|
DEUXIÈME SECTION
LES DIX COMMANDEMENTS
Un jeune posa à Jésus
cette question : « “Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie
éternelle?”. Jésus lui répondit : “Si tu veux être parfait, va, vends
ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les
cieux. Puis viens, suis-moi” » (Mt 19, 17-21) :
Suivre Jésus implique
que l'on observe des commandements. L'ancienne loi n'est pas abolie,
mais l'homme est invité à la retrouver en la personne du divin Maître,
qui la réalise parfaitement en lui-même, en révèle pleinement le sens et
en atteste la pérennité.
L'image de cette
section représente Jésus, qui instruisait les disciples dans le sermon
sur la montagne (cf. Mt 5;7). Les éléments les plus importants de cet
enseignement sont : les béatitudes, le perfectionnement de l'ancienne
loi, la prière du Notre Père, les indications sur le jeûne, l'invitation
faite aux disciples d'être sel de la terre et lumière du monde.
Avec son élévation de
la terre et sa proximité du ciel, la montagne indique un lieu privilégié
de rencontre avec Dieu. Jésus comme Maître, assis sur le roc qui
constitue une cathèdre située en bonne place, avec l'index de la main
droite pointé vers le ciel, indique la provenance divine de ses paroles
de vie et de bonheur. Le rouleau qu'il tient dans la main gauche montre
que sa doctrine est complète, doctrine qu'il remet avec confiance aux
Apôtres, les invitant à prêcher l'Évangile à tous les peuples, en les
baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Les douze Apôtres,
placés en couronne aux pieds du Maître, ont tous une auréole pour
indiquer leur fidélité à Jésus et leur témoignage de sainteté dans
l'Église. Un seul, à demi caché, à droite, a une auréole noire, pour
évoquer son infidélité à la Bonne Nouvelle. L'annonce du royaume de Dieu
prêché par Jésus ne fut pas parole vide et inconsistante, mais action
efficace et valable. À ce propos, l'épisode du paralytique de
Capharnaüm, rapporté par trois des synoptiques, est significatif : «
Jésus monta en barque, traversa le lac et alla dans sa ville de
Capharnaüm. Et voilà qu'on lui apportait un paralysé, couché sur une
civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : “Confiance, mon fils,
tes péchés sont pardonnés”. Or, quelques scribes se disaient : “Cet
homme blasphème”. Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
“Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ? Qu'est-ce qui
est le plus facile ? De dire : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de
dire : 'Lève toi et marche' ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le
Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés…”
alors, il dit au paralysé : “Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez
toi” » (Mt 9, 16).
Dans cet événement,
la guérison physique n'est rien d'autre que la face visible du miracle
spirituel de la libération du péché. Guérir et pardonner restent les
gestes typiques de la pédagogie de Jésus divin Maître.
Exode 20, 2-17
« Je suis le Seigneur
ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison
d'esclavage. Tu n'auras pas d'autres dieux que moi. Tu ne feras aucune
idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur
la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre. Tu ne te prosterneras
pas devant ces images, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur
ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis
la faute des pères sur les fils, jusqu'à la troisième et la quatrième
génération ; mais ceux qui m'aiment et observent mes commandements, je
leur garde ma fidélité jusqu'à la millième génération. Tu n'invoqueras
pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal, car le Seigneur ne laissera
pas impuni celui qui invoque son Nom pour le mal. Tu feras du sabbat un
mémorial, un jour sacré. Pendant six jours tu travailleras, et tu feras
tout ton ouvrage ; mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en
l'honneur du Seigneur ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni
ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes,
ni l'immigré qui réside dans ta ville. Car en six jours le Seigneur a
fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il
s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le Seigneur a béni le jour
du sabbat et l'a consacré. Honore ton père et ta mère, afin d'avoir
longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. Tu ne
commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne
commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton
prochain. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne
convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa
servante, ni son boeuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient ».
Deutéronome 5,
6-21
« Je suis le Seigneur
ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison
d'esclavage. Tu n'auras pas d'autres dieux que moi… Tu n'invoqueras pas
le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. Observe le jour du sabbat comme
un jour sacré. Honore ton père et ta mère. Tu ne commettras pas de
meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne
convoiteras pas la femme de ton prochain, tu ne désireras rien de ce qui
appartient à ton prochain.
Formule
catéchétique
Un seul Dieu tu
adoreras et aimeras parfaitement. Son saint nom tu respecteras, fuyant
blasphème et faux serment. Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu
dévotement. Honore ton père et ta mère. Tu ne tueras pas. Tu ne
commettras pas d'adultère. Tu ne voleras pas. Tu ne porteras pas de faux
témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton
prochain. Tu ne désireras rien de ce qui est à ton prochain.
434. « Maître, que
faut-il faire pour obtenir la vie éternelle ? » (Mt 19,16)
Au jeune homme qui
l'interroge, Jésus répond : « Si tu veux entrer dans la vie, observe
les commandements », puis il ajoute : « Viens et suis-moi » (Mt
19,16-21). Suivre Jésus implique d'observer les commandements. La Loi
n'est pas abolie ; mais l'homme est invité à la retrouver dans la
personne du Divin Maître, qui la réalise parfaitement en lui-même, qui
en révèle la pleine signification et qui en atteste la pérennité.
435. Comment Jésus
interprète-t-il la Loi ?
Jésus l'interprète à
la lumière du double et unique commandement de la charité, qui est la
plénitude de la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton
cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C'est le plus grand et le
premier des commandements. Et le second lui est semblable : tu aimeras
ton prochain comme toi-même. Ces deux commandements contiennent toute la
Loi et les Prophètes » (Mt 22, 37-40).
436. Que signifie
« Décalogue » ?
Décalogue signifie «
Dix paroles » (Ex 34, 28). Ces paroles résument la Loi donnée par Dieu
au peuple d'Israël dans le contexte de l'Alliance avec Moïse. Présentant
les commandements de l'amour de Dieu (dans les trois premiers
commandements) et de l'amour du prochain (dans les sept autres), elles
tracent pour le peuple élu et pour toute personne le chemin d'une vie
libérée de l'esclavage du péché.
437. Quel est le
lien du Décalogue avec l'Alliance ?
Le Décalogue se
comprend à la lumière de l'Alliance, dans laquelle Dieu se révèle,
faisant connaître sa volonté. En observant les commandements, le peuple
exprime son appartenance à Dieu et répond avec gratitude à son
initiative d'amour.
438. Quelle
importance l'Église donne-t-elle au Décalogue ?
Fidèle à l'Écriture
et à l'exemple du Christ, l'Église reconnaît au Décalogue une importance
et une signification primordiales. Les chrétiens sont tenus de
l'observer.
439. Pourquoi le
Décalogue constitue-t-il une unité organique ?
Les Dix Commandements
constituent un ensemble organique et indissociable, parce que chaque
commandement renvoie aux autres et à tout le Décalogue. Transgresser un
commandement, c'est donc enfreindre toute la Loi.
440. Pourquoi le
Décalogue oblige-t-il gravement ?
Parce que le
Décalogue énonce les devoirs fondamentaux de l'homme envers Dieu et
envers le prochain.
441. Est-il
possible d'observer le Décalogue ?
Oui, parce que le
Christ, sans lequel nous ne pouvons rien faire, nous rend capables de
l'observer par le don de son Esprit et de sa grâce.
|