Edeltrude
était la fille de sainte Hereswyde et
d’Anna,
roi d'Est-Anglie, et la sœur de quatre autres saintes :
Sexburge,
Ethelburge et Withburge et Sédride, lesquelles se
retirèrent du monde et fondèrent des abbayes.
Son frère, saint Erconwal devint évêque de Londres.
Elle vécut
à l'époque de l'Heptarchie, c'est-à-dire à l'époque où l'Angleterre
comprenait sept royaumes : Essex, Sussex, Wessex, Kent, Mercie,
Est-Anglie et Northumbrie. Bien qu'Audrey ait désiré garder sa
virginité, son père, Anna, roi d'Est-Anglie, ne l'en fit pas moins
contracter deux mariages politiquement utiles. Par le premier,
célébré vers 652, elle devint la femme d'un vieillard malade
qu’elle réussit à persuader de respecter un vœu de virginité qu'elle
avait prononcé avant son mariage.
Le prince Tonbert, chef des Gyrvians du Sud,
mourut au bout de trois ans.
Restée
vierge, sainte Edeltrude pensait entrer en religion, quand on exigea
d'elle qu'elle épousa, en 660, pour raisons d’État, le prince
Egfried, fils du roi de Northumbrie. Ce n'était qu'un enfant. Quand
il fut pubère et, devenant de plus en plus insistant pour consommer
le mariage — ceci vers 672 —, elle s’enfuit, obtient l’annulation du
mariage et devient religieuse dans l'abbaye de Cuningham.
Egfrid ne
poursuivit pas son projet et épouse Eormenburh, femme mieux à sa
convenance.
Edeltrude
put alors fonder l'abbaye d'Ely en 673, puis en devenir l'abbesse et
chanter la louange de Dieu tout à loisir durant des nuits entières,
marquées de grandes austérités.
Elle
décède d’une tumeur à la gorge, selon les uns, de la peste, selon
d’autres, en 679.
Bède, le
Vénérable, raconte comment, après la mort d'Etheldrède,
ses restes furent exhumés par l'abbesse Sexburge, sa sœur
précédemment reine du Kent, puis enterrés dans un cercueil de marbre
blanc venant de Cambridge.
La sœur, la nièce et la
petite-nièce d'Etheldrède, princesses royales dont deux reines en
veuvage (royaume de Mercie), prirent sa suite en tant qu'abbesses
d'Ely.
Le grand nombre d'églises anglaises
qui portaient son nom jadis montre bien combien cette sainte fut
populaire en son pays.
Sources diverses. |