La "Lettre de
Barnabé" est une missive anonyme attribuée à Barnabé par saint
Clément d'Alexandrie.
Il s’agit d’une grande
exhortation. Sa finale fait penser à la Didaché. Son originalité
réside surtout dans l’abondance des citations scripturaires et sur
l’insistance à donner la clé des Ecritures ou à manifester que
celles-ci se sont accomplies en Jésus.
« Je vous ai
donné toutes ces explications de mon mieux, aussi simplement que
possible, et mon âme espère n'avoir rien omis, dans son zèle, des
enseignements qui concernent le salut ». (…) « Je vous en prie
encore et encore : soyez à vous-mêmes vos bons législateurs, vos
conseillers fidèles; éloignez-vous de toute hypocrisie » (…) « Tant
que vous serez dans le précieux vase de votre corps, ne négligez
aucun de ces enseignements, mais appliquez-y continuellement votre
esprit et accomplissez tout ce qui est commandé; la chose en vaut la
peine. C'est pour cela surtout que je me suis empressé de vous
écrire, sur les sujets à ma portée, voulant vous donner de la joie.
Salut à vous, enfants de dilection et de paix. Que le Seigneur de
gloire et de toute grâce soit avec votre esprit ».
Dans ce texte, nous
voyons en particulier apparaître ce que le CEC appelle les sens
littéral, spirituel et allégorique de l’Écriture (CEC 115 et 116).
Ces sens seront souvent repris par les Pères.
Le CEC cite deux fois
cette lettre.
Une fois à propos de la
DSE (doctrine sociale de l’Eglise) :
CEC 1905
Conformément à la
nature sociale de l'homme, le bien de chacun est nécessairement en
rapport avec le bien commun. Celui-ci ne peut être défini qu'en
référence à la personne humaine:
Ne vivez point
isolés, retirés en vous-mêmes, comme si vous étiez déjà justifiés,
mais rassemblez vous pour rechercher ensemble ce qui est de
l'intérêt commun (Barnabé, ep. 4,10).
La deuxième fois à
propos de l’avortement (cf. référence CEC 2271).
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