5-Émerveillement – Louanges
(suite)

5-2-Merveilles! Merveilles!

Seigneur! Nous sommes émerveillés. Vous nous émerveillez... Oh! bien sûr! nous savons que Vous êtes le créateur, que Vous êtes le Tout-Puissant, que vous êtes le seul Être, que seul, Vous êtes!... Oui, nous savons tout cela , mais cela ne nous émerveille pas. Cela est; c’est comme ça. Nous autres créatures, nous ne pouvons que constater les faits: nous sommes parce que Vous nous pensez, parce que Vous nous créez sans cesse. Non! cela ne nous émerveille pas. Ce qui nous émerveille, c’est votre Amour.

Dieu, Vous êtes l’Amour, et l’Amour est votre Être, votre Essence: vous nous l’avez révélé. Par amour, Vous nous créez, Vous nous donnez tout ce qui est nécessaire pour que nous nous réalisions pleinement dans la nature qui est la nôtre, celle que Vous nous avez donnée, que vous nous donnez sans cesse. Tout cela, c’est facile à comprendre: n’importe quel artisan à qui Vous permettez de devenir “créateur” à son tour aime ce qu’il fait, aime ses oeuvres. Car étant faits à votre image, nous Vous ressemblons forcément un peu. Comme Vous aimez, nous aimons. Non, ce n’est pas encore cela qui nous émerveille. Ce qui nous émerveille, c’est votre Amour.

Ce qui nous émerveille, c’est votre Amour. Vous avez pris la peine de créer et de finir complètement chaque chose en lui donnant ses qualités propres. Aucun détail n’est oublié; il n’y a aucun à peu près dans vos oeuvres car Vous saviez qu’un jour, toutes les choses de la création serviraient à l’homme, pour son usage et ses besoins vitaux, et pour faciliter la louange qu’il Vous doit. En créant le monde minéral, en créant le monde animal, en créant les mondes inanimés et animés, Vous aviez déjà l’Homme dans votre cœur. Vous aimiez déjà chacun de nous d’un Amour de préférence... et Vous prépariez à chacun son petit Paradis terrestre. Que d’Amour déjà pour les hommes!

        5-2-1-Marie

Mais ce n’est pas tout. Vous n’avez pas créé une humanité anonyme, mais des individus, tous différents les uns des autres. Vous avez créé pour Vous des enfants, et qui plus est, des enfants bien-aimés, ayant chacun ses qualités  et son caractère propre. Vous nous avez créés tous différents, hommes et femmes, pères et mères, pour chanter les multiples notes de l’hymne à votre gloire, pour chanter votre Amour, l’Amour. Et Vous Vous êtes penché avec tant d’Amour sur chacun de nous. Et Vous avez tellement aimé l’amour des mères que Vous avez voulu en avoir une. Vous le créateur, Vous Vous êtes “fabriqué” une Mère, la plus pure des créatures, la plus tendre des mères... celle qui est devenue la Mère de Jésus votre Fils, votre Verbe incarné.

C’était le jour où les hommes blessés par la faute originelle recevaient leur salut: Dieu concevait, toute pure, toute immaculée, la Femme qui écraserait la tête du serpent. Grande joie pour tous les hommes: le Sauveur naîtra de cette femme!

Réjouis-toi Marie

“Réjouis-toi Marie, réjouis-toi, car dès l’instant de ta Conception Immaculée, Dieu est avec toi. Réjouis-toi Marie, car Dieu se plaît en ta compagnie, la compagnie de celle en qui Il a déversé sa Sagesse! Réjouis-toi, Marie, tu es la joie de Dieu car tu es son chef-d’oeuvre! Réjouis-toi, Marie, tu es la joie de tous les hommes sauvés, tu es la joie de toutes les créatures au Ciel et sur la terre. Réjouis-toi, Marie comblée de grâces, tu es bénie entre toutes les femmes, et Jésus, que tu porteras un jour, Jésus le Fils de Dieu, le Fils du Béni, Jésus ton Fils, le fruit de ton sein est béni.

Réjouis-toi, Marie, Sainte Mère de Dieu, réjouis-toi, car jamais le péché ne te toucha. Aucune impureté ne t’effleura jamais. Réjouis-toi Marie d’avoir été totalement épargnée et préservée du péché. Réjouis-toi, Marie, car ta pureté nous lave de nos souillures. Réjouis-toi, Marie, ton innocence nous délivre et elle nous rend la vie de Dieu en nous, la vie que nous avions perdue. Ta grâce, ta plénitude de grâce, nous rend la grâce dont le péché nous avait privés.

Réjouis-toi, Marie, par toi Ève est consolée, par toi Adam ne pleure plus et retrouve l’Amour de Dieu. Réjouis-toi Marie, d’être la toute sainte, la toute belle, merveilleuse Marie tant aimée de Dieu. Réjouis-toi Marie, Sainte Marie, Mère de Dieu, et prie pour nous, pauvres pécheurs; prie pour nous, maintenant, tandis que nous sommes encore en pèlerinage sur la terre. Prie pour nous, pour que Dieu nous délivre de tous nos péchés, et nous accueille sur son cœur le jour où nous serons prêts pour l’éternelle rencontre. 

        5-2-2-Jésus

Émerveillement

Oh! Jésus comme Tu as su être Homme, Fils de l’Homme, Toi le Fils du Très Haut, Toi le Dieu Puissant! Jésus, Tu nous émerveilles. Toi l’Immensité qui remplis l’univers, Tu Te fais Hostie dans un tabernacle! Tu restes toujours fidèle, fidèle à nous aimer, à nous aider, à nous pardonner, nous les volages, les inconstants, les inconscients.

Jésus Tu nous émerveilles. Jésus, nous sommes émerveillés. Ton Amour nous émerveille, nous remplit, nous inonde, nous transforme, nous prépare à tes noces, les noces de l’Agneau. Jésus! Nous T’aimons. Tu es notre vie. Tu es notre amour. Tu es notre force. Nous nous abandonnons tout entiers à Toi. Prends-nous un peu plus chaque jour pour Toi Jésus, notre véritable amour.

        5-2-3-La véritable vocation des hommes

Parfois nous nous demandons quelle est la vraie vocation de l’Homme, celle que le Seigneur inscrit au fond de nos cœurs et pour laquelle nous avons été créés, cette vocation qui n’est pas seulement celle de la terre, mais qui sera aussi celle du Ciel, la nôtre pendant toute l’éternité. Dans le Royaume de Dieu, celui qui est déjà au milieu de nous, chaque homme a sa note propre à chanter, celle qu’il chantera éternellement quand le Corps du Christ sera construit, enfin achevé. Merveille! La note que nous chanterons dans le ciel, c’est déjà celle que nous chantons sur la terre, ou du moins, celle que nous devrions chanter, cette note merveilleuse qui entrera dans le magnifique concert de louanges que les élus chanteront à la Gloire de Dieu.

Les hommes sont créés pour louer Dieu. Chaque note de chaque partition qui sera chantée dans le ciel, chaque note de ces partitions, chaque note de ces merveilleux accords est aussi celle que nous avons à chanter sur la terre. Quelle révélation! Merci Jésus de nous faire comprendre ce pour quoi nous sommes nés. Comme Thérèse de Lisieux exulta de joie quand elle comprit que sa vocation c’était l’Amour, que “dans le cœur de l’Église sa Mère elle serait l’amour”, nous aussi nous devrions chanter de bonheur car notre vocation c’est de chanter l’Amour de Dieu; et notre partition, celle que nous chanterons tous les jours de notre vie sur la terre et dans l’éternité, celle pourquoi nous sommes faits, qui est et sera notre tâche, celle que nous venons de découvrir: notre partition, c’est l’amour.

Et notre joie nous fait chanter:

Je chante pour mon Dieu, je chante son Amour,
je chante sa bonté, je chante sa beauté.

Je chante sa patience,
je chante sa douceur et sa délicatesse,
et sa Miséricorde...

 Je chante sa tendresse, sa force,
 sa puissance, mais aussi son pardon...
Je chante son Amour, je chante sa richesse.

 Je Te chante, Seigneur, pour ta création, tes dons
et tes commandements.
Je Te chante pour tes saints et tes anges,
et la vie éternelle.

Nous Te chantons aussi Jésus d’être venu chez nous,
et d’avoir partagé notre vie,
D’avoir vécu nos peines, d’avoir vécu nos joies,
d’avoir partagé nos misères.

Nous Te chantons Jésus de nous avoir montré le chemin de la vie,
le chemin de la vérité,
Nous Te chantons Jésus, car le Chemin, c’est Toi,
Nous Te chantons Jésus, Tu es aussi la Vie,
Tu es toute la vie.

Nous Te chantons Jésus d’avoir souffert comme nous,
d’avoir pleuré sur tes amis,
Nous te chantons Jésus d’avoir compris les pauvres,
tous les pauvres de cœur,
de les avoir aimés, de les avoir bénis,
de leur avoir rendu toute leur dignité d’homme.
Nous Te chantons Seigneur,
car pour Toi nous sommes tous des pauvres.
Il n’y a pas de riches pour Toi,
tous les hommes sont des pauvres,
et Tu les aimes tous.

Nous Te chantons Jésus d’avoir pris nos péchés,
de les avoir portés avec Toi sur la Croix.
Nous Te chantons Jésus de les avoir expiés pour nous
sur le bois de ta Croix.
Pour nous Tu T’es offert au Père,
Pour nous Tu es allé sur le Chemin terrible,
le chemin de la Croix et de la Rédemption.

Nous Te chantons Jésus, car avant de mourir et de ressusciter,
Tu nous donnes ta Mère.
Nous Te chantons Jésus, Tu nous réconcilies avec Dieu notre Père.
Que nos chants Te consolent ô Jésus,
nos pauvres chants d’amour qui ne disent que “Je T’aime”.

Permets que nous Te suivions Jésus, partout où Tu voudras
Sur tes chemins de vie, sur tes chemins de pleurs,
de souffrance et de mort,
Sur tes chemins d’amour et tes chemins de paix.
Avec Toi fais-nous Eucharistie, fais-nous hosties cachées,
Fais-nous hosties pour Toi, que nous Te consolions.
Fais-nous Eucharistie pour que nos chants d’amour
sans fin Te rendent grâce,
A Toi qui es l’Amour.

 

Mais qui es-Tu donc Jésus, Toi qui es l’Amour et qui donnes l’amour?

5-3-L’Amour qui nous émerveille

L’amour, c’est comme un feu dans une petite boîte que l’on garde sur soi, que l’on promène avec soi. Il est bien à l’abri, bien conservé mais attention! Il ne faut pas le lâcher ni le sortir de sa petite boîte, sinon il risque de se propager,  bien plus vite que l’on ne voudrait. Il risque d’embraser toute la forêt, d’incendier la ville... L’Amour est un feu que l’on ne peut plus maîtriser si on lui donne sa liberté...

L’Amour, c’est un petit génie qui a été soigneusement enfermé dans une bouteille bien scellée. On a rangé la bouteille à la cave ou dans un endroit bien tranquille pour l’oublier, car avec lui, on ne sait jamais ce qui peut arriver quand il réussit à reprendre sa liberté. Il faut à tout prix éviter de lui rendre sa liberté, sinon!...

C’est ça l’Amour. Il est enfoui tout au fond de nos cœurs comme une petite source bien sage qui irrigue juste ce dont on a besoin. Elle est bien paisible, bien maîtrisée, elle ne fait pas encore de dégâts...

Mais un jour le Seigneur intervient. Il opère une transfusion, une transfusion d’Amour qui enflamme la petite source. L’Amour la transforme alors en fontaine impétueuse qui attend de pouvoir jaillir comme elle le souhaite... et bientôt il n’y a plus assez de place pour contenir le flot de la petite source et l’Amour déborde. Il devient une torrent jaillissant que l’on ne peut plus maîtriser, un flot impétueux qui emporte tout sur son passage.

Prenez garde! On ne maîtrise pas l’Amour en liberté. Il jaillit, il déborde, il embrase, il envahit tout tout. Il dérange, il bouscule; et il prend toute la place.

        5-3-1-Le Rayon d’Amour

L’univers est en Dieu, toute petite chose qui naît à chaque instant de la seule volonté créatrice de Dieu. Dans l’univers il y a la terre et tous ses habitants. Et la terre est immergée dans un unique rayon d’Amour jaillissant du Cœur de Dieu qui est aussi le Cœur mystique du Corps mystique, ce Pont qui relie les hommes à Dieu.

L’Amour c’est un Rayon d’Amour qui touche la terre et la baigne, la caresse dans une incroyable lumière de vie et d’amour. Ce rayon de lumière d’Amour aspire les âmes vers l’Amour pour les faire remonter vers le Père, vers l’Amour. Tout est bonheur, tout est joie, tout est paix sur ce chemin de vie qui mène vers la Béatitude de l’Amour. La Terre semble heureuse, elle aussi, de préparer les âmes à triompher de l’épreuve qui leur fera choisir librement l’Amour qui les désire.

Ce merveilleux Amour de Jésus, de son Cœur, de son Sacré-Cœur, de son Cœur Eucharistique: son Cœur d’action de grâces, nous Le bénissons. Ô Amour du Cœur de Jésus, du Cœur de Dieu, nous Te louons!

Prière

Tu es amour, ô Christ, ton Cœur est amour et joie. Minuscules fleurs de la terre, nous contemplons la joie de ton Cœur. Tu es beau, ô Jésus, d’une éblouissante beauté de Lumière et de Feu. Tu es beau, ô Jésus dans ta Lumière d’Amour. Jésus, ton Cœur uni au Cœur du Père vibre de l’Amour infini de la Vie trinitaire, et les vibrations de l’étreinte divine et éternelle se transmettent au rayon de Lumière et d’Amour qui vient toucher la terre. Et ce rayon de Lumière et d’Amour, c’est Dieu qui se donne. Car, Tu es don aussi, ô Amour partagé, Amour donné, Amour vivant, Amour qui est Personne, Amour tellement intense qu’Il est Trois Personnes qui ne savent et ne peuvent qu’aimer. Jésus, Tu es Don, Don vivant.

Nous sommes tous touchés par ce rayon de l’Amour qui est don, qui est Jésus, qui est Dieu donné aux hommes créés par ce don. Nous aspirons ce rayon de l’Amour, de la vie, de la beauté. Nous aspirons ce rayon merveilleux qui brûle et purifie par son Feu créateur. Nous aspirons ce rayon de Feu qui nous embrase et pourtant nous rafraîchit, comme si un vent frais et léger emplissait les poumons de nos âmes. Nous aspirons ce rayon, souffle de Dieu, et nous nous perdons en Lui.

        5-3-2-Comment des cœurs d’hommes peuvent-ils répondre à l’Amour?

Grâce au Rayon d’Amour nos cœurs s’élèvent vers Dieu; ils essaient de Le rejoindre, de monter jusqu’à Lui grâce au souffle léger mais si riche de l’Énergie d’Amour. Nous avons bien du mal à nous envoler, à quitter cette terre car quelque chose semble nous retenir: ce n’est pas encore l’heure. Il faut que nous souffrions encore à cause des dégâts qui déforment la terre souillée, blessée, meurtrie et tant défigurée par l’abject Ennemi. Il faut que nous demeurions encore retenus à la terre, car c’est seulement de là que nous pouvons contempler l’immensité de la Miséricorde divine, et répondre librement à l’Amour que Dieu nous offre.

Nos cœurs rejoignent le Sacré-Cœur de Jésus, son Cœur Eucharistique: Cœur de son Amour et de sa Miséricorde. Nos cœurs se pressent sur le Cœur de Jésus, le Cœur miséricordieux qui nous donne l’Eucharistie, le Pain et le Vin de sa vie d’Homme, son Corps livré pour nous, et son Sang versé pour nous. Le Cœur Eucharistique de Jésus est éternelle Action de Grâce, car la mort est vaincue, la mort est devenue la porte de la vie.

Pour que nous puissions, sur la terre, contempler la joie de Dieu, nous émerveiller de sa beauté, apprécier son Don, recevoir sa Lumière et vivre de son Amour, pour que nous puissions connaître sa Miséricorde, Jésus, le Fils de unique du Père, nous as donné son Cœur Eucharistique. Et le Cœur Eucharistique de Jésus, c’est comme l’extrêmité éblouissante du rayon d’Amour que nous contemplons en nous.

Prière étonnée au Cœur du Père qui conduit à Jésus

Père, il est quelque chose de curieux: nous ne pouvons contempler votre cœur de Père sans que Vous nous conduisiez à Jésus, votre Verbe incréé, votre Fils Bien-aimé, votre Unique, en qui Vous Vous complaisez. Le Fils, et le Père, c’est tout UN, mais le Fils s’est fait l’un de nous, et quand Vous voulez nous montrer le chemin qui mène à Vous, Vous nous montrez Jésus. Car votre cœur de Père, et le  cœur de Jésus c’est tout UN, car c’est le cœur de Dieu. Vous nous montrez Jésus qui s’est fait l’un de nous. Vous nous montrez Jésus et nous dîtes: “Aimez-Le!” Vous avez si bien fait, ô Père plein d’Amour, que Jésus, votre Fils, votre Enfant bien-aimé est devenu notre joie, notre vie et notre amour.  

5-4-Aimer

        5-4-1-Qu’est-ce qu’aimer?

Aimer! Aimer, c’est avoir du plaisir, de la joie, un bonheur infini à demeurer avec celui quon aime. Aimer, c’est partager ce qu’on est avec l’autre que l’on aime. L’amour c’est un échange permanent de ce qu’est l’un avec tout ce qu’est l’autre. Aimer c’est vouloir devenir l’autre. C’est penser comme lui, c’est vouloir comme lui, c’est aller avec lui dans la même direction, c’est partager le même bonheur, parfois les mêmes peines ou les mêmes soucis...

Aimer, c’est tout donner pour tout recevoir. Aimer c’est devenir l’autre tout en restant soi-même, car nul ne peut aimer s’il n’a pas su garder son “être”, l’être qu’il est et qui fait qu’il est aimé. On n’aime pas un fantôme, un ectoplasme. On n’aime qu’une personne vivante, pensante, aimante, capable de comprendre l’amour qu’on a pour elle et de pouvoir le rendre. Car l’amour est relation. S’il n’y a pas un autre, il n’y a pas d’amour. L’amour est l’opposé de l’égoïsme: l’amour est compagnie, l’égoïsme, effrayante solitude.

        5-4-2-Comment aimer?

Contemplons le Cœur de Jésus. Curieusement, ce n’est pas le Cœur de Jésus qui nous préoccupe en premier, ce sont les misères qui s’étalent autour de Lui, autour de nous: tant de gens souffrent dans ce monde sans amour. Tant de gens souffrent sans Dieu ou sans comprendre, sans savoir que Jésus est là, et qu’Il les attend...

Ô Jésus, voici que nous venons avec tous les hommes que Tu aimes, ceux qui sont nos amis et ceux qui le seraient si nous les connaissions. Mais Toi Tu les connais, et Tu sais leur misère et Tu sais leurs souffrances. Nous voici près de Toi, Jésus, près de Toi avec eux, et notre contemplation devient prière, et notre prière, contemplation. Ô Cœur de Jésus nous venons vers Toi, mais pas seuls, nous venons avec eux tous, tous ces pauvres que Tu aimes; nous savons que Tu les aimes. Ô Jésus bien-aimé nous contemplons ton Cœur, avec eux. Nous savons que Tu as soif, que Tu as soif de nous, que Tu as soif d’eux tous. Tu as soif de nous, Jésus que nous adorons, et nous aussi nous avons soif de Toi...

Jésus, nous contemplons ton Cœur, ton Cœur plein de tendresse, ton Cœur si plein d’Amour. Nous contemplons ton Cœur patient à nous attendre, tellement patient. Pour Toi Jésus, le temps ne compte pas, ce qui compte pour Toi c’est le salut des hommes. Tu es patient Jésus, Tu nous attends, dans la patience, la patience de Dieu.

Bizarre... c’est nous, les  gens pressés qui faisons attendre le Cœur aimant de Jésus, c’est nous qui nous égarons, nous qui vagabondons parfois bien loin de Dieu. C’est nous qui sommes pressés, et... c’est nous qui Le faisons attendre!

Tu es patient Jésus, patient à nous attendre, alors qu’en fait Tu es pressé de nous exaucer, pressé de nous donner les biens dont nous avons besoin, les biens qui nous font vivre, les seuls biens vraiment bons, les biens qui viennent de l’Amour, les cadeaux de l’Amour. Pourquoi sommes-nous à la fois si pressés d’être exaucés et si lents à faire ce qu’il faut pour cela, c’est-à-dire, à T’aimer? À T’écouter aussi. À revenir vers Toi, la source de tous biens.

Jésus, nous contemplons ton Cœur, ton Cœur si plein d’Amour, ton Cœur qui nous dit: “Venez!” Nous contemplons ton Cœur, Jésus bien-aimé, ton Cœur qui veut nous parler en restant silencieux. Là, Jésus, nous avons du mal à comprendre. Ton langage est silence, et nous ne savons pas écouter ton silence. Ton Cœur est silencieux Jésus, et pourtant Il nous parle. Il nous dit, à chacun d’entre nous: “Aime-moi, car Je t’aime. “ Il nous dit: “Je suis l’Amour. Je suis là, dans l’Eucharistie, bien vivant, tout prêt à vous écouter, à vous aider et à vous consoler. Mais d’abord aimez-Moi. Si vous M’aimez, vous découvrirez peu à peu les trésors que Je vous réserve. Je dis: peu à peu, car vous n’avez pas la force de porter d’un seul coup tous mes trésors, car ils sont infinis.”

Jésus, nous contemplons ton Cœur et nous essayons d’écouter, nous essayons de Te comprendre. Nous essayons de fondre notre volonté dans la tienne pour découvrir ton Cœur, ton Cœur qui est l’Amour et le cœur de l’Amour. Tu nous aimes, Jésus, et nous T’aimons, mais si mal...

Tu nous aimes Jésus, et nous T’aimons, mais pas assez. Ô Jésus, agrandis nos cœurs pour qu’ils puissent recevoir, de ton Amour, davantage d’amour. Car Tu sais bien Jésus que nous ne pouvons T’aimer qu’avec l’Amour que Tu nous donnes. Mais ton Cœur est si tendre, si généreux, ton Cœur est si aimant, si amical, si plein de ta Miséricorde, que Tu lui demanderas bien, à ton Cœur, de nous apprendre à T’écouter, à comprendre ta voix dans l’apparent silence qui est le tien au Tabernacle. Tu es un Dieu tellement caché. Ton cœur est débordant d’Amour, mais d’un Amour caché, d’un Amour silencieux et discret, d’un Amour si respectueux de nous... Ton cœur nous apprendra bien à aimer comme il faut, à T’aimer, comme Tu veux.

Jésus, nous contemplons ton Cœur qui est notre bonheur. Il est notre joie, il est notre chemin et notre route. Il est aussi notre asile, notre refuge, notre repos quand nous sommes las. Il est notre force quand nous faiblissons. Jésus, nous contemplons ton Cœur si amoureux de nous. Jésus, nous contemplons ton Cœur et nous Te disons: “Nous T’aimons.” 

Jésus, nos cœurs cherchent ton Cœur, nos âmes cherchent ton âme. Jésus, nous contemplons ton Cœur que nos yeux ne voient pas. Nous écoutons tes paroles que nos oreilles n’entendent pas. Nous essayons de Te saisir, mais nos mains ne touchent rien. Nos sens ne savent rien, et pourtant nous Te goûtons.

Pourtant nos cœurs Te voient, ou plutôt ils se perdent dans ton Cœur sans trop savoir comment. Pourtant non cœurs entendent les paroles de ton Cœur, tes paroles d’Amour, tes paroles de vie. Pourtant nos cœurs savent que Tu es là, tout près, en chacun de nous. Tout près, dans ton Eucharistie. Tout près, et débordant de tendresse et d’Amour.

Jésus, nous contemplons ton Cœur, ton Cœur si délaissé, ton Cœur qui nous ramène sans cesse à Gethsémani et sur ton Chemin de Croix. Car Jésus, nous répondons si mal à ton Amour, nous T’oublions si souvent, nous Te méprisons tant ou nous T’abandonnons... Et c’est durant ces instants où nous Te délaissons, que Tu nous ramènes au lieu terrible de ton Agonie, à Gethsémani, sur la route du Calvaire ou au pied de ta Croix pour nous redire sans fin que Tu nous as tous rachetés, et que nous sommes tous sauvés.

Jésus! nous contemplons ton Cœur. Quelle merveille! Tu nous as voulus pour Toi, Tu nous as dit “Aime-Moi!” Tu nous as mis sur terre pour que nous puissions Te dire “Je T’aime.” Comme Tu nous veux humbles, Tu T’arranges pour que nous puissions, un jour, comme Tu l’as voulu pour Pierre, devenir puis être conscients de notre misère, pour que nous puissions, repentants et pardonnés, humiliés mais fortifiés, et purifiés, pour que nous puissions d’un cœur abandonné nous plonger dans Ton Cœur. Notre place, elle est dans ton Cœur. Et nous voudrions chanter, nous voudrions crier ton Amour, ô Jésus.

Jésus! Nous nous perdons dans ton Cœur. Nous nous perdons, et pourtant nous nous trouvons, car nous nous trouvons en Toi. Nous nous perdons dans ton Cœur... Nous nous perdons pour trouver notre chemin, pour nous inonder de vie, ta Vie. Nous nous perdons sans nous perdre, car notre chemin c’est le tien. Oui, Jésus, nous essayons de Te suivre... pour apprendre à aimer.


 

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