Née à Lovere, au
diocèce de Brescia en Lombardie, en 1784 au sein d’une riche
famille vivant du commerce de peaux, Catarina Vincenza Gerosa,
reçut chez elle une éducation profondément chrétienne et, depuis
son
plus
jeune âge elle sentit monter en elle une grande attraction vers
le crucifix et le Crucifié, d’où elle tirait force et sérénité.
Cette attraction continua et même intensifia pendant sa
jeunesse, ce qui lui permit d’affronter toujours, avec calme les
contradictions et les difficultés de la vie, y compris au sein
même de sa famille. En effet, son père décéda et sa mère étant
absente chez ses oncles, peut-être pour cause d’incompatibilité,
Catherine dût assurer le maintient de la maison.
Elle était très
aimée des habitants de la ville, car elle distribuait à mains
pleines tout ce qu’elle pouvait offrir aux indigents qui étaient
alors nombreux, car les guerres laissaient derrière elles
beaucoup de misères et de peines.
Ayant reçu un
héritage conséquent, elle l’utilisa pour l’ouverture d’une
maison pour venir en aide aux jeunes filles sans ressources et
qui avaient besoin d’être d’aide, ne pouvant pas en avoir chez
elles. Souvent elle se déplaçait et allait visiter les foyers,
afin d’y découvrir leurs besoins.
Ce fut à la suite
de cet apostolat qu’elle devint la cofondatrice avec sainte
Bartolomea Capitanio (comme elle native de Lovere), en 1832, de
la Congrégation des Sœurs de Charité de Marie Enfant (Maria-Bambina)
avec la Règle de saint Vincent de Paul, congrégation vouée à
l’éducation des filles et aux œuvres de miséricorde. Bartolomea
étant morte prématurément, Catherine Vincenza dut assumer la
direction de l’œuvre commencée. « Et, comme le dit Pie
XII, chaque fois qu’elle se jugeait insuffisante, qu’elle
sentait ses forces faiblir ou lui manquer, elle allait prier
longuement son divin Époux et elle passait des heures très
douces en de suppliantes prières devant l’autel de sa Mère
Immaculée. Elle puisait là certainement cette force surnaturelle
qui surmonte tous les obstacles, qui donne le repos et la paix à
l’âme agitée par les adversités ou les épreuves. »
Étroitement
associée avec sainte Bartholomée Capitanio, Vincente Gerosa se
voua à l’œuvre de l’éducation dans la partie autrichienne de
l’Italie, ainsi qu’au soin des malades. L’ordre des Sœurs de
Charité de Marie-Enfant, dont elle fut la cofondatrice en 1832 à
Lovere avec sainte Bartholomée Capitanio et la supérieure, se
voua à l’extension de cette œuvre.
Après avoir présidé
au développement admirable de sa congrégation, elle mourut le 28
juin 1847, à Lovere.
Elle a été
béatifiée à Rome le 7 mai 1933 par le pape Pie XI, et canonisée
le 18 mai 1950 par Pie XII.
Sources diverses. |