Saint Eubert, que
quelques auteurs ont aussi nommé saint Eugène, fut le compagnon des
travaux de saint Piat, apôtre de Tournai.
On lui donne pour
contemporain saint Chryseuil, patron de Commines.
On assure que ces trois
Saints souffrirent diverses tortures, et qu'ils furent martyrisés
sur la fin du siècle. On convient généralement que saint Eubert a
annoncé la foi dans le Tournaisis conjointement avec saint Piat et
saint Chryseuil; mais aussi il paraît certain qu'il n'a pas été
martyrisé avec eux en 286, sous Maximien-Hercule. Saint Eubert
échappa à cette persécution pour la consolation des nouveaux
chrétiens de ce pays.
Le culte de saint
Eubert est fort célèbre en Flandre. Ses reliques, que l'on gardait à
Seclin, où il mourut vers le début du troisième siècle, ont été
depuis transportées dans l'église collégiale de Saint-Pierre à
Lille, où elles sont restées jusqu'à la profanation de cette
église — qui a fait jusqu'en 1791 un des principaux ornements de
cette ville, avait été fondée en 1066 par Baudoin de Lille, comte de
Flandre.
Gauthier, évêque de
Tournai, en fit la vérification, après avoir ouvert la châsse qui
les renfermai, en 1229.
Saint Eubert est nommé
sous le premier février dans le martyrologe romain ; on l'honorait
le même jour à Lille, dans l'église Saint-Pierre, avec la qualité de
patron et un office de “confesseur évêque”.
Alban Butler
(Traduction de l'abbé Godescard) ; Vies des Pères, Martyrs et
autres principaux Saints; Tome I, Bruxelles 1854. |