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Dieu veut la conversion des cœurs

3-1-La confession des péchés

L’Éternel envoie son prophète rappeler au peuple ses nombreux péchés: Non, la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu. Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l'empêchent de vous écouter. Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts de crimes. Vos lèvres profèrent le mensonge, votre langue fait entendre l'iniquité. Nul ne se plaint à bon droit, nul n’est sincère devant la justice. Ils s'appuient sur des choses vaines et disent des faussetés, ils conçoivent le mal et enfantent le crime.

Ils couvent des oeufs de basilic, et ils tissent des toiles d'araignée. Celui qui mange de leurs oeufs meurt. Et, si l'on en brise un, il sort une vipère. Leurs toiles ne servent point à faire un vêtement, et ils ne peuvent se couvrir de leur ouvrage. Leurs oeuvres sont des oeuvres d'iniquité, et leurs mains n’ont connu que des actes de violence. Leurs pieds courent au mal, et ils ont hâte de répandre le sang innocent. Leurs pensées sont des pensées mauvaises; ils ne laissent que ravages et ruines.

Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et il n'y a point de justice dans leurs voies; ils prennent des sentiers détournés: quiconque y marche ne connaît point la paix. C'est pourquoi le salut est loin de nous, et la justice ne peut s’approcher de nous.

Nous attendions la lumière, et voici les ténèbres, la clarté, et nous marchons dans l'obscurité. Nous tâtonnons comme des aveugles le long d'un mur, nous tâtonnons comme ceux qui ont perdu leurs yeux. Nous trébuchons en plein midi comme si c’était la nuit. Au milieu de l'abondance nous ressemblons à des morts.

Nous grondons tous comme des ours, nous gémissons comme des colombes. Nous attendions la délivrance, et elle n'est pas là, le salut, et il est loin de nous. Car nous avons été souvent infidèles, nos transgressions sont nombreuses devant toi, et nos péchés témoignent contre nous. Oui, nos fautes sont avec nous, et nous connaissons nos crimes: nous avons été coupables et infidèles envers l'Éternel, nous avons abandonné notre Dieu, nous avons proféré la violence et la révolte, conçu et médité dans le coeur des paroles de mensonge. C’est pourquoi la délivrance s'est retirée, et le salut se tient éloigné. La vérité n’existe plus sur la place publique, et la droiture ne peut approcher. (Is LIX, 1 à 14)

3-2-Yahvé a vu les fautes de son peuple

Le prophète tire les conséquences de tous les actes délictueux:

L'Éternel a vu qu'il n'y a plus de droiture, que la vérité a disparu, et que celui qui s'éloigne du mal est dépouillé, et il s’est indigné! L’Éternel a vu qu'il n'y avait personne pour réagir et que personne ne disait rien. Alors il est intervenu lui-même, et sa justice lui sert d'appui. Il se revêt de la justice comme d'une cuirasse, et il met sur sa tête le casque du salut. Il prend la vengeance pour vêtement, et il se couvre de la jalousie comme d'un manteau.

Il rendra à chacun selon ses oeuvres: la fureur à ses adversaires, un juste salaire à ses ennemis. On craindra le nom de l'Éternel en occident, et sa gloire en orient. Quand l'ennemi viendra comme un fleuve, l'esprit de l'Éternel le mettra en fuite. Un rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob qui se convertiront de leurs péchés, dit l'Éternel.

Voici l’alliance que je fais avec eux, dit l'Éternel: “Mon esprit, qui repose sur toi, et mes paroles, que j'ai mises dans ta bouche, ne se retireront point de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, ni de la bouche des enfants de tes enfants. Cela sera dès maintenant et à jamais.” dit l'Éternel. (Is LIX, 15 à 21)

3-3-La pénitence et le jeûne

3-3-1-Le jeûne que Yahvé refuse

L’Éternel envoie son prophète vers une nouvelle mission:

“Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés! Tous les jours ils me cherchent, ils veulent connaître mes voies, comme une nation qui aurait pratiqué la justice et n'aurait pas abandonné la loi de son Dieu. Ils me demandent des arrêts de justice, ils désirent être proches de Dieu. Ils disent, en se plaignant: ‘Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas? de mortifier notre âme, si tu n'y as point égard?’” (Is LVIII, 1 à 3)

Alors Dieu enseigne pourquoi il ne répond pas:

“Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, et vous traitez durement tous vos ouvriers. Vous sortez du jeûne et vous vous disputez et vous vous querellez; Vous frappez méchamment du poing. Ce n’est pas en jeûnant ainsi  que votre voix sera entendue en haut. Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l'homme humilie son âme? Courber la tête comme un jonc, et se coucher sur le sac et la cendre, est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à l'Éternel?” (Is LVIII, 4 et 5)

3-3-2-Le jeûne que Yahvé désire, le jeûne que Dieu bénit

“Voici le jeûne auquel je prends plaisir:

détacher les chaînes de la méchanceté, dénouer les liens de la servitude, renvoyer libres les opprimés, et briser toute espèce de joug.”

Et encore:

“Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile. Si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Éternel t'accompagnera. Alors tu appelleras, et l'Éternel répondra. Tu crieras, et il dira: ‘Me voici!’ Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes nuits deviendront lumière de midi.” (Is LVIII, 6 à 10)

3-3-3-Alors Yahvé sera avec toi

L'Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres. Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les eaux ne tarissent pas. Tu rebâtiras les anciennes ruines, tu relèveras les fondations antiques. On t'appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable.

Évite les longues marches pendant le sabbat, ne fais pas tes courses durant mon saint jour. Fais du sabbat tes délices, et sanctifie l'Éternel en le glorifiant. Honore le sabbat, arrête tes activités, laisse là tes intérêts et les discussions d’affaires, ne te livre pas à de vains discours. Alors tu trouveras ta joie en l'Éternel, et je te ferai monter sur les hauteurs du pays. Je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père. La bouche de l'Éternel a parlé.” (Is LVIII, 11 à 14)