Chemin de Croix
Mystique

Première station :
Jésus est condamné à mort

 

L’Agneau va être immolé…

Après les affres de Gethsémani, voici la confrontation brutale entre le bien et le mal, entre l’innocence et la perversité…

Pilate affirme que Jésus n’a commis aucun crime, mais, pour faire plaisir aux juifs, il le fait flageller… puis le présente à la foule survoltée : “Ecce homo”

Mais, les juifs veulent la mort de Jésus…

Pilate alors, s’en lave les mains et laisse faire la populace : Jésus est condamné à mort “et la mort sur une croix”, comme le pire des criminels.

 

Deuxième station :
Jésus est chargé de sa croix

Jésus sort du Prétoire où il vient d’être condamné à mort…

La foule crie, vocifère contre Lui, Lui qui, peu de temps avant guérissait leurs maladies, leur parlait de paix et d’amour…

Mais, cette foule manœuvrée par leurs chefs, n’a, maintenant, qu’un seul désir : voir pendu au gibet celui qui était le Messie annoncé…

Mais, ces mêmes juifs avaient l’habitude de tuer leurs prophètes…

Souvent ils se moquaient des envoyés de Dieu, quand ceux-ci ne leur annonçaient pas ce qu’ils voulaient entendre…

Jésus prend sa croix et commence son chemin douloureux…

 

Troisième station :
Jésus tombe une première fois

Après la flagellation, le couronnement d’épines et l’angoissante attente de son jugement, Jésus est fatigué…

Le poids de la croix sur ses épaules meurtries lui cause d’atroces douleurs…

Jésus tombe… Mais, les bourreaux, au lieu de l’aider à se relever, le battent et se moquent de lui…

Dans son cœur, Jésus leur pardonne et prie le Père pour eux, “car ils ne savent pas ce qu’ils font”.

Avec beaucoup de peine, “l’Agneau de Dieu” se relève, reprends sa croix et continue son “chemin”…

 

Quatrième station :
Jésus rencontre sa mère

La foule qui borde le chemin est nombreuse : tous veulent voir le condamné, celui qui faisait tant de miracles et qui maintenant était anéanti… condamné à mort comme un vil criminel…

Les uns l’interpellent avec une méchanceté inouïe… d’autres pleurent et se demandent pourquoi Dieu l’a-t-il abandonné… pourquoi cet Homme qui n’avait fait que du bien était ainsi traité et vilipendé par cette populace assoiffée de sang…

Dans cette foule, une femme pleure en silence… Non pas n’importe quelle femme, mais la Femme par excellence : Marie, la Mère de Jésus…

Leurs regards se croisent et leurs cœurs se parlent… Marie ne peut rien faire… et Jésus continue son chemin douloureux…

 

Cinquième station :
Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

Jésus est de plus en plus fatigué…

Le poids de la croix devient “un poids mondial” et il titube, prêt à tomber une fois encore…

A ce moment-là, un homme ― Simon de Cyrène ― qui revenait des champs est appelé et forcé à prendre la croix de Jésus…

Pourquoi lui, alors que tant d’autres bordaient le chemin ?

Dieu seul le sait…

Il ne le fait pas de bon cœur… il voulait simplement rentrer chez lui, auprès de sa femme et de ses enfants…

 

Sixième station :
Une femme essuie le visage de Jésus

Jésus est méconnaissable…

Son corps n’est qu’une plaie…

Son visage tuméfié est recouvert de sang, suite à son “couronnement” d’épines… On voit à peine ses yeux… ses yeux dont le regard perçant avaient tant de fois scruté les cœurs…

De la foule une femme se détache ― la tradition a voulu qu’elle s’appela Véronique ― et, se servant d’un tissu blanc, elle essuie le visage de Jésus…

Son geste est courageux, car elle s’expose à la colère des soldats… Mais elle le fait et, comme récompense de son acte charitable, Jésus lui laisse son “portrait” sur le tissu…

 

Septième station :
Jésus tombe une deuxième fois

Jésus avait repris sa croix…

Simon avait-il refusé d’aller plus loin ? Non, certes… mais il fallait que ce soit Jésus qui la porte jusqu’au bout…

Le “poids mondial” de cette croix était indéfinissable… “c’était le poids de nos péchés qu’il portait”, de tous les péchés du monde… passés, présents et à venir…

Jésus est à bout de souffle… une fois encore il trébuche et tombe sous le poids de la croix… De nouveau ses plaies s’ouvrent et saignent… le sang de la victime innocente ruisselle à terre… Mais, personne ne l’aide… on le bat plutôt, pour qu’il se relève… Jésus se relève et continue…

 

Huitième station :
Jésus console les femmes de Jérusalem

La foule est toujours aussi nombreuse…

Parmi ceux qui regardent cette étrange “procession”, il y des femmes… Certaines pleurent, car elles ont pitié de cet Homme qui chemine péniblement en portant sa croix…

Jésus les regarde… “Ne pleurez pas sur moi”, leur dit-il… Mais elles pleurent car elles sont mères et, en Jésus, elles voient leurs fils… “Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants…” leur dit encore Jésus…

Mais, les femmes continuent de pleurer… leurs cœurs saignent en contemplant tant de souffrance et tant d’injustice… Pourquoi Lui ?...

 

Neuvième station :
Jésus tombe une troisième fois

Jésus va bientôt arriver au Golgotha…

Mais, une fois encore, le poids de la croix devient insupportable… Il tombe…

Comme les autres fois, les coups pleuvent… Il faut qu’il se relève, qu’il reprenne sa croix et qu’il aille jusqu’au bout…

Mais comment aller jusqu’au bout quand on est à bout de forces ?...

Mais, Jésus était venu au monde pour cette mission, pour cette heure d’indicibles souffrances…

Pensant à nous, à notre salut, avec peine il se relève, reprend sa croix et marche, marche…

 

Dixième station :
Jésus est dépouillé de ses vêtements

La Victime arrive enfin au Golgotha…

Qu’elle fut pénible cette montée…

Sans ménagement les soldats lui ôtent ses habits… Le sang coule de nouveau, car les vêtements étaient collés aux blessures causées par la flagellation… Jésus est nu… devant cette populace qui le regarde amusée…

Sa belle tunique “sans couture” tissée par Marie sera bientôt tirée au sort… Peu importe qu’elle soit teintée du sang de la victime…

Non loin de là la Mère Douloureuse pleure… Que ne fait-on pas à son Fils, au fruit des ses entrailles virginales… Douleur inénarrable…

 

Onzième station :
Jésus est cloué à la croix

C’est le moment terrible…

Jésus est étendu sur la croix… On lui prend une main, puis l’autre et on les cloue sur le bois… Jésus se tord de douleur, soupire mais, tel l’agneau, il ne dit mot…

Ces mains qui avaient tant de fois béni, qui avaient tant de fois caressé les enfants ou partagé le pain, sont maintenant prisonnières…

Il en est de même pour ses pieds… De gros clous les attachent à la croix…

Ces pieds qui avaient sillonné tant de contrés pour annoncer la “bonne nouvelle”, qui avaient marché sur l’eau, étaient maintenant cloués au bois de l’infamie… percés de part en part…

 

Douzième station :
Jésus meurt sur la croix

Jésus est maintenant cloué sur la croix…

Marie s’approche craintive et, tendant un morceau de tissu, elle demande que l’on cache la nudité de son fils… Les soldats accèdent à sa demande et attachent le tissu autour des reins de Jésus…

Il faut lever la croix et la placée dans le trou ouvert, la caler pour qu’elle tienne…

Une fois levée, on l’installe, la laissant glisser dans le trou… La secousse provoquée fait trembler tout le corps de Jésus : ses plaies des mains et des pieds s’élargissent, car les chairs se déchirent… Jésus souffre en silence… Ses lèvres s’ouvriront pourtant, non pas pour crier, mais pour pardonner : “Père, pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font…”

 

Treizième station :
Jésus est descendu de la croix

Après avoir demandé pardon à son Père pour ceux qui le crucifiaient, Jésus Lui rend son âme…

“Tout est consommé…” – “Père, je remets mon esprit entre tes mains…”

Quand il rendit son dernier soupir, le rideau du Temple s’est déchiré… la terre a tremblé… des morts sont ressuscités…

Certains ont cru enfin que Jésus était vraiment le Fils de Dieu…

D’autres ― plus nombreux ― continuaient à nier cette évidence et à se moquer...

Jésus était mort : on le descendit de la croix et Marie le reçut sur ses genoux… Quel déchirement pour cette Mère… “Voyez s’il y a une douleur semblable à la mienne”…

 

Quatorzième station :
Jésus est mis au tombeau

Joseph d’Arimathie avait obtenu de Pilate l’autorisation d’inhumer Jésus dans son propre caveau…

Mais on craignait encore que le corps de Jésus soit dérobé par ses disciples…

Alors on a placé des sentinelles devant le sépulcre…

Il ne fallait pas que l’on dise que Jésus était ressuscité des morts… car on se rappelait tout d’un coup qu’il avait dit qu’il “reconstruirait le temple en trois jours…”

Jésus est entouré de bandelettes et recouvert d’un linceul…

Une grosse pierre est placée devant l’entrée du tombeau… “tout est consommé…”

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