Troisième partie

Contemplons l’Amour qui aime

Chapitre 8

Espérance

L’Espérance, est une vertu cachée, fugitive, incomprise aussi. C’est pourtant la vertu qui fait vivre! Car il en faut de l’espérance pour continuer à vivre dans notre monde de haine en croyant à l’amour!

Espérance, est-ce toi qui accompagnes la foi sans jamais te montrer? Espérance, est-ce toi qui nous fais croire à la vie dans un monde de mort? Est-ce toi qui nous fais croire à la paix quand le monde est en guerre? Espérance...

Espérance, est-ce toi qui nous fais croire au Ciel lorsque l’on vit l’enfer. Est-ce toi qui nous fais croire au bonheur quand le désespoir tue? Est-ce toi qui es là, toujours présente quoique cachée, toi qui nous dis de croire quand le Seigneur se cache, toi qui nous dis que le bien est présent quand le mal semble triompher?

Espérance! Es-tu l’Amour de Dieu qui demeure avec nous quand Il ne peut plus se révéler, quand les hommes Le chassent. Es-tu Dieu-Présent quand Dieu paraît absent parce que nous n’en voulons pas? Es-tu la puissance de Dieu qui ne veut pas nous écraser?

Espérance... Es-tu cette force invisible qui nous guide vers Dieu quand nous n’en pouvons plus? Es-tu présence du Seigneur dans ce monde d’où l’on a chassé Dieu? Es-tu l’âme de notre âme qui nous dit: “Aie confiance!” quand nous ne savons plus qui croire, quand nous ne savons plus avoir confiance, quand nous n’avons plus d’espoir?...

Espérance, es-tu le bras secret de la foi, le bras qui nous soutient, et le bras qui nous porte? Le bras qui écarte les écueils quand ceux-ci sont trop nombreux? Es-tu l’instrument de la vie que Dieu a mis en nous pour nous aider à vivre quand la vie est trop lourde. Quand la vie nous épuise, quand nous n’espérons plus la vie. Es-tu l’arme de l’Amour quand nous ne savons plus aimer? Es-tu la force de la foi quand nous ne croyons plus, quand nous ne voulons plus, quand nous désespérons?

Mon Dieu! notre monde est comme un animal blessé, blessé par la douleur, mais surtout blessé par le péché, blessé par le manque d’amour, blessé par sa tristesse, car blessé par la haine. Les hommes sont blessés par le péché du monde qui ne veut plus de Dieu et tombe en désespoir... Ce monde meurt de s’être séparé de Dieu. Ce monde de malheur qui refuse le bonheur, car il ne veut plus retrouver Dieu... 

Seigneur! Beaucoup de vos enfants se sentent perdus dans ce monde qui va mal. Beaucoup de personnes commencent à prendre conscience des drames terribles qui s’abattent sur l’Église et le monde. Est-ce pour cela que l’espérance revient? Ou plutôt qu’elle se montre, qu’elle se fait sentir un peu pour nous encourager, pour nous dire, de la part de Dieu: “N’aie pas peur; je suis là, et je t’aime.”

 Espérance, présence de Dieu!

Pendant que le Seigneur vivait avec ses disciples, Il s’efforçait, sans relâche, de leur enseigner les béatitudes et les vertus qui en découlent. Mais ces béatitudes, ces vertus qui en sont la conséquence, les disciples ne les comprenaient pas. Ils restaient des hommes, pétris d’humanité, encombrés dans leurs préjugés et leurs petites idées personnelles... et les conseils évangéliques passaient un peu au-dessus de leurs têtes.

Il faut dire, à notre décharge, que les conseils évangéliques, les béatitudes énoncées par le Seigneur, l’humilité, l’obéissance ont été effacés de nos gènes il y a bien longtemps, quand le péché originel a blessé nos âmes et généré en nous des cicatrices indélébiles...

Le Seigneur prit donc les grands moyens pour placer ses apôtres, brutalement, et sans le moindre doute possible, devant leur réalité humaine et pécheresse: Il permit que, au moment où Il aurait le plus besoin de leur réconfort, durant sa Passion, ses amis les plus chers, ceux qu’Il avait choisis et formés, et tellement aimés, Il permit que ses amis, au lieu d’être là et de prier, ne pensent d’abord qu’à dormir, puis à s’enfuir, et même à renier leur Maître...

Quand ils eurent pris conscience de leur misère, après la mort de Jésus, les onze  n’étaient plus les mêmes: leur péché leur avait appris l’humilité, la pitié et l’indulgence. Pécheurs, ils savaient dorénavant comprendre les pécheurs, et accorder le pardon de Dieu quand leur repentir serait sincère. Eux-mêmes avaient été pécheurs, eux-mêmes s’étaient repentis, eux-mêmes avaient pleuré leur misère, et Jésus avait pardonné leurs fautes. L’Espérance pouvait renaître en eux, en nous.

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