Mes amis, vous avez dû remarquer comme moi, que, de temps en
temps, certes encore très discrètement, on entend, soit sur
KTO, soit sur Radio-Notre-Dame, soit même dans certaines
homélies de l'un de nos prêtres, mentionner la Loi de Dieu.
Je n'ai pas voulu y croire tout de suite tant j'ai d'abord
été étonnée, puis, je me suis mise à réfléchir, ou plutôt à
compléter une réflexion pleine de tristesse qui rejoint,
malheureusement, les réflexions et les tristesses de tant de
nos contemporains chrétiens. C'est pourquoi le "je" que je
vais parfois employer pour aider vos méditations n'est pas
un "je" personnel, mais le "je" de la prière que tôt ou tard
nous adresserons à Dieu. Et cette prière, vous la
reconnaîtrez tous comme vôtre, tant sa tristesse rejoint la
vôtre.
Jésus, je suis devant Vous, et je Vous parle. J'aime bien
Vous parler, et de temps en temps, presque tous les jours,
je vous parle de ma tristesse. Les phrases qui reviennent
constamment en moi sont: je ne sais pas… Je ne comprends
pas… Souvent je me tourne vers Vous, Jésus et je Vous dis:
"Seigneur, mon Seigneur bien-aimé, expliquez-nous un peu,
car nous ne comprenons plus rien à ce qui se passe dans
notre monde… Partout on cherche à détruire votre Église;
pourquoi? Je sais bien que Vous nous avez dit que nous
serions toujours persécutés à cause de Vous. Évidemment,
Jésus, Vous faîtes toujours du bien, Vous guérissez les
malades, Vous donnez à manger aux pauvres, et Vous nous
demandez d'en faire autant… Quelle horreur! Et Vous nous
demandez d'obéir à la volonté de Dieu, sa volonté d'Amour.
Alors là, c'est vraiment insupportable!!!
Pourtant, Seigneur, c'est cela que Vous nous avez toujours
demandé. Ainsi, au début de l'Ancien Testament, nous lisons,
dans le chapitre 19 (1,2, 11 à 18) du Lévitique: "Le
Seigneur adressa la parole à Moïse: Parle à toute
l'assemblée des fils d'Israël: tu leur diras: Soyez saints,
car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. Vous ne
volerez pas, vous ne mentirez pas, vous ne tromperez pas
votre compagnon. Vous ne ferez pas de faux serments par mon
nom: tu profanerais le nom de ton Dieu."
Il y a aussi des conseils très pratiques de mise en œuvre
d'une charité très élémentaire: "Tu n'opprimeras pas ton
prochain, tu ne l'exploiteras pas… Tu n'insulteras pas un
sourd, tu ne mettras pas d'obstacle sur le chemin d'un
aveugle: tu craindras ton Dieu. Je suis le Seigneur. Tu
n'auras aucune pensée de haine contre ton frère… Tu aimeras
ton prochain comme toi-même."
C'est donc cela la volonté de Dieu: observer les paroles du
Seigneur, que nous venons d'entendre? Mais c'est scandaleux!
C'est aller à contre-courant de nos idéologies modernes,
c'est marcher contre le progrès!!! Car enfin! Oser demander
aux hommes de faire la volonté de Dieu qui est volonté
d'amour et de bonheur, c'est insensé, c'est révoltant!
Pourtant, en ce qui concerne la Loi de Dieu, il est bon de
faire ici une petite remarque, juste une petite remarque. Il
ne faut surtout pas confondre la Loi de Dieu, c'est-à-dire
le Décalogue, qui ne comporte que dix commandements résumant
en quelque sorte les lois du bon sens permettant les
relations paisibles des hommes entre eux, avec les lois
humaines, trop encombrées et parfois mauvaises. Par exemple,
nous savons qu'il y a 613 commandements dans la Torah des
juifs: 248 commandements positifs et 365 commandements
négatifs. Il est absolument impossible d'observer tant de
commandements. On comprend que Jésus ait dit: "Je ne suis
pas venu abolir
la
Loi, mais l'accomplir".
Jésus parle de
la
Loi de Dieu, et non pas des multiples lois humaines dont
certaines, d'ailleurs, surtout nos lois actuelles, vont à
l'encontre de la Loi de Dieu.
Saint Paul ne craindra pas de dire aux Galates: d'abord que
"nul n'est justifié devant Dieu par la loi, (loi qui
regroupe les lois humaines), car le juste vit de foi."
(Galates, 3, 11) Paul ira encore plus loin,
écrivant, toujours à ses Galates: "Sachant que ce n'est
pas par les œuvres de la loi que l'homme est justifié, mais
par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en
Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et
non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera
justifiée par les œuvres de la loi." (Galates 2, 16)
Jésus, nous revenons vers Vous et nous nous disons que nous
sommes vraiment petits, et que nous ne connaissons que très
peu de choses de l'univers, malgré nos prétentions; mais la
Volonté de Dieu nous ramène à notre échelle humaine qui nous
permet de découvrir l'équilibre, l'humilité et la vérité.
Pécheurs, nous avons oublié la volonté de Dieu sur le monde
des hommes, c'est-à-dire ses commandements; nous avons tous
violé la Loi de Dieu, et nous en subissons les conséquences.
Ainsi, contemplant notre pauvre pays, nous constatons que la
France est en grande décadence: est-elle encore la Fille
aînée de l'Église?
Allons plus loin: la France reviendra-t-elle à Dieu?
Certainement nous affirment quelques mystiques, mais après
être descendue bien bas, disait Marthe Robin. D'accord, mais
quand? Et pourquoi notre Église est-elle si décadente?
Pourquoi a-t-elle perdu tant de ses valeurs? Pourquoi
l'Église n'évangélise-t-elle plus ceux qu'elle côtoie en
permanence, les musulmans, par exemple? Pourquoi
laisse-t-elle les gens dans leur détresse morale? Nous ne
comprenons pas, nous ne comprenons rien… Seigneur Jésus,
nous sommes si tristes!
La France, et de nombreux autres pays occidentaux ont renié
Dieu et rejeté sa Loi d'amour, ses commandements. En un mot,
nous ne voulons plus que Dieu nous propose sa Volonté qui
est une Volonté d'amour et de bonheur. Aujourd'hui, nous
devons revenir à l'observance de la volonté de Dieu, et le
premier acte de cette volonté de Dieu, c'est l'enseignement.
Oui, nous devons enseigner Dieu et sa volonté, car, comment
aimer ce que nous ne connaissons pas?
Paulette
Leblanc - Mars 2014 |