsi, la Croix est
devenue pour lui le chemin qui l’a conduit à la vie, source de force et
d'espérance, preuve d'amour pour Dieu et pour l'homme. »
Après sa libération pour
motif de santé, malade et épuisé, physiquement et psychologiquement, il
habite chez un prêtre grec-catholique (1964), puis dans une maison de
repos pour prêtres âgés. Finalement sa condamnation est annulée, mais
sans réhabilitation. Il meurt le 23 juillet 1976 à Presov. Son autopsie
révèlera une forte présence d'arsenic dans ses os, le poison ayant été
administré, selon les analyses, à faibles doses pendant une longue
durée. Aussi est-il considéré comme un des nombreux martyrs du
communisme.
Béatifié le 14 septembre 2003 à Bratislava par Jean Paul II
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/hagiographie/listes/listeprenom.htm
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