Historique
Les 108 martyrs
chrétiens victimes de la barbarie nazie, durant la Seconde
Guerre mondiale, ont été béatifiés
à
Varsovie, sur la place Pilsudski, le dimanche 13 juin, lors du
voyage en Pologne (5-17 juin 1999) du pape Jean-Paul II. Là, ont
été proclamés bienheureux 108 martyrs de la Seconde Guerre
mondiale, des évêques, des prêtres, des religieuses et des laïcs
chrétiens, qui ont été parfois brûlés vifs, torturés, fusillés
ou battus à coups de gourdin. Parmi eux, l’archevêque du diocèse
de Plock, Antoni Julian Nowowiejski, torturé à mort à Dzialdowo,
l’évêque Wladyslaw Goral, de Lublin, torturé avec une haine
particulière uniquement parce qu’il était évêque catholique, une
laïque, Marie Anne Biernacka, le Père Jozef Cebula, le prêtre
Antoni Reweera et le Père Alphonse Marie de l’Esprit Saint (Mazurek).
Les martyrs du
nazisme sont morts pour la plupart dans les camps de
concentration. Des prêtres diocésains et religieux furent
arrêtés parce qu’ils refusaient de renoncer à leurs activités
pastorales, défendaient les Juifs ou les communistes, des
prêtres furent fusillés par raillerie le Vendredi Saint. Parmi
ces martyrs nous trouvons aussi des religieuses, fidèles au
service de charité, un membre actif de l’Action Catholique,
Stanislaw Starowieyski, un catéchiste laïc martyrisé à cause de
ses activités d’enseignant, une femme héroïque qui, voyant sa
bru enceinte prise en otage, se proposa pour être fusillée à la
place de celle-ci afin de sauver sa vie et la vie de son enfant.
La répartition par fonction de ce groupe de 108 se présente
comme suit : neuf laïcs, dont cinq jeunes, de huit religieuses,
de sept Franciscains conventuels, de trois séminaristes, de 26
religieux prêtres, de 52 prêtres diocésains et de trois évêques.
Le nombre élevé de prêtres est lié au fait que le nazisme
s’acharnait tout particulièrement contre les hommes d’Église qui
par leur témoignage dénonçaient un système basé sur la violence
et la haine. Ces nouveaux bienheureux sont les représentants
d’une foule de chrétiens qui, pendant la seconde guerre
mondiale, donnèrent leur vie en témoignage d’amour afin que de
leur sacrifice puisse naître un plus grand bien. Et parmi toute
cette cohorte héroïque…
Le Père Jerzy
Kaszyra
Jerzy Kaszyra entra
à l'âge de 20 ans chez les religieux marianistes polonais.
Devenu prêtre, il se distingua par son ardeur apostolique, par
son tact dans les relations entre catholiques et orthodoxes et
dans ses effort pour favoriser l'unité des chrétiens. Puis
survinrent l'invasion de la Pologne et l'occupation par les
troupes du IIIe Reich. En juillet 1942, les arrestations
massives de prêtres catholiques n'empêchèrent pas ses supérieurs
de l'envoyer renforcer le groupe missionnaire du père Anton
Leszczewicz dans la ville de Rosica, au-delà de la Dzwina. Le 17
février 1943, la persécution s'abattit sur la communauté
catholique. Les pères Anton et Jerzy ainsi que trois cent
quatre-vingts autres paroissiens furent arrêtés. Les deux
prêtres avaient refusé de les abandonner à l'approche du danger
de mort, et ils voulaient les accompagner jusqu'au bout. Ils
périrent brûlés vifs. Ils ont été déclarés martyrs et béatifiés
ensemble à Varsovie, le 13 juin 1999, parmi cent huit martyrs
polonais de la persécution nazie.
Arrangement, selon
des sources diverses : Alphonse Rocha |