
Parfois les événements du monde sont tellement étonnants,
inattendus, stupéfiants voire douloureux, que les pauvres
hommes que nous sommes sont un peu déstabilisés. Depuis des
années on nous parle du réchauffement de la terre; mais
est-ce que les hommes, à condition de réduire leurs
pollutions, industrielles et personnelles, est-ce que les
hommes peuvent faire quelque chose pour faire revenir le
climat à ce qu'il était il y a 50 ans? Les catastrophes
naturelles se multiplient: malheureusement les hommes ne
peuvent rien faire contre. Quant à la misère qui se répand
dans de nombreux pays, il faut absolument avoir le courage
de dire que certaines idéologies ont leur large part de
responsabilités. C'est très facile, aujourd'hui, d'accuser
les occidentaux, et surtout les chrétiens, mais il ne
faudrait pas oublier que la pauvreté de nombreux pays est
apparue après le départ des occidentaux et des chrétiens. Il
faut aussi avoir le courage d'ajouter que tous les pays
musulmans, malgré leurs immenses richesses, ont tous
conservé des peuples très pauvres.

Ce qui précède ne supprime pas nos questions de plus en plus
nombreuses, et nous allons essayer d'y répondre en révisant
un peu notre histoire du monde. Tout d'abord, nous devons
constater que l'archéologie et l'Histoire évoquent des
variations du climat qui ont beaucoup modifié la vie sur la
terre depuis 800 000 ans. Les variations de climat firent
des ravages, firent disparaître entièrement des espèces
animales, mais ne détruisirent pas la vie, notamment la vie
des hommes et leur évolution. Ainsi, on parle souvent des
époques paléolithiques et de leur nomadisme; on évoque aussi
le néolithique et les peuples qui, devenus sédentaires, ont
commencé à cultiver la terre, à construire, donc à se
civiliser. Régulièrement, même si cela s'opère sur des
milliers d'années, les peuples nomades ont toujours cherché
à envahir les régions peuplées d'hommes sédentaires. À
chaque fois, les nomades, après avoir pris beaucoup de
butin, se sont laissés parfois intégrer. Mais le plus
souvent, ils retournaient au nomadisme, après avoir intégré
tout de même un peu de civilisation. Pendant ce temps, après
avoir retrouvé la paix, les peuples sédentaires se
développaient, se multipliaient, cultivaient de nouvelles
terres, s'agrandissaient, et recherchaient des moyens pour
mieux se défendre lors d'une prochaine attaque. Ensuite,
tout recommençait.
La période qui précède la préhistoire est très claire sur ce
sujet. Mais l'histoire du monde continue, et l'on assiste à
des événements comparables pendant la préhistoire; puis
arrive enfin ce que nous connaissons mieux: l'Histoire. Nous
sommes souvent émerveillés par les civilisations antiques:
égyptiennes, perses, grecques, romaines, etc… Mais voici
les grandes invasions barbares, venant toujours de l'est.
Enfin, curieusement, ce sont les sédentaires, animés par
l'Esprit de Jésus-Christ, qui vont vers les nomades pour les
évangéliser. Ce fut souvent très difficile et les
persécutions furent nombreuses… Et nous voici au XXIème
siècle, et tout recommence. Oui, tout recommence, mais cette
fois les sédentaires se laissent envahir sans réagir. Notons
ici, qu'il s'agit maintenant, à la fois de l'athéisme et de
l'islam qui, peu à peu, se sont introduits sans bruit dans
les sociétés qui furent chrétiennes. Étrange! Pourquoi?
Regardons autour de nous. Nos jeunes nous interpellent: que
de suicides, que de lassitudes, que de paresses, et même que
de maladies mentales! Ce qui est surprenant, c'est que, quel
que soit leur âge, nous découvrons chez nos "jeunes
générations" de malades mentaux, jusqu'à 50 ans environ, un
certain nombre de dénominateurs communs. Beaucoup furent des
enfants uniques à qui l'on a toujours tout cédé durant leur
enfance, et qui ont toujours eu raison, même dans des cas
graves. C'est là que l'on constate les ravages de l'absence
totale d'éducation, les parents n'ayant pas fait preuve
d'autorité, ou ayant été empêché de montrer une certaine
autorité. Et aujourd'hui, les choses ne risquent pas de
s'arranger puisque les enfants peuvent dénoncer leurs
parents si ces derniers, excédés, leur ont donné une petite
fessée, pourtant bien utile. De plus, étant enfant unique,
ils n'ont pas pu se frotter aux volontés des frères et des
sœurs, et apprendre la vie. Comme par ailleurs, la religion
a été plus ou moins maudite, les jeunes n'ont plus de repère
et ne savent pas quel sens donner à leur vie. Et la
tentation du suicide est grande…
Beaucoup de jeunes et de moins jeunes sont complètement
perdus. Alors, parfois, ils "rencontrent" Dieu. Parfois,
convertis à l'âge adulte, mais obligés de continuer à vivre
dans leur milieu, ils peuvent avoir des crises de scrupules.
Le point commun: ils n'ont pas connu Dieu pendant des
années, et, ne connaissant pas Dieu, ils ont été constamment
tournés vers eux seuls. Et lorsqu'ils découvrent Dieu,
lorsqu'ils prennent conscience de leurs péchés, de leurs
misères, souvent ils perdent pied, et c'est comme un retour
sur soi, et ils ne savent plus que dire: moi je, moi, je je
je moi, moi… Nous découvrons le manque total d'ouverture aux
autres provoqué par le manque d'éducation. Et ce manque
d'ouverture est une source d'infinies souffrances. Devant
ces pauvres, ces grands pauvres que nous voudrions aider, et
même guérir, nous nous sentons complètement démunis, et nous
crions: "Seigneur, aidez-nous!"
Les pauvres qui nous ont envahi notre société sont surtout
des pauvres psychologiques. Nous voudrions les aider, mais
comment faire? Nous nous sentons impuissants, bousculés dans
nos propres petitesses, nos incapacités, nos impuissances.
Pourtant nous avons confiance dans le Seigneur qui est notre
vie. Comment les aider? Regardons Jésus et implorons-Le:
"Seigneur, viens les sauver, tous! Ils ont tellement besoin
de Toi, de Dieu! Seigneur, viens sauver tous ces gens qui ne
te connaissent pas! Seigneur, viens nous aider!" Oui, mais
comment faire? Comment sauver tous ces gens esclaves
d'eux-mêmes, car on ne peut pas vivre sans Dieu. Comment
faire comprendre à nos contemporains que, sans Dieu, il n'y
a pas de liberté, seulement une apparence de liberté de
jouissance que l'on appelle le libertinage, qui n'est qu'une
sorte d'esclavage.
Nous nous perdons de nouveau: nous ne savons que faire? Nous
ne comprenons pas ces grands malades en bonne santé.
Seigneur affermis notre foi. Tout devient trop compliqué, et
nous butons aussi sur tout ce qui concerne Dieu que nous
croyons trop loin de nous. L'humanité de Jésus est évidente.
Mais sa divinité? Parfois, contemplant Jésus dans
l'Évangile, et surtout durant sa Passion, il nous semble que
Jésus Lui-même n'avait pas toujours conscience de sa
divinité, particulièrement lorsque, sur la Croix il gémit:
"Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi m'as-Tu abandonné?"
Heureusement, pour nous, il y a une chose très sûre: la
Résurrection de Jésus qui est la base de notre foi. Oui,
nous croyons en Dieu. Oui, nous sommes sûrs que Jésus est
Dieu et qu'Il est vraiment ressuscité. Pourtant notre foi
nous fait cependant crier vers Dieu, lorsque nos ténèbres
sont trop épaisses: "Seigneur, Tu vois notre misère, s'il Te
plaît, montre-nous que Tu es toujours vivant. Montre-Toi aux
athées, aux musulmans, nous T'en supplions! Seigneur
aide-nous, nous croyons en Toi, nous ne voulons pas Te
quitter. Mais aidez-nous à convertir notre société si malade
parce qu'elle a chassé Dieu, si malade parce qu'elle Vous a
chassé, Seigneur, notre Père."
Notre société a chassé Dieu parce qu'elle a rejeté
Jésus-Christ et les Commandements de Dieu, ce mode d'emploi
du vrai bonheur. Ne serait-il pas temps, aujourd'hui, de
revenir au bon sens, de choisir enfin le vrai bonheur,
c'est-à-dire la volonté de Dieu, volonté d'Amour pour tous
les hommes? Oui, nous devons revenir aux commandements de
Dieu et de l'Église, car ils sont nécessaires à la vie des
hommes sur la terre et à leur bonheur. Nous devons revenir à
l'amour que Jésus-Christ nous enseigne; c'est tout
simplement cela revenir au bon sens.
Paulette LEBLANC Avril 2014
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