 |
Une
femme pieuse essuie le visage de Jésus
« Alors que des
multitudes avaient été épouvantées à sa vue, tant son aspect était
défiguré — il n’avait plus d’apparence humaine — de même des
multitudes de nations s’en étonneront ; devant lui des rois
resteront bouche close, car ils verront un événement non raconté…
Sans beauté ni éclat et sans aimable apparence, objet de mépris et
rebut de l’humanité, homme de douleurs et connu de la souffrance… Or
c’était nos souffrances qu’il supportait et nos douleurs dont il
était accablé. » (Isaïe 52, 14-15 et 53, 2-4)
«J’ai cherché celui que
mon cœur aime… Les gardes m’ont rencontrée, ceux qui font la ronde
dans la ville : “Avez-vous vu celui que mon cœur aime ?” À peine les
avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon cœur aime. » (Ct 3,
1-4)
MÉDITATION
Ce que tu es défiguré
Seigneur ! Les coups ont tuméfié ton beau visage. Et pourtant, même
ainsi, avec le sang et la sueur, n’ayant plus d’apparence humaine,
tu es beau ! La nuit terrible et les crachats n’ont pu atteindre la
majesté profonde de ton visage. Je vois bien que tu étais beau, que
tu es beau encore et malgré tout. Et dans ce grand et beau visage,
ton regard Seigneur ! Les gardes revenus près des grands prêtres
disaient : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » ; jamais non
plus ne s’est trouvée une telle profondeur, une telle douceur, une
telle beauté de regard.
Pourquoi Seigneur ton
visage, lumineux comme le soleil au jour de la Transfiguration,
est-il maintenant si maltraité ? — J’accomplis ce qui est écrit en
Isaïe : « des multitudes épouvantées à ma vue tant je suis défiguré
», mais tout cela n’est rien à côté des désastres causés par le
péché dans les âmes, créées pourtant à mon image. En étant identifié
au péché, j’imprimerai dans les âmes, la beauté de mon visage. Plus
sûrement que sur un linge, j’imprime ma face dans l’âme et dans le
cœur de ceux qui m’aiment, de ceux qui veulent essuyer les larmes de
mes yeux, les larmes aussi de tous ces petits qui sont à moi.
PRIÈRE
Seigneur Jésus,
montre ton visage à tous les enfants du monde.
Que les outrages et les crachats des propagandes impies
ne les empêchent pas de t’aimer.
Seigneur, imprime ton visage en mon âme ! |