Les Chrétiens du diocèse de Bayonne
se réjouissent de la nomination de leur nouvel Évêque, Monseigneur Marc Aillet.
C’est une occasion de parler de l’Évêque, de l’Église, de la Foi.
Lors de la Dernière Cène,
Jésus-Christ institua le Sacerdoce, en faisant de ses Apôtres les premiers
prêtres de la nouvelle Alliance, de l’Église naissante. Il leur confia en
priorité de “Faire ceci en mémoire de (Lui)”, l’Eucharistie. Sans prêtre, pas
d’Eucharistie. En même temps, Jésus fit des Apôtres les premiers Évêques,
c’est-à-dire qu’ils eurent le pouvoir de transmettre le Sacerdoce à d’autres
hommes. Un Évêque est le successeur d’un Apôtre. Seul un évêque peut ordonner un
prêtre et un autre évêque. C’est ainsi que depuis Jésus-Christ les Évêques sont
nommés et se succèdent dans l’Église.
Le premier
Évêque à Bayonne fut
saint Léon au IXe siècle (même s’il y eut d’autres Évêques dans la région
proche, à Oloron, à Dax).
Le mot “apôtre” signifie : Envoyé,
car les Apôtres ont été envoyés par Jésus pour porter la Bonne Nouvelle. Le mot
“évêque” signifie “qui veille sur” le troupeau (episcopus), ce qui pourrait se
rendre aussi par le mot “sur-veillant”, comme un bon pasteur “surveille” son
troupeau qu’il aime viscéralement.
Un Évêque est donc chargé de
veiller à une portion de territoire comprenant un certain nombre de paroisses
régies par des Prêtres ; en France ce territoire correspond en général à un
département. L’Évêque est nommé directement par le Successeur de Pierre, le
Pape. C’est donc Benoît XVI qui a nommé Évêque de Bayonne Monseigneur Aillet. Le
nouvel Évêque sera consacré le 30 novembre prochain, par le cardinal Ricard,
archevêque de Bordeaux, assisté de deux autres Évêques, dont le précédent Évêque
de Bayonne, Monseigneur Molères.
Autrefois, un
Évêque restait à la
tête de son diocèse jusqu’à la mort, souvent assisté les derniers temps par un
autre Évêque qui parfois lui succédait. Mais depuis le Concile de Vatican II, il
a été décidé que les Évêques laisseraient leur place à un successeur dès l’âge
de soixante-quinze ans, limite d’âge qu’on pourrait, dit-on, repousser à
quatre-vingt, en raison de l’augmentation de l’espérance de vie. Le nouvel
Évêque de Bayonne est “jeune”, puisqu’il est né en 1957. Mais il n’est pas dit
qu’il restera à Bayonne, comme Monseigneur Molères, jusqu’à l’âge “limite” ;
seul Dieu le sait ; il arrive en effet qu’un Évêque soit appelé à veiller sur un
autre diocèse : c’est le bien des âmes que regarde surtout le Pape quand il
procède à ce genre de nomination.
Le plus important pour les
diocésains, est d’être unis et soudés derrière leur Pasteur, dans une unique
Famille où l’on aime Dieu, où l’on s’aime tous, où l’unique souci est de
répandre la Bonne Nouvelle. Monseigneur Aillet se dit “prêtre de la génération
Jean-Paul II”, donc protagoniste de la Nouvelle Évangélisation voulue par ce
Pape. Il a d’emblée adressé aux diocésains une lettre où il répète le mot de
saint Augustin : Pour vous je serai évêque, mais avec vous je serai chrétien.
En outre, portant le nom de l’évangéliste Marc, on se doute qu’il en aura
l’ardeur et le zèle.
Mais on aimera quand même connaître
quelques détails de sa vie. Quatrième d’une belle fratrie de cinq enfants,
Monseigneur Marc Aillet est fils d’un officier franc-comtois, d’une mère
bretonne… et de la terre du Bénin où il est né. Études à Paris, début de faculté
de médecine, puis c’est la vocation : il entre dans la Communauté Saint-Martin,
fondée par un tourangeau, Monsieur l’abbé Guérin, à Gênes en Italie. A l’époque,
l’archevêque était le cardinal Siri. Cette belle communauté formera vite des
dizaines de prêtres qui seront chargés de différents apostolats.
Monseigneur Marc Aillet sera
ordonné prêtre en 1982 ; il est docteur en Théologie. Successivement, il sera
chargé de l’aumônerie du Lycée à Saint-Raphaël, professeur de Théologie Morale
au Grand Séminaire de Fréjus, Recteur de sa Communauté lors de son transfert à
Blois, de nouveau à Saint-Raphaël comme curé et finalement aussi vicaire général
du l’évêque de Fréjus. C’est donc un prêtre enrichi d’une grande expérience
pastorale qui va devenir évêque à Bayonne.
Les diocésains du Pays Basque ont
eu un petit pincement au cœur, en constatant que leur nouvel Évêque ne parlait
pas basque, cette vieille langue du terroir farouchement défendue et bien ancrée
dans le département. Mais ils ne seront pas déçus, car Monseigneur Aillet leur a
promis “de faire de (son) mieux pour communiquer le plus possible avec tous”.
Rares sont les Basques qui ne comprennent ou ne parlent pas aussi le français ;
en outre — c’est un Basque d’adoption qui parle — les Basques ont le sens de
l’accueil fraternel, chaleureux. Monseigneur Aillet sera très bien accueilli, et
certainement aussi qu’on l’aidera à apprendre ce qu’il faut de langue basque
pour être encore plus proche de ses diocésains. D’ailleurs, les prêtres du
diocèse parlent autant le français que le basque, et sauront bien l’enseigner à
leur Évêque !
Le Site de la Nouvelle
Évangélisation souhaite à ce nouveau successeur des Apôtres un apostolat fécond.
Tous ceux qui y travaillent ou viennent y consulter auront à cœur de prier pour
lui en ce moment terrible où tombe sur ses épaules une charge aussi importante
et redoutable. Puisse-t-il ordonner bientôt de nouveaux prêtres, dont le diocèse
commence d’avoir cruellement besoin, comme en bien d’autres régions françaises.
Ad multos annos, Monseigneur, sur
les traces de saint Pierre, de saint Marc, de saint Léon.
http://www.communautesaintmartin.org/