De plus en
plus de français réfléchissent sur la paix, et beaucoup ne
savent plus quoi penser.… Pourtant le constat des événements
actuels est inévitable. On ne peut pas nier l'évidence et la
question qui se pose inévitablement est : Comment peut-on
espérer encore et en faisant quoi ? De plus en plus de jeunes
cherchent à manifester leur indignation, mais il me semble que
c'est très insuffisant : il faut aller au fond des choses et ne
pas craindre de dire la vérité. J'étais une scientifique, mais
depuis 20 ans que je suis en retraite, il y a bien des choses
que je ne peux suivre que très vaguement. Il en est ainsi pour
ce qui concerne la mécanique quantique et la théorie des cordes.
Or parfois, le Seigneur nous envoie des intuitions, des
éclairages inattendus qui nous conduisent à la véritable
espérance et à l'amour.
Les lignes
qui suivent ont besoin d'être précisées, mais mon émerveillement
est tel que je dois vous le partager ; certes, il est encore mal
exprimé, mais nos amis lecteurs auront une suite… Je ne vous
donne aujourd'hui que quelques aperçus d'une réflexion qui
m'étonne encore et dont je dois vous faire bénéficier :
L'Ancien
Testament prépare le Nouveau. Et le Nouveau Testament révèle la
paix, le pardon, la justice, la volonté d'amour de Dieu qui
n'est que bonheur et que les apôtres, rappelant les paroles de
Jésus appellent les Béatitudes. Avec Jésus, tout est amour ;
avec les vrais chrétiens aussi. Partout, dans le monde, et
depuis Jésus, ce sont les chrétiens qui, par amour et pour
répondre à son appel : "Allez dans le monde enseignez,
enseignez, faites des disciples…" ont créé et continuent à
créer, des écoles, des dispensaires, des hôpitaux… Pourtant, ce
sont toujours les chrétiens que l'on persécute… Pourquoi ?
Les
persécutions, Jésus les a expérimentées le premier. Et Il nous a
avertis : "Comme ils M'ont persécutés, ils vous
persécuteront." Pourquoi persécute-t-on seulement ceux qui
font le bien ? Et pourquoi certains persécutés abjurent-ils leur
foi pour aller vers les persécuteurs ? Par peur ? Par
désespoir ? Par crainte d'être tués ce qui est toujours très
courant ? Probablement. Alors, presque insensiblement, de
nombreux chrétiens s'éloignent de leur foi et se mettent à vivre
et à penser comme les païens. C'est ce qui arriva au début du
christianisme, et l'apôtre Jacques ne craignit pas de dénoncer
ces fautes en des termes durs mais pleins de vérité, car jamais
on ne doit renoncer à l'amour et à la paix du cœur.
La paix du
cœur, c'est la paix de Jésus, la paix qu'Il nous donne, sa paix
qu'Il nous a laissée. Aimez-vous les uns les autres répète sans
cesse Jésus. Mais pourquoi tant de personnes ne
connaissent-elles pas la paix du cœur ? Réfléchissons un peu.
*****
La paix du
cœur est toujours difficile à obtenir à cause de nos péchés. Le
monde est dur, et spontanément nous nous révoltons, nous nous
fâchons, nous essayons de raisonner, mais nos constats nous
déconcertent. Et nous jugeons, sévèrement. Et comme rien ne
change, surtout dans un monde sans Dieu, c'est la révolte, la
haine, la jalousie, et la guerre. Pourtant notre cœur souffre,
car Dieu n'est pas aimé.
Dieu n'est
pas aimé! C'est cela qui brise mon cœur. À cela il faut ajouter
les nombreuses erreurs que des responsables de notre Église ont
commises. Et cela tout au long des siècles. Mais pourquoi ? Il
me semble que la raison principale de ces erreurs, c'est que
l'on a oublié que Dieu doit être le Premier servi.
Les hommes
sont les œuvres de Dieu, précieuses à son cœur, mais fragiles
vue leur complexité. Cela Dieu le sait, mais l'homme ne le sait
pas tant qu'il n'a pas pris conscience de cette fragilité. Aussi
Dieu donne-t-Il à Adam une première consigne : ne pas manger le
fruit d'un arbre. La faiblesse d'Adam et d'Ève va bientôt se
révéler à eux-mêmes : trompés par Satan ils vont manger le fruit
de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Désormais ils
mourront ; et les anges vont les chasser du paradis terrestre ;
mais Dieu ne les abandonnera pas malgré les apparences : les
hommes, en effet, doivent absolument connaître leur faiblesse
humaine liée à leur condition d'êtres de chair et d’esprit.
Les
différentes mythologies se rejoignent toutes : loi de Dieu
d'abord ; puis le péché par excès de désir : on veut toujours
plus. Et toujours sous-jacents : la jalousie et le rejet de la
Loi. Les hommes rejettent la Loi et tombent dans le malheur et
dans la mort. C'est alors que l'on détecte l'importance vitale
de la Loi de Dieu et de la pureté du cœur. Au fond, Jésus fin
psychologue et grand philosophe, a compris tout cela et l'a
exprimé dans les béatitudes qui sont en fait les résultats de
l'application de la Loi de Dieu. Jésus parle deux fois du
bonheur de ceux que l'on persécute et insiste en disant “Heureux
les miséricordieux !” Or, les miséricordieux, ce sont ceux qui
ont souffert à cause des autres, mais qui pardonnent comme Dieu
pardonne, car Dieu aime.
Résumons-nous :
Dieu seul
EST. Dieu seul sait ce qu'Il a fait. Dieu seul connaît et pour
éduquer les hommes libres très fragiles car matière et esprit,
Il donne sa Loi, son mode d'emploi de la création. Il y a entre
Dieu et les hommes une unité incroyable. Dieu est et Il fait ;
et les hommes sont en Dieu, dans sa Pensée divine qui est Amour.
Dieu veut que les hommes L'aiment et pour cela Il les fait
libres. Les hommes libres et capables d'aimer, libres et en Dieu
venant de Dieu. Cela nous ne pouvons même pas l'imaginer et
encore moins le comprendre. Dieu est trop grand et éternel.
Aujourd'hui,
il n'est pas facile, lorsqu'on est trop clairvoyant de garder
son espérance intacte. Et sans le vouloir, j'écris un mot sur un
papier : l'union à Dieu d'abord. S'unir à Dieu, c'est écouter
Dieu, L'entendre, Le trouver, Le rencontrer, L'adorer, L'aimer,
vivre avec Lui. Mais qui est Dieu ? Il nous est absolument
impossible de “dire” Dieu, car nous ne Le “voyons”, nous ne Le
“pensons” qu'avec notre humanité qui n'a rien à voir avec la
divinité.
Dieu est
au-delà du présent humain. Dieu EST Présent et Éternel, et ce
qui est passé ou est aujourd'hui ou sera demain pour nous, est
constamment présent pour Dieu, car il n'y a pas de temps pour
Dieu, le temps étant aussi une créature. Dieu ! Qui est Dieu ?
Je tremble, et mon esprit défaille ; je ne sais pas. Je suis en
Dieu, je baigne en Dieu et pourtant je ne Le connais pas, mais
je Le cherche… Dieu seul me guide. Et curieusement j'ai comme
peur, et pourtant je désire Dieu, j'aime Dieu car il y a Jésus
qui est à ma portée. Bien que Dieu, Jésus est “à ma taille”, et
dans mon temps, car Incarné, il est dans le temps tout en étant
hors du temps. Ce mystère nous ne pourrons jamais le comprendre
car nous sommes dedans.
Ainsi, chaque
homme, créature de Dieu, en Dieu, impuissant et totalement
dépendant de Lui, chaque homme n'a qu'un seul moyen de
rencontrer et d'aimer Dieu : observer ses commandements d'amour.
Je dois écouter Dieu, tendre l'oreille de mon cœur et entendre
Jésus nous dire : “Aimez-vous les uns les autres.” Jésus ne
cesse de nous parler pour nous ramener à la paix, sa paix, celle
qu'Il nous donne.
Quand on
n'aime pas, c'est Babel. Toute l'histoire des hommes tourne
autour de Babel qu'ils ne cessent de reconstruire. Car
l'histoire de tous les peuples anciens nous montre les hommes se
combattre, et quand ils ne combattent plus, c'est pour
reconstruire Babel. Et nous, nous qui vivons au XXIème siècle,
nous agissons de la même façon. Prenons quelques exemples : au
XIXème siècle, voici la franc-maçonnerie gouvernant “les
lumières” et conduisant à la Révolution qui met en évidence deux
catégories d'hommes : d'une part les riches, cultivés,
instruits, travailleurs généralement, mais, ayant perdu Dieu, et
devenus les exploiteurs des autres. Ces autres, les exploités
sont les pauvres, délaissés, livrés à eux-mêmes et à leurs
instincts : paresse, vices, abandon, et manipulables à souhait.
Il était facile alors à la classe riche d'utiliser ces pauvres
gens pour accomplir les tâches ignobles que les études sur la
Révolution française nous révèlent de plus en plus. Raison
principale : tous avaient abandonné Dieu.
Ensuite on
assiste à la même chose avec la révolution industrielle.
Nouveaux enrichissements et nouvelles exploitations. Et de nos
jours nous avons assisté aux désastres du communisme et du
nazisme : horribles tours de Babel qui se sont effondrées elles
aussi. Aujourd'hui nous vivons les crises du socialisme et du
libéralisme: Babel s'effondre encore. Et la cause est toujours
la même : Dieu a été chassé, et les chrétiens sont toujours
persécutés. Et quand il n'y a plus Dieu, il n'y a plus d'amour,
et le péché règne. C'est comme si l'on assistait à la permanence
du péché originel.
Pourquoi tout
cela ? Pourquoi Dieu laisse-t-il faire ? Pourtant Il savait, de
toute éternité, ce qui allait arriver ; alors ? C'est que Dieu
veut être aimé et Il nous laisse libres de répondre à son amour,
seule condition de notre bonheur. Il laisse notre liberté Le
choisir, Lui et sa sainte Volonté, donc le bonheur, ou le refus
de sa Loi qui conduit au malheur. Mais Dieu ne peut pas détruire
sa création, car l'Amour est aussi pardon et miséricorde. Dieu
pardonnera, mais en attendant, que de souffrances pour tous les
hommes…
Et voici
l'essentiel :
Feuilletant
une revue, je lis, dans un article concernant les particules
constituant la matière, quelques lignes sur la théorie des
cordes, théorie qui vise à unifier la description du
monde de l'infiniment petit : celui des particules
élémentaires, et le monde de l'infiniment grand : celui des
galaxies ou des amas de galaxies. Ces lignes m'ont bouleversée
car elles rejoignent plus ou moins mon intuition profonde
concernant la constitution de la matière et sa place en Dieu.
Voici : “Selon cette théorie, il n'y aurait pas mille et une
sorte de particules élémentaires dans l'univers : il n'y en
aurait qu'une. Cette particule fondamentale serait une corde
vibrante, analogue à celle d'un violon, dont les
harmoniques – ses différents modes de
vibration – constitueraient toutes les particules que nous
connaissons, ainsi que d'autres qui n'ont pas encore été
détectées. Autrement dit : toute la matière pourrait être
décrite par une corde unique présentant une infinité de modes de
vibration.”
Ainsi, il
existerait une unité complète entre Dieu et sa création, entre
la substance de Dieu et ce qui constitue notre matière. Dieu Est
et Il est UN. Et la base de ce qui nous constitue est également
un. La création baigne en Dieu. De sa propre substance Dieu crée
la matière par conséquent nous aussi. Et Il veut que nous
L'aimions ; donc, ayant pris ce qui vient de Lui pour nous
fabriquer, Dieu nous fait libres pour que nous puissions
L'aimer. C'est très clair. Mais alors le péché ? Dieu le permet
car nous sommes libres. Mais ceux qui pêchent sont toujours de
Dieu, et forcément ils reviendront à Dieu grâce à sa miséricorde
et à la capacité qu'Il nous a donnée, de demander pardon. D'où
la naissance de notre espérance. Reste notre esprit qui “meut”
notre matière. Et là il faut encore revenir à la science moderne
qui détecte constamment des forces nouvelles dans ce que nous
appelions autrefois “le vide”, le vide physique qui n'existerait
donc pas. Ces forces que nos savants ne savent pas encore
préciser, sont-elles, en réalité l'Esprit de Dieu ?
Incontestablement la science moderne nous rapproche de plus en
plus de Dieu. Elle nous fait comprendre la réalité fondamentale
de la Présence de Jésus dans son Eucharistie. La nature de la
matière est toujours la même quelles que soient ses apparences.
Ainsi Jésus peut changer de formes, mais c'est toujours Lui qui
est présent. Ses “cordes” invisibles vibrent toujours pour nous,
même si nous, nous ne voyons qu'une hostie consacrée. Ces
choses, encore très nouvelles, sont difficiles à exprimer. Mais
ce qui est certain, c'est que la science moderne fortifie notre
foi et fait naître notre espérance. Et elle nous fait comprendre
mieux nos liens avec notre Créateur. Oui, dans notre monde, nous
sommes obligés de constater les immenses dégâts commis par le
péché des hommes. Ce redoutable constat est obligatoire, on ne
peut pas le nier, mais voici que la science moderne nous conduit
à l'espérance, tant que nous sommes sur la terre.
Paulette
Leblanc |