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Une vie de travail et de souffrance
Dorénavant Ida Peerdeman ne vivra
plus que pour la Vierge Marie. Elle écrit:
"Elle
était tellement belle, telle que j’ai pu la voir, et tous les
jours, je m’occupe d’elle, de sa venue et de ses paroles
(les messages). C’est avec ces pensées que je me lève et que
je me couche." Pourtant, malgré les apparences, et à l'insu
de tous, dans le silence, la vie d'Ida est un long martyre, de
l'âme et du corps.
Tout ce que la Dame de tous les
Peuples lui disait par des paroles empreintes d'une grande
douceur se gravait de façon indélébile dans le cœur d'Ida qui
s'appliquait à le consigner par écrit et à le transmettre par
obéissance. C'était le ciel doublé d'un dur labeur.
La Dame avait dit à
Ida, dès le 1er
avril 1951: "Toi, mon enfant, tu dois coopérer sans angoisse
et sans peur. Tu vas souffrir, spirituellement et physiquement."
Ida souffrit d’un cancer au sein. Mais, par crainte de
l’hospitalisation, elle ne se fit opérer que très tard. Elle
était aussi gravement malade du cœur.
Si, dans ses visions, Ida percevait
les choses du ciel et en goûtait la béatitude, au quotidien, par
contre, elle se trouvait confrontée au mépris, aux calomnies, à
la méfiance et aux doutes. Tournée en dérision et dénigrée par
les médias, -déjà- elle connut la douleur de perdre sa
réputation par fidélité à la vérité et à la Dame.
Ida savait qu’elle
n’était pas l’objet d’une illusion. Tout en restant un simple
instrument, elle était consciente de porter le message le plus
important du XXe
siècle. Le poids de sa responsabilité et l'indifférence hostile
et généralisée la faisaient souffrir cruellement. Même ceux qui
la connaissaient et savaient son obéissance héroïque vis-à-vis
des autorités de l’Église, ne pouvaient soupçonner à quel point
il lui en coûtait de se taire et d’attendre patiemment,
indéfiniment, continuellement, et cela presque jusqu'à la fin de
sa vie.
Ida n'eut jamais une seule plainte
contre ceux qui la faisaient souffrir. Elle accepta le départ de
ceux qui lui étaient le plus chers: d’abord Piet, son frère
bien-aimé, puis le Père Frehe. En 1981, c’est son second et
fidèle directeur spirituel qui décéda, le Père Kerssemakers (de
la Congrégation des Pères du Saint Sacrement). On plaignit alors
Ida qui n’avait plus de sainte Messe dans la chapelle et qui ne
pouvait plus communier. Sa réponse a surpris plus d’un de ses
amis: "Et pourtant, je communie. Je reçois la communion d’une
main invisible."
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