Afrique : Benoît XVI répond aux
questions des journalistes dans l’avion
Votre Sainteté,
bienvenue parmi le groupe des journalistes : nous sommes une
soixantaine qui nous apprêtons à vivre ce voyage avec vous. Nous
vous présentons nos meilleurs vœux et nous espérons pouvoir vous
accompagner de notre service, de manière à faire participer de
nombreuses autres personnes à cette aventure. Comme d'habitude, nous
vous sommes reconnaissants pour la conversation que vous nous
accordez. Nous avons recueilli au cours des derniers jours, un
certain nombre de questions de la part de nos collègues journalistes
– j'en ai reçu une trentaine – et nous en avons sélectionné quelques
unes qui puissent présenter un discours assez complet sur ce voyage
et susciter l'intérêt de tous ; nous vous sommes très reconnaissants
pour les réponses que vous apporterez. La première question est
posée par notre collègue Brunelli, de la télévision italienne, qui
se trouve ici, à notre droite :
*****
Q. – Bonjour. Votre
Sainteté, depuis un certain temps — et en particulier, après votre
dernière lettre aux évêques du monde — de nombreux journaux parlent
de la ‘solitude du pape'. Qu'en pensez-vous ? Vous sentez-vous
vraiment seul ? Et avec quels sentiments, après les dernières
affaires, volez-vous à présent vers l'Afrique avec nous ?
R. – A vrai
dire, ce mythe de ma solitude me fait un peu sourire : je ne me sens
absolument pas seul. Chaque jour je reçois, dans les visite s
programmées, mes collaborateurs les plus proches, à commencer par le
secrétaire d'État jusqu'à la Congrégation de Propaganda Fide,
etc. ; je vois ensuite régulièrement tous les chefs de dicastères,
chaque jour je reçois les évêques en visite ad limina -
dernièrement tous les évêques, l'un après l'autre, du Nigeria, puis
les évêques d'Argentine... Ces derniers jours nous avons eu deux
assemblées plénières, une de la Congrégation pour le culte divin et
l'autre de la Congrégation pour le clergé et il y a aussi toutes les
rencontres amicales ; un réseau d'amitié ; même mes compagnons de
Messe d'Allemagne sont venus récemment une journée pour parler avec
moi... Alors vraiment la solitude n'est pas un problème, je suis
réellement entouré d'amis dans une merveilleuse collaboration avec
les évêques, avec mes collaborateurs, avec des laïcs et je suis
reconnaissant pour cela. Je vais en Afrique avec une grande joie :
j'aime l'Afrique, j'ai de nombreux amis africains ; déjà au temps ou
j'étais professeur et aujourd'hui encore ; j'aime la joie de la foi,
cette foi joyeuse que l'on trouve en Afrique. Vous savez que le
mandat du Seigneur pour le successeur de Pierre est « de confirmer
ses frères dans la foi » : c'est ce que je cherche à faire. Mais je
suis sûr que je rentrerai moi-même confirmé par mes frères,
contaminé ― en quelque sorte ― par leur foi joyeuse.
La deuxième question
est posée par John Thaïs, responsable de la section romaine de
l'agence de presse catholique des États-Unis :
Q. – Votre Sainteté,
vous partez en voyage en Afrique où moment où une crise économique
mondiale est en cours, qui a des conséquences également sur les pays
pauvres. Par ailleurs, l'Afrique affronte actuellement une crise
alimentaire. Je voudrais vous demander trois choses : cette
situation trouvera-t-elle un écho dans votre voyage ? Vous
adresserez-vous à la Communauté internationale afin qu'elle prenne
en charge certains problèmes de l'Afrique ? Et la troisième question
: ces problèmes seront-ils abordés également dans l'Encyclique que
vous préparez ?
R. – Merci pour
cette question. Il est évident que je ne vais pas en Afrique avec un
programme politico-économique, pour lequel il me manquerait les
compétences. Je m'y rends avec un programme religieux, de foi, de
morale, mais ceci est précisément aussi une contribution essentielle
au problème de la crise économique que nous vivons en ce moment.
Nous savons tous qu'un élément fondamental de la crise est justement
un manque d'éthique dans les structures économiques ; on a compris
que l'éthique n'est pas quelque chose d'« extérieur » à l'économie,
mais d'« intérieur » et que l'économie ne fonctionne pas si elle ne
porte pas en elle un élément éthique. C'est pourquoi, en parlant de
Dieu et en parlant des grandes valeurs spirituelles qui constituent
la vie chrétienne, je tenterai d'apporter une contribution propre
également pour surmonter cette crise, pour renouveler le système
économique de l'intérieur, où se trouve le cœur véritable de la
crise. Et naturellement, je ferai appel à la solidarité
internationale : l'Église est catholique, c'est-à-dire universelle,
ouverte à toutes les cultures, à tous les continents, elle est
présente da ns les tous les systèmes politiques et ainsi la
solidarité est-elle un principe interne, fondamental pour le
catholicisme. Je voudrais adresser naturellement un appel tout
d'abord à la solidarité catholique elle-même, en l'étendant
toutefois aussi à la solidarité de tous ceux qui voient leur
responsabilité dans la société humaine d'aujourd'hui. Bien sûr, je
parlerai également de cela dans l'Encyclique : c'est une des raisons
d'un retard de sa publication. Nous étions presque sur le point de
la publier, lorsque s'est déchaînée cette crise et nous avons repris
le texte pour répondre de manière plus adaptée, dans le cadre de nos
compétences, dans le cadre de la Doctrine sociale de l'Église, mais
avec une référence aux éléments réels de la crise actuelle. Ainsi,
j'espère que l'Encyclique pourra également être un élément, une
force pour surmonter la situation présente difficile.
Très Saint-Père, la
troisième question est posée par notre collègue Isabelle de Gaulmyn,
de «La Croix»
Q. – Très
Saint-Père, bonjour. Je pose la question en italien, mais si vous
vouliez bien répondre en français... Le conseil spécial pour
l'Afrique du synode des évêques a demandé que la forte croissance
quantitative de l'Église africaine devienne également une croissance
qualitative. Parfois, les responsables de l'Église sont considérés
comme un groupe de riches et de privilégiés et leurs comportements
ne sont pas cohérents avec l'annonce de l'Évangile. Inviterez-vous
l'Église qui est en Afrique à s'engager à un examen de conscience et
de purification de ses structures ?
R. – J'essayerai,
si c'est possible, de parler en français. J'ai une vision plus
positive de l'Église en Afrique : c'est une Église très proche des
pauvres, une Église avec les souffrants, avec des personnes qui ont
besoin d'aide et donc il me semble que l'Église est réellement une
institution qui fonctionne encore, alors que d'autres structures ne
fonctionnent plus, et avec son système d'éducation, d'hôpitaux,
d'aide, dans toutes ces situations, elle est présente dans le monde
des pauvres et des souffrants. Naturellement, le pêché originel est
présent aussi dans l'Église ; il n'y a pas une société parfaite et
donc il y a aussi des pêcheurs et des déficiences dans l'Église en
Afrique, et dans ce sens un examen de conscience, une purification
intérieure est toujours nécessaire, et je rappellerais aussi dans ce
sens la liturgie eucharistique : on commence toujours avec une
purification de la conscience, et un nouveau commencement devant la
présence du Seigneur. Et je dirais plus qu'une purification des
structures, qui est toujours aussi nécessaire, une purification des
cœurs est nécessaire, parce que les structures sont le reflet des
cœurs, et nous faisons notre possible pour donner une nouvelle force
à la spiritualité, à la présence de Dieu dans notre cœur, soit pour
purifier les structures de l'Église, soit aussi pour aider la
purification des structures de la société.
Et maintenant, une
question qui vient de la journaliste allemande de ce groupe. C'est
Elisa Kramer qui représente le «Sankt Ulrich Verlag», qui nous pose
la question suivante.
Q. – Heiliger
Vater, gute Reise ! Le père Lombardi ma demandé de parler en
italien, je pose donc la question en italien. Quand vous vous
adressez à l'Europe, vous parlez souvent d'un horizon dont Dieu
semble disparaître. En Afrique il n'en est pas ainsi, mais il y a
une présence agressive des sectes, il y a les religions
traditionnelles africaines. Quelle est alors la spécificité du
message de l'Église catholique que vous voulez présenter dans ce
contexte ?
R. – Tout
d'abord nous reconnaissons tous qu'en Afrique le problème de
l'athéisme ne se pose presque pas, car la réalité de Dieu est
tellement présente, tellement réelle dans le cœur des Africains que
ne pas croire en Dieu, vivre sans Dieu n'apparaît pas comme une
tentation. Il est vrai que se posent également les problèmes des
sectes : pour notre part, nous n'annonçons pas, comme certains
d'entre eux le font, un Évangile de prospérité, mais un réalisme
chrétien ; nous n'annonçons pas des miracles, comme certains le
font, mais l a sobriété de la vie chrétienne. Nous sommes convaincus
que toute cette sobriété, tout ce réalisme qui annonce un Dieu qui
s'est fait homme, et donc un Dieu profondément humain, un Dieu qui
souffre, également avec nous, donne un sens à notre souffrance, pour
une annonce ayant un horizon plus vaste, qui a davantage d'avenir.
Et nous savons que ces sectes ne sont pas très stables dans leur
consistance : sur le moment l'annonce de la prospérité, des
guérisons miraculeuses etc. peut faire du bien, mais après un
certain temps on voit que la vie est difficile, qu'un Dieu humain,
un Dieu qui souffre avec nous est plus convaincant, plus vrai, et
offre une plus grande aide pour la vie. Il est également important
que nous ayons la structure de l'Église catholique. Nous n'annonçons
pas un petit groupe qui après un certain temps s'isole et se perd,
mais nous entrons dans c e grand réseau universel de la catholicité,
non seulement trans-temporel, mais surtout présent comme un grand
réseau d'amitié qui nous unit et nous aide également à dépasser
l'individualisme pour parvenir à cette unité dans la diversité, qui
est la véritable promesse.
Nous donnons à
présent à nouveau la parole à une voix française : c'est notre
collègue Philippe Visseyrias de France 2.
Q. – Votre Sainteté,
parmi les nombreux maux qui affligent l'Afrique, il y a également en
particulier celui de la diffusion du SIDA. La position de l'Église
catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent
considérée comme n'étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous
ce thème au cours du voyage ?
R. – Je dirais
le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus
présente sur le front de la lutte conte le SIDA est précisément
l'Église catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes
réalités. Je pense à la Communauté de Sant'Egidio qui accomplit
tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lute contre le
SIDA, aux camilliens, à toutes les sœurs qui sont à la disposition
des malades... Je dirais qu'on ne peut pas surmonter ce problème du
SIDA uniquement avec des slogans publicitaires. Si on n'y met pas
l'âme, si on n'aide pas les Africains, on ne peut pas résoudre ce
fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, le risque
est d'augmenter le problème. La solution ne peut se trouver que dans
un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité,
c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi
une nouvelle manière de se comporter l'un avec l'autre, et le
deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les
personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de
sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui
souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des
progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler
l'homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine
pour un juste comportement à l'égard de son propre corps et de celui
de l'autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent,
de rester présents dans les situations d'épreuve. Il me semble que
c'est la juste réponse, et c'est ce que fait l'Église, offrant ainsi
une contribution très grande et importante. Nous remercions tous
ceux qui le font.
Et à présent, une
dernière question, qui vient du Chili, car nous sommes vraiment très
internationaux : nous avons également une correspondante de la
télévision catholique chilienne avec nous. Nous lui donnons la
parole pour la dernière question : Maria Burgos....
Q. – Merci père
Lombardi. Votre Sainteté, quels signes d'espérance voit l'Église
dans le continent africain ? Et : pensez-vous pouvoir adresser un
message d'espérance à l'Afrique ?
R. – Notre foi
est par définition espérance : c'est l'Écriture Sainte qui nous le
dit. Et donc, qui porte la foi est convaincu de porter aussi
l'espérance. Il me semble, malgré tous les problèmes que nous
connaissons bien, qu'il existe de grands signes d'espérance. De
nouveaux gouvernements, de nouvelles disponibilités à la
collaboration, la lutte contre la corruption - un grand mal qui doit
être surmonté ! - et également l'ouverture des religions
traditionnelles à la foi chrétienne, parce que dans les religions
traditionnelles tous connaissent Dieu, le Dieu unique, mais qui
semble un peu lointain. Ils attendent qu'il s'approche. C'est dans
l'annonce de Dieu fait homme que ces derniers se reconnaissent :
Dieu c'est réellement approché. Et puis il existe de nombreuses
choses en commun avec l'Église catholique : disons, le culte des
ancêtres trouve sa réponse dans la communion des saints, au
purgatoire. Les saints ne sont pas seulement les canonisés, ce sont
tous nos morts. Et ainsi dans le Corps du Christ s'accomplit
précisément aussi ce que sous entendait le culte des ancêtres. Et
ainsi de suite. Ainsi il existe une rencontre profonde qui apporte
réellement espérance. Le dialogue interreligieux se développe aussi
- j'ai parlé jusqu'à présent avec plus de la moitié des évêques
africains et les relations avec les musulmans, malgré les problèmes
existants, sont d'après ce qu'ils m'ont dit, très prometteuses ; le
dialogue se développe dans le respect réciproque et la collaboration
dans les responsabilités éthiques communes. Du reste, ce sens de
catholicité qui aide à surmonter le tribalisme, un des grands
problèmes, se développe aussi et il en jaillit la joie d'être
chrétiens. Un problème des religions traditionnelles est la peur des
esprits. Un évêque africain m'a dit : quelqu'un est réellement
convertit au christianisme, est pleinement devenu chrétien, quand il
sait que le Christ est réellement plus fort. La peur n'existe plus.
Et cela aussi est un phénomène croissant. Je dirais donc, que malgré
la présence de tant d'éléments et problèmes, les forces
spirituelles, économiques et humaines grandissent et nous donnent de
l'espérance, et je voudrais précisément mettre en lumière les
éléments de l'espérance.
Q. – Merci beaucoup,
Votre Sainteté, du temps que vous nous avez accordé. C'est une
excellente introduction pour suivre votre voyage avec un grand
enthousiasme. Nous nous engageons à diffuser votre message sur tout
le continent et auprès de tous nos lecteurs et auditeurs.
*****
Benoît XVI et le sida :
Éclaircissements
Le pape a demandé la
gratuité des soins pour les malades du sida
Mais ce que la presse a
retenu, ce sont des propos prêtés au pape. Nous publions ci-dessous
le texte intégral de la déclaration.
Le pape fait également
allusion à l'engagement de l'Église auprès des malades : quelque 25
% des structures qui les accueillent sont catholiques. Il cite
l'engagement de la communauté de Sant’ Egidio - une allusion au
projet « DREAM », sigle anglais pour « « Amélioration des ressources
en médicaments pour lutter contre le Sida et la malnutrition » par
exemple au Malawi - et des religieux de Saint-Camille de Lellis, ou
des religieuses (les Missionnaires de la Charité par exemple).
Voici la question du
journaliste et la réponse de Benoît XVI, dans son contexte.
Question - Votre
Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l'Afrique, il y a
également en particulier celui de la diffusion du sida. La position
de l'Église catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est
souvent considérée comme n'étant pas réaliste et efficace.
Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?
Benoît XVI - Je
dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la
plus présente sur le front de la lutte contre le sida est
précisément l'Église catholique, avec ses mouvements, avec ses
différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant’ Egidio qui
accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte
contre le sida, aux Camilliens, à toutes les religieuses qui sont à
la disposition des malades... Je dirais qu'on ne peut pas surmonter
ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. Si on
n'y met pas l'âme, si on n'aide pas les Africains, on ne peut pas
résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au
contraire, le risque est d'augmenter le problème. La solution ne
peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une
humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et
humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter
l'un avec l'autre, et le deuxième, une véritable amitié également et
surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au
prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de
ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui
conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force
de renouveler l'homme intérieurement, de donner une force
spirituelle et humaine pour un juste comportement à l'égard de son
propre corps et de celui de l'autre, et cette capacité de souffrir
avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations
d'épreuve. Il me semble que c'est la juste réponse, et c'est ce que
fait l'Église, offrant ainsi une contribution très grande et
importante. Nous remercions tous ceux qui le font.
*****
Le P. Lombardi explique les paroles de
Benoît XVI sur le préservatif
L’Église a ouvert
trois fronts pour combattre « le terrible fléau du sida »
Le P. Lombardi a en
effet répondu, dans un communiqué, aux « échos suscités par
certaines paroles » de Benoît XVI « sur le problème du sida » dans
l'avion de Rome à Yaoundé, mardi après midi, 17 mars.
Le P. Lombardi précise
que « le Saint-Père a rappelé les positions de l'Église catholique
et les lignes essentielles de son engagement pour combattre le
terrible fléau du sida ».
Premier front :
« l'éducation à la responsabilité des personnes dans l'usage de la
sexualité et la réaffirmation du rôle essentiel du mariage et de la
famille ».
Second front : « la
recherche et l'application des thérapies efficaces contre le sida,
et leur mise à la disposition du plus grand nombre possible de
malades grâce aux nombreuses initiatives et des institutions
sanitaires ». Le pape a cité Sant’ Egidio, les Camilliens, et les
religieuses : en tout 25 % des structures s'occupant des malades du
sida sont catholiques. Il faudrait aussi mentionner toutes les
structures s'occupent des enfants nés séropositifs et spécialement
des orphelins du sida. Le pape a également demandé aux entreprises
pharmaceutiques la gratuité des thérapies.
Troisième
front : « l'assistance humaine et spirituelle des malades du sida et
de tous les souffrants, qui sont depuis toujours dans le cœur de
l'Église ».
« Telles sont les
directions dans lesquelles l'Église concentre son engagement, elle
ne considère pas que viser seulement à une large diffusion des
préservatifs soit en réalité la voie la meilleure, la plus
prévoyante ou la plus efficace pour combattre le fléau du sida et
protéger la vie humaine ».
Autrement dit, le pape
et le P. Lombardi affirment que la diffusion du préservatif reste
inefficace si on ne combat pas aussi sur ces trois fronts. Sans
l'éducation à la « responsabilité » – « si on n'aide pas les
Africains », dit le pape, cela pourrait même « aggraver le
problème ». |