Né vers 1560, John
était protestant. Quand il avait environ vingt ans, l'un de ses
amis lui prêta un livre
traitant
de la religion catholique : la lecture de celui-ci l'amena à
adopter cette foi et à faire naître en lui la vocation
sacerdotale, c'est pourquoi il décida de se déplacer à
l'étranger pour devenir prêtre, probablement à Douai ou à Reims,
où venaient alors étudier les jeunes anglais.
A son retour en
Angleterre en 1586, déjà ordonné prêtre, il fut arrêté et
condamné à mort, mais son courage faiblissant devant la
perspective du martyr, il accepta de s'en tenir à la religion
protestante. Dès qu'il fut libéré, il retourna à la foi
catholique et repris son ministère, ce qui eut pour conséquence
qu'il fut arrêté à nouveau, mais une nouvelle fois il manqua de
courage et obtint rapidement sa libération en dénonçant d'autres
catholiques, probablement des prêtres, comme lui.
En 1587, il fut
arrêté pour la dernière fois, mais cette fois-ci quelqu'un lui
mit entre les mains une lettre qui l'émeut aux larmes et dont il
refusa de révéler le contenu et l'auteur. A partir de ce moment,
il exprima continuellement et fermement sa foi, montra des
remords sincères pour son instabilité et subit courageusement le
martyr à Salisbury en Angleterre sous la reine Élisabeth I, un
jour inconnu de ce mois aux environs de la Pâque du Seigneur. Il
fut livré aux supplices du gibet, communiant ainsi plus
étroitement aux souffrances du Christ.
Il fait partie du
groupe de martyrs béatifiés par le pape Jean-Paul II le 22
novembre 1987. |