10
Après la Résurrection

 

10-1-Christ est ressuscité: c'est notre foi

 

Oui, Jésus est ressuscité: c’est notre foi. Il est ressuscité: tant de gens L’ont vu après sa Résurrection. Une personne peut avoir des hallucinations, mais “plus de 500 frères à la fois!” Jésus est ressuscité, c’est notre foi, mais pourquoi met-on en doute cet évènement crucial, fondamental? “Si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre foi est vaine, et nous sommes les plus malheureux des hommes.” Mais le Christ est ressuscité, cela saint Paul l’affirme avec une foi incroyable: il en mourra, d’ailleurs. Oui, Paul était sûr: il avait expérimenté la vue du Ressuscité alors qu’il persécutait ceux qui “croyaient” l’avoir vu. Mais lui, Paul, il ne croyait pas à ces sornettes, et il allait arrêter tous ces illuminés...

Et soudain Paul vit! Il en devint aveugle!!!

- Mais qui es-Tu, Seigneur?

- Je suis Celui que Tu persécutes.

- Que faut-il que je fasse?

Tous ceux qui étaient avec Paul virent la lumière éblouissante et entendirent la voix, mais ils ne virent pas Jésus. Pourquoi? Pourquoi, Jésus ne se montre-t-Il pas à tout le monde? Pourquoi ceux qui accompagnaient Paul, et qui n’étaient ni meilleurs ni pires que lui, ne Le virent-ils pas? Parfois, nous trouvons toutes ces choses bien compliquées. Et nous questionnons sans fin le Seigneur... Mais peut-être que le Seigneur aime qu’on Le questionne. En effet, dans les écrits des mystiques, on constate un fait étonnant: tous Lui posent des questions. Ces questions concernent, soit les évènements qu’ils vivent, soit les travaux que Jésus leur demande de réaliser, ou encore les visions qu'Il suscite et qu’ils ne comprennent pas. Et alors, toujours, Jésus répond, Jésus explique les symboles qu’ils voient et qui sont destinés à faire comprendre, dans un langage adapté aux connaissances des voyants et à l’époque dans laquelle ils vivent, Jésus explique le sens des symboles et des paraboles qu'Il utilise.

Cela, c’est très rassurant, mais, cela ne nous satisfait pas encore. Car pour la plupart d'entre nous, nous ne sommes pas chargés d’œuvres grandioses; nous n’avons pas de visions, nous ne vivons rien d’extraordinaire. Nous ne sommes que des personnes banales, dans un monde qui ne connait plus Dieu, qui ne veut pas Le connaître. Et cela nous rend très malheureux. Et  nous cherchons, et nous interrogeons, et nous nous angoissons ou nous nous insurgeons. Et Jésus semble ne pas répondre, ne pas entendre. Certes, parfois, Jésus suscite bizarrement des réponses. Il crée des “coïncidences” tellement curieuses que nous nous étonnons. Mais immédiatement le doute surgit: est-ce Toi, Seigneur? Ces “réponses” détournées, indirectes, sont-elles de Dieu?

Ô Seigneur, que la vie est difficile! Jésus est ressuscité, cela nous Le croyons; de sa Résurrection nous sommes sûrs. Oui, nous avons la foi, mais Jésus, que nous cherchons, nous ne Le voyons pas, nous ne L’entendons pas. Pourquoi ne se montre-t-Il plus à nous les pauvres qui Le cherchons? Oui, Seigneur, nous avons la foi, mais s’il Te plaît, viens en aide à nos manques de foi. Souviens-Toi, Jésus de tous ceux qui T’approchèrent quand Tu vivais sur la terre; souviens-Toi, Jésus: tous n’avaient pas la foi, et pour eux, ceux qui Te demandaient de venir en aide à leur manque de foi, Tu fis des miracles. Jésus, Tu es ressuscité depuis 2000 ans; notre monde ne T’a jamais vu, et nous, les pauvres qui croyons en Toi, nous aimerions tant Te voir. Hélas! Nous le savons bien, si Tu Te montrais à nous, on ne nous croirait pas... Que faire?

 

10-2-”Allez! Enseignez...”

 

“Allez, enseignez toutes les nations... Baptisez-les au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit...”

Cette consigne de Jésus, son commandement suprême puisque c’est celui qu’Il donna à ses apôtres juste avant de les quitter pour rejoindre le Père et s’asseoir à sa droite... "Allez, enseignez toutes les nations!..." Quelle est la Pensée de Dieu, quelle est sa Volonté, quel est son Amour pour tous les hommes? Que signifie sa nature de Verbe de Dieu? Des milliers de générations ont bénéficié des efforts de Jean l'Évangéliste pour découvrir la vraie nature divine de Jésus-Verbe de Dieu et la manifestation de son Amour pour les hommes.

Comme Jésus, essayons de penser en paraboles... Comment enseigner son Amour? Comment enseigner son Corps mystique, son Église? Comment dire à nos frères qu'Il nous a créés, tous, pour le bonheur? Comment faire comprendre à nos contemporains, qui ne Le connaissent plus, que s’ils sont malheureux, c’est parce qu’ils ont oublié la Loi de Dieu, la Loi du bonheur? Allez! Enseignez, nous redit Jésus. Enseignez mon amour, enseigner ma bonté et ma miséricorde.

Nous vivons dans le Corps mystique du Christ, ce Corps qu'Il veut construire, mais avec nous, ce Corps qu'Il pensa dès avant la création du monde, ce Corps, départ et aboutissement de la Pensée divine, ce Corps éternel et toujours présent dans la Pensée de Dieu, ce Corps du Christ, Corps du Verbe-Parole de Dieu, Parole du Père et du Fils, dans l’Esprit. Corps de Jésus-Verbe de Dieu, Corps que Dieu construit de toute éternité et dans le temps, aujourd’hui et demain, temps variable pour nous, mais éternel présent de Dieu. Mystère incroyable, inexplicable, insoutenable. De toute éternité Dieu “fait” son Corps qui unit sa Divinité à notre matière, Corps étonnant qui rassemble en une unité parfaite les esprits et la matière, nos esprits et nos corps, les anges et les hommes dans l’unité du Corps de Jésus, Corps de Dieu, Corps terminé et qui pourtant, pour nous, est toujours en train de se construire, de se perfectionner. Corps parfait en voie de perfection.

 

10-3-Seigneur je crois en Toi

 

Dans le Livre des Actes des apôtres, on peut lire: “Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean, sachant qu'ils étaient des hommes sans instruction et du commun, ils étaient étonnés, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus. Mais, comme ils voyaient debout, avec eux, l'homme qui avait été guéri, ils n'avaient rien à répliquer. Les ayant fait sortir du Sanhédrin, ils se consultèrent entre eux, disant: ‘Qu’allons-nous faire de ces gens-là? Qu'un miracle notoire ait été opéré par eux, c’est évident pour tous les habitants de Jérusalem, et nous ne pouvons le nier. Mais pour que cela ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais en ce nom-là à qui que ce soit.’ Et, les ayant rappelés, ils leur interdirent absolument de parler et d'enseigner au nom de Jésus.

Pierre et Jean, répliquant, leur dirent:

- Jugez s'il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu; car, pour nous, nous ne pouvons pas ne pas dire ce que nous avons vu et entendu.

Après leur avoir fait des menaces, ils les relâchèrent, ne trouvant aucun moyen de les punir, à cause du peuple, parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé. En effet, l'homme à qui était arrivée cette guérison merveilleuse avait plus de quarante ans.” (Ac 4, 13-21)

C’est véritablement stupéfiant! Les chefs d’Israël reconnaissent qu’un miracle incontestable a été accompli par Pierre. Un homme a été guéri de son infirmité. Il ne peuvent pas le nier. Mais ils ont dans leur cœur une telle haine pour Jésus qu’ils ne peuvent accepter ce miracle: il faut punir “ces gens-là”. Incroyable! Il faut punir ceux qui font le bien! Et ce sont les chefs qui osent se conduire ainsi!

Mais ces chefs ne sont pas  à une aberration près. Il n’y a que quelques mois, juste après la Résurrection du Seigneur, ils avaient imposé aux gardes qui avaient “vu” et “entendu” le tremblement de terre et la pierre qui fermait le tombeau où l'on avait déposé le corps de Jésus, se déplacer, ils avaient imposé à ces gardes d’aller raconter que, pendant qu’ils dormaient, les disciples étaient venus voler le corps du crucifié. Incroyable! Pendant qu’ils dormaient (curieux: des gardes qui dorment au lieu de veiller) ils ont vu (ils ont vu pendant qu’ils dormaient!!!) les disciples voler le corps qu’ils étaient chargés de surveiller; et ils n’ont rien fait, ils ne sont pas intervenus? Des chefs du peuple payent, pour mentir, de pauvres soldats terrifiés par ce qu’ils venaient de voir et de vivre. “Dans l'effroi qu'ils en eurent, les gardes tremblèrent et devinrent comme morts.”

Les mensonges ne s’arrêteront pas là, mais curieusement, ces mensonges confortent notre foi. Les mensonges continueront durant tous les siècles, et à tous les niveaux pour empêcher le peuple de croire en Jésus. Mais ce qui est le plus navrant, c’est que ce sont souvent les chefs du peuple qui agissent ainsi.

   

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