Marie Sevray [1]
(1872-1966)

 

Les divins appels

 

Écoutons Dieu qui nous appelle,
qui veut que nous devenions tous des saints

J’ai soif de Me communiquer aux âmes !
Ô Je vous désire ! Je vous désire ! donnez-vous à Moi,
Je veux créer des saintetés nouvelles

Oh! qui Me donnera des âmes intérieures qui viennent vers Moi,
qui Me regardent et se laissent regarder par Moi ?

Marie Sevray, née Guillemin, fut une mère de famille et une grand’mère attentive, généreuse. Très dévouée envers son prochain, elle vécut une foi intense. De juillet 1928 à juillet 1965 elle écrivit, sous la dictée de l’Esprit-Saint, disait-elle, des milliers de pages. Les “Divins Appels”  [2] qui ne représentent que quelques extraits significatifs de ses écrits, sont un petit livre qui a reçu l’approbation de nombreux évêques.

Les “Divins appels”  sont destinés à être répandus dans le monde entier. C’est Dieu qui parle, mais sous l’appellation générique : “Dieu”, c’est le plus souvent le Cœur de Jésus qui s’exprime.

La soif et les désirs du Coeur de Jésus

La soif de Jésus

Jésus est venu sur terre par compassion et parce qu’Il a soif des âmes :

...Alors, Moi, le Fils, en présence de la Souffrance (celle de l’Amour) de Moi, Créateur, Moi, le Fils, Je me suis levé, et J’ai demandé à mon Père d’aller réparer cette horrible chute, d’aller, pour Lui rendre l’oeuvre de ses mains, afin qu’Il puisse s’y complaire encore. Des créatures, il en a fait d’autres, mais nulle autre ne L’a ravi comme celle-là, la créature humaine, tel un caprice d’artiste... Je suis l’Être... La vie, J’avais comme besoin de la répandre, de la verser, parce que Moi qui suis la vie même, Je veux pouvoir Me retrouver en tout ce que J’ai créé... Puis la créature humaine... Ah! c’est là surtout que J’ai épanché mon besoin de répandre la vie!”

“Ah ! si l’on savait quelle soif J’ai de donner... Je brûle du désir de donner, et les âmes ne le comprennent pas! Qu’elles viennent donc avec une foi profonde et simple puiser dans mes plaies, et Je leur appliquerai mes mérites avec bonheur !...

Pourquoi donc ai-Je versé mon sang sur la Croix, sinon pour qu’il régénère les âmes!... Mais ce sang il faut que les âmes viennent le chercher par une prière ardente et toute de foi. Qu’elles viennent! Par pitié, qu’elles viennent !... Qu’elles viennent pour celles qui ne viennent pas, et qu’ainsi elles soulagent ma soif ! Mon sang est là, qui attend leur prière pour se répandre dans les âmes, et les purifier, et les sanctifier. Que les âmes viennent y puiser avec ardeur pour ceux qui sont loin de Moi afin que ceux-la Me reviennent !...

Des fleuves d’eau vive couleront pour celui qui croit en Moi... Qu’on n’hésite pas en son coeur en Me suppliant... Qu’on ait une foi pleine en Moi qui ne demande qu’à verser mes grâces sur la terre... Qu’on Me demande des prodiges de grâces, des prodiges de conversion.

J’ai soif de Me communiquer aux âmes: les trouver fermées M’est très pénible... Je veux des saints! Je veux des saintes !... Que mes prêtres viennent s’abreuver à la Vie que Je suis Moi-même, pour après, appeler et entraîner les âmes en ce grand courant de Vie.

Il y a des âmes qui Me suivent ! Il y en a qui m’aiment! Il y en a auxquelles Je puis accorder un amour tel que l’homme ne peut s’en faire une idée... un amour de prédilection... A ces âmes, Je Me plais à dire: ma grandeur infinie... et mon désir ardent de les élever à Moi pour leur permettre de M’aimer, et mon infinie puissance,... et mon infinie miséricorde dans laquelle elles devront puiser avec une activité dévorante, pour elles-mêmes, et surtout pour les âmes des pécheurs, des agonisants, pour les âmes du Purgatoire, et mon infinie justice, et mon Amour infini, et Moi-même.

Les désirs du Cœur de Jésus

“Ô Je vous désire ! Je vous désire! donnez-vous à Moi... Je veux créer des saintetés nouvelles... Je suis la lumière! En Moi est la clarté infinie, toute splendeur M’habite, ou plutôt, Je suis Moi-même la Splendeur incréée... Ouvre les yeux, ô ma créature et regarde! Je veux que tu dilates ton âme ! La tenir ainsi épanouie, c’est ce qui s’appelle avoir l’âme ouverte, le regard braqué sur Moi.

Que les âmes Me désirent... par pitié, qu’elles Me désirent... Je veux des âmes avides de Moi, Me désirant, M’aspirant en elles par une avidité sainte. Je suis l’infini. Mon Amour Me pousse à créer des êtres en lesquels Je pourrai m’épancher, mais ces êtres, il faut qu’ils viennent à Moi, Me regardent, M’écoutent...

Chaque âme est ma choisie, choisie pour Me rendre plus spécialement tel hommage que Je ne demande pas aux autres... Chaque âme est pour Moi un univers dont Je désire étendre les limites, les reculer comme à l’infini. Jamais Je ne Me lasse d’agrandir une âme, mais que d’entraves font obstacles à mes désirs.”

Le Sacré-Cœur

C’est un véritable cri d’amour que le Sacré-Cœur lance à l’adresse de tous les hommes : “Mon cœur !.. Viens... approche-toi et jette un regard sur les abîmes infinis de ce Coeur... Il est Amour. Qui connaît mon Coeur Me connaît tout entier! Mon Cœur ! Le Coeur d’un Dieu-Homme, le Coeur de Jésus... Toutes les aspirations pures vers l’amour donné et reçu, Je les possède au plus haut point qui se puisse concevoir. Ô homme, approche ! Viens... et contemple des besoins mille fois plus immenses que les tiens...”

“... Je suis toujours le Bon Pasteur, marchant, courant à la suite de mes brebis! Je les veux, passant au travers des fourrés, des ronces, des épines. Je les veux, franchissant tous les obstacles. Je les veux... Et, voyant qu’elles doivent être des tabernacles de Moi, des habitations vivantes et ambulantes de Moi, pour Me permettre de marcher, de courir à mes brebis perdues que Je veux ramener à Moi par la souffrance, elles comprendront l’idéale beauté de ce que Je veux d’elles... Je veux renouveler le monde par ces âmes-là !”

Mais les hommes ne répondent pas à l’amour du Cœur de Jésus qui se plaint :

“Oh ! qui Me donnera des âmes intérieures qui viennent vers Moi, qui Me regardent et se laissent regarder par Moi ?  Que de variétés d’amour Je demanderais à ces âmes! Que de nuances! que de notes différentes! et toutes Me Chantant une harmonie magnifique dont jamais mon Coeur ne se lasserait et qui Le consolerait de tout...

Je demande à grands cris que les âmes viennent en la vie intérieure... il faut le leur dire, il faut les amener à comprendre mon appel: J’ai soif! J’ai soif d’âmes intérieures qui ne se laissent pas prendre par le torrent des occupations qu’elles côtoient, en lesquelles elles sont plongées... Qu’elles viennent à moi, Je suis le Maître des dons... Je suis là, en elles, tout prêt à Me communiquer à elles, à les instruire, à les enrichir de Moi, à leur dire mes appels, à les aider à Me suivre, à les y entraîner !... J’ai besoin de donner beaucoup ! Ce que Je demande, c’est que l’on croie à mes largesses et qu’on Me laisse faire.

Oui, Je les veux légion !... Mais que l’on commence !...Cet appel est nouveau parce qu’il est plus intense que jamais... Parce qu’en aucun temps Je n’ai basé, comme en ces siècles, la sainteté sur cette vie intérieure mise à la portée de tous... En ces derniers temps du monde, c’est à tous que Je demande d’être des saints, tout simplement du fait de Me laisser libre en eux, de Me refléter en chacun, tout à ma guise...

Que Je ne sois plus le divin Méconnu, Celui qui appelle et qui n’est pas écouté ! Celui qui voudrait qu’on L’aimât et qui est délaissé... Que  les âmes prennent conscience de ma présence en elles ; qu’elles pensent à ce Quelqu’un qui est au-dedans d’elles-mêmes et qu’elles s’en occupent, comme lorsqu’elles ont un hôte qui est là, chez elles, et à qui elles doivent faire attention, selon les règles de la plus élémentaire politesse... Qu’elles fassent attention à Moi.”

Et voici quelques conseils venant du Seigneur :

“Il me faut la volonté de l’homme pour tout, même pour opérer des prodiges de grâce dont J’ai soif de répandre les effets. Tiens-toi de plus en plus en ma présence et laisse-toi faire par Moi...

Abandonne-toi à Moi pour que Je te travaille et t’envahisse à l’aise... Laisse-toi envahir de mes clartés, de mes richesses, de mes feux... Je vous aime tant, mes créatures! Je vous aime tant que J’ai l’ardent désir de Me communiquer à vous si avant, si lumineusement, si amoureusement, que vous en soyez constamment embellies, agrandies, afin que Je M’y précipite pour vous envahir sans fin.

Abandonne-toi à Moi... totalement entre mes Mains, dans les douceurs de ma Providence, car il faut que les âmes sachent bien que tout ce qui vient de Moi est douceur.”  [3] 


[1] “Divins Appels” de Marie SEVRAY  -  Éditions du Parvis.
[2] “Divins Appels” de Marie SEVRAY  -  Éditions du Parvis.
[3] “Divins Appels” de Marie SEVRAY  -  Éditions du Parvis.

 

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