Saint Casimir, prince
de la dynastie des Jagellons, troisième enfant et second fils des
treize enfants du roi Casimir IV de Pologne (1427 + 1492)
et d'Elisabeth d'Autriche, naquit le 3 octobre 1458, à Cracovie.
Pieusement élevé par sa mère, il fut formé par les leçons du
chanoine Jean Dugloss, futur archevêque de Lemberg, et de
l'humaniste Philippe Bonacorsi (Callimaque). Dévot à la sainte
Vierge, méditant les mystères de la Passion, le prince Casimir se
tenait constamment dans l'exercice de la présence de Dieu et,
inviolablement attaché à la chasteté, domptait ses passions par une
vie d'austères mortifications.
En 1471, il accepta,
pour complaire à son père, son élection au trône de Hongrie.
Or, à peine touchait-il les frontières de Hongrie, qu'il se retira
parce qu'il avait appris, outre que le pape Sixte IV désapprouvait
l'entreprise, que le plus grande partie du peuple hongrois était
favorable au roi Matthias. Ses troupes furent battues en Slovaquie
(1472) et il retourna en Pologne. Il se retira trois mois dans le
château de Cobzki pour expier l'injustice de l'expédition. Puisque
son frère Wladislas était roi de Bohême, il semblait que Casimir
serait roi de Pologne où il prit part au gouvernement qu'il
administra sagement pendant que son père s'assurait la Lituanie
destinée au cadet Jean-Albert (1479-1483). Le prince Casimir refusa
d'épouser la fille de l'empereur Frédéric III (1481). De mœurs très
pures, habitué à la mortification, il était vivement attaché à la
chasteté et puisait sa force et sa joie dans l'adoration du
Saint-Sacrement et la dévotion à la Vierge Marie.
Atteint de tuberculose
pulmonaire, il rejoignit ses parents en Lituanie où il mourut, à
Grodno, le 4 mars 1484. Son corps fut porté dans la chapelle
Notre-Dame, en l’église cathédrale de Vilna, capitale de son duché
de Lithuanie. Saint Casimir laissa le souvenir d'un jeune prince
intelligent et généreux, toujours joyeux, dévoué aux affaires
publiques et aux pauvres, en même temps que, par-dessus tout d'un
homme de prière et de renoncement. Lorsqu’en 1604, on ouvrit son
tombeau pour sa translation dans l’église que Sigismond III venait
d’élever sous son vocable, on trouva son corps frais et entier qui,
entre ses mains tenait cette hymne à la Sainte Vierge :
Chaque jour, ô mon
âme, rends tes hommages à Marie, solennise ses fêtes et célèbre ses
vertus éclatantes ;
Contemple et admire
son élévation ; proclame son bonheur et comme Mère et comme Vierge ;
Honore-là afin
qu’elle te délivre du poids de tes péchés ; invoque-là afin de ne
pas être entraîné par le torrent des passions ;
Je le sais, personne
ne peut honorer dignement Marie ; il est insensé pourtant celui qui
se tait sur ses louanges ;
Tous les hommes
doivent l’exalter et l’aimer spécialement, et jamais nous ne devons
cesser de la vénérer et de la prier ;
O Marie, l’honneur
et la gloire de toutes les femmes, vous que Dieu a élevée au-dessus
de toutes les créatures ;
O Vierge
miséricordieuse, exaucez les vœux de ceux qui ne cessent de vous
louer ;
Purifiez les
coupables et rendez-les dignes de tous les biens célestes ;
Salut, ô Vierge
sainte, vous par qui les portes du ciel ont été ouvertes à des
misérables, vous que les ruses de l’ancien serpent n’ont jamais
séduite ;
Vous, la
réparatrice, la consolatrice des âmes au désespoir, préservez-nous
des maux qui fondront sur les méchants ;
Demandez pour moi
que je jouisse d’une paix éternelle, et que je n’aie pas le malheur
d’être en proie aux flammes de l’étang de feu ;
Demandez que je sois
chaste et modeste, doux, bon, sobre, pieux, prudent, droit et ennemi
du mensonge ;
Obtenez-moi la
mansuétude et l’amour de la concorde et de la pureté ; rendez-moi
ferme et constant dans la voie du bien.
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