Hyacinthe-Marie
Cormier vécut jusqu'à quatre-vingt-quatre ans et fut élu Maître
général de l'Ordre des Prêcheurs à l'âge de soixante-douze ans.
Né Henri Cormier
à Orléans en 1832, il fut admis dans le Tiers Ordre dominicain,
alors qu'il était séminariste.
Après son ordination sacerdotale, en
1856, il entra au noviciat dominicain de Flavigny, fondé par le P.
Lacordaire (1802-1861).
Sa manière de célébrer la Sainte Messe édifiait tous ceux qui y
assistaient. A partir de 1859, il devint maître des novices, puis
prieur de différents couvents (en Corse, notamment). Le Père Jandel,
qui dirigeait l'Ordre, avait reconnu en lui des qualités
remarquables et, avant même qu'il prononçât sa profession
solennelle, lui donna de hautes responsabilités. Il restaura la
Province de Toulouse en 1865,
la plus ancienne de l'Ordre ruinée par la révolution ; elle
regroupait en 1869 quarante-trois religieux, il en fut à nouveau le
Provincial à deux reprises. Il fut aussi à la fin du XIXème siècle
prieur à Marseille.
Témoin des
difficultés de l'Ordre en France qui dut subir des expulsions,
ordonnées par les autorités à la fin du XIXème, il se préparait avec
discernement à la défense de la liberté de l'Eglise : Il devint à
Rome l'assistant du maître de l'Ordre, le Père Früwirth, puis
procurateur général : c'est-à-dire chargé des relations avec les
congrégations romaines.
En 1904, il est
élu lui-même 76e
Maître général des Dominicains. L'époque était particulièrement
troublée pour l'Église, avec les affrontements en France au moment
de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, causant un climat de
quasi-guerre civile (les Dominicains furent expulsés et dépouillés
de leurs biens en 1903), tandis que la situation en Italie était
presque aussi préoccupante. De plus, l'Eglise devait aussi se
confronter à la crise moderniste. Il avait la confiance de saint Pie
X. Il fut attentif à restaurer l'Ordre dans le monde, et avant tout
les études théologiques (soutien à l'Angelicum), dans l'esprit de
saint Dominique. Cependant sa grande tristesse fut la situation de
la France où les Dominicains n'existaient plus... ils ne furent
autorisés à revenir petit à petit qu'après la première guerre
mondiale.
Il mourut, le 17
décembre 1916, dans sa cellule du Couvent Saint-Clément, à Rome,
alors que l'Ordre célébrait son septième centenaire. Il fut inhumé
en l'église Saint-Dominique et Saint-Sixte de Rome près de
l'actuelle Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin — ou
Angelicum — qu'il avait élevée au rang de Collège Pontifical en
1909.
Il fut béatifié
par Jean-Paul II en 1994. Sa mémoire pour l'Ordre est fixée le 21
mai, date de son élection en tant que Maître de l'Ordre.
http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/
Pour d’autres
informations, visité le site des Pères Prêcheurs :
http://curia.op.org/fr/
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