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Et nous retrouvons le bonheur... |
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Revenons à Dieu et à sa Loi, et nous retrouverons le
bonheur. Oui, nous devons revenir à Dieu; mais pour revenir
à Dieu, nous devons revenir à l'adoration. Adorer, ce n'est
pas seulement se prosterner devant un Être infiniment
puissant, adorer c'est aussi comprendre que nous n'existons
que par la Volonté de Dieu. Par nous-mêmes, nous ne sommes
rien, nous devons tout à Dieu; et quand nous reconnaissons
cette vérité imparable, quand notre esprit comprend que Dieu
seul EST et que les hommes ne sont que des créatures
entièrement dépendantes de la Volonté et de l'Amour de Dieu,
nous sommes soudain dépassés, nous découvrons notre
petitesse, notre infinie petitesse et nous perdons pied, et
nous avons peur. Alors, nous nous prosternons devant Dieu
notre Père, et nous adorons.

Nous adorons Dieu dans une grande prosternation après avoir
reconnu que par nous-mêmes nous ne pouvons rien, que nous ne
sommes que par Dieu qui seul Est et qui seul peut ce qu'Il
veut; adorer Dieu de cette façon pourrait avoir quelque
chose de profondément déstabilisant, surtout pour les
nouveaux convertis, pour ceux qui niaient Dieu depuis
toujours, si, en même temps, ils ne découvraient que Dieu
est aussi l'Amour. L'homme qui découvre Dieu pour la
première fois pourrait être totalement écrasé par la Force
infinie qui s'impose à Lui s'il ne découvrait en même temps
son Amour, cet Amour qui crée et qui désire rendre heureuses
toutes ses créatures. Mais bientôt, l'homme devenu croyant
et désirant l'Amour qui le fait vivre, l'homme qui adore
véritablement son créateur reste perplexe: comment adorer
dans la vérité, dans la paix, dans la joie et dans la
confiance? Et comment ne pas retomber dans ses erreurs
passées? Car l'amour exigeant la liberté, l'homme livré à
lui-même et à ses tendances mauvaises liées à ses péchés, se
met à craindre cette liberté qu'il revendiqua pendant si
longtemps. Une seule réponse: l'adoration eucharistique.
Dieu a créé l'homme. Mais tenté par les mensonges de Satan,
l'homme a péché, l'homme a refusé Dieu et est tombé dans le
malheur. Mais Dieu-Amour est aussi Miséricorde, et la
Miséricorde divine "pleure" devant le malheur de ses pauvres
créatures bien-aimées. Alors Dieu envoya sa Parole, son
Verbe, s'incarner en Jésus-Christ. Et le Verbe de Dieu vécut
au milieu des hommes une vie d'homme ordinaire, vie pleine
de joies mais aussi de détresses et de tant de souffrances.
Dieu-fait-Homme, Jésus-Christ, voulut connaître toutes les
douleurs humaines, et ayant découvert toutes nos faiblesses,
Il ne voulut pas nous laisser seuls, car Lui, Dieu et Homme,
devait mourir comme tous les hommes. Et Il devait mourir
dans des conditions de souffrances indescriptibles. Que
faire?
Jésus allait mourir, innocent, sur une croix, entourés de
malfaiteurs. Comment pourrait-Il rester avec ses disciples,
même lorsque Ressuscité, Il devrait retourner vers le Père
après son Ascension? Comment pourrait-Il demeurer avec les
hommes? Tout simplement en se livrant dans l'Eucharistie,
première étape de sa mortelle offrande: "Prenez et
mangez, ceci EST mon corps LIVRÉ pour vous… prenez et buvez:
ceci Est mon sang VERSÉ pour vous. Faites ceci en mémoire de
Moi." Et pour que les hommes, toujours un peu bornés
comprennent ce que signifiait cette offrande faite pour le
salut de TOUS les hommes, Jésus dit aussi: "Voici que je
suis avec vous jusqu'à la fin du monde!" Ainsi dans son
Eucharistie, Jésus est toujours présent, toujours au milieu
de nous.
L'Eucharistie, c'est Dieu avec nous, c'est Dieu présent sous
une forme visible mais "pratique" et capable d'être partout
dans le monde au même instant, et pour tous les hommes,
tous, absolument tous. L'Eucharistie, c'est Jésus présent,
vivant au milieu de nous, c'est la présence de Dieu pour
tous les hommes, c'est le Verbe de Dieu vraiment vivant au
milieu des hommes pour le salut et la conversion de tous les
hommes, c'est la vie de tous les hommes. Et, de nos jours,
la Vie de Dieu au milieu de nous est de plus en plus
nécessaire, car trop d'hommes et de femmes, trop de jeunes
désespérant de la vie ne veulent plus de cette vie et se
suicident. Mais pourquoi refuser la vie, cette volonté de
Dieu-Amour, qui, par amour, veut partager son bonheur à des
créatures faites par amour? Pourquoi tant d'hommes,
aujourd'hui, ne veulent-ils plus vivre? Parce qu'ils ne
veulent plus adorer. Ils ne veulent plus, ou, et c'est
beaucoup plus grave, ils ne le peuvent plus.
L'Eucharistie c'est la présence de Dieu parmi nous; c'est la
Présence de Jésus vraiment vivant nous donnant sa vie. Je
crois en Dieu, en Jésus. Je crois vraiment, mais je me pose
de plus en plus souvent la question: pourquoi tant de gens
ne veulent-ils plus vivre? Est-ce parce que les catholiques
ne savent plus adorer Dieu? L'autre jour, sur KTO, un prêtre
donnait l'exemple de deux musulmans convertis parce qu'ils
avaient vu des chrétiens adorer. Oui, l'adoration est une
grande puissance.
Je pense à plusieurs de mes amis. Ils sont tournés vers
eux-mêmes et ne connaissent qu'eux. Ils recherchent des
sensations, ils veulent "sentir", mais toujours pour
eux-mêmes. Ils oublient la réalité de Dieu présent, et
toujours aimant, mais aimant tous les hommes, tous, sans
exception.
Encore une fois je reviens sur la "spiritualité" prêchée par
l'Église de France, depuis cinquante ans. On a prêché à
temps et à contre temps que nous n'avions pas besoin de
sentir Dieu, que nous n'avions pas besoin de consolations,
nous n'avions pas besoin de ce qui est mystique… On a
supprimé l'adoration dans nos églises, les saluts du
Saint-Sacrements, les processions, etc… Ceux qui désiraient
Dieu et sa présence étaient souvent l'objet de dérisions.
Comme beaucoup d'autres, j'ai fait ce que l'on nous prêchait
et j'ai travaillé, beaucoup. Je me croyais utile dans ma
suractivité, qui, aux yeux de Dieu était inutile, voire
néfaste, car c'était moi seule qui travaillais, et je
n'avais plus de temps pour Dieu, pour Le prier et L'aimer.
Aujourd'hui, le vide dans notre monde est tel que peu à peu,
mais, hélas, avec encore trop de prudence, on revient à
l'adoration, car on ne peut pas se passer de Dieu. Prendre
du temps pour Dieu, pour Le prier, pour L'adorer, est devenu
indispensable. Notre monde est sans Dieu parce que les
chrétiens ont oublié Dieu. Il faut revenir à l'adoration de
Dieu et du Saint-Sacrement, c'est indispensable si nous
voulons convertir les musulmans et les adeptes d'autres
religions à la foi chrétienne, car eux, ils savent adorer.
Je viens de d'écrire que des groupes d'adoration se créent
de plus en plus dans les paroisses, mais ils sont encore
trop peu fréquentés. Nos contemporains habitués à se passer
de Dieu et accros de la télévision, ne savent plus prendre
un peu de temps pour Dieu. Pourtant, "perdre" du temps pour
Dieu c'est gagner du temps. Nos prêtres doivent maintenant
oser annoncer les adorations qui se tiennent dans leurs
paroisses. Ils doivent aussi remettre en route les saluts au
Saint-Sacrement. Peu à peu les paroissiens réapprendront la
prière; ils seront d'abord surpris puis ils inviteront aussi
leurs jeunes et leurs enfants, et, curieusement, ils
s'apercevront qu'ils ont retrouvé le bonheur.
Paulette LEBLANC - Février 214
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