Marguerite de Lorraine
Princesse, Clarisse Bienheureuse
1463-1521

Marguerite de Lorraine, fille de Yolande d’Anjou et du dernier comte de Vaudémont Ferri, était la sœur du duc René II, le vainqueur du Téméraire.

Cette pieuse et admirable princesse est malheureusement bien méconnue des Lorrains, c’est dommage ! Elle a toutefois sa place dans la chapelle des âmes du purgatoire de l’église Saint-Epvre et sa statue surmonte l’autel. Une autre statue, grandeur nature, se trouve curieusement placée dans un arbre creux à Sion, sur le chemin menant à la basilique.

La vie de Marguerite de Lorraine est en tout points admirable. Marguerite naquit en 1463. Elle vécu un temps de son enfance auprès du bon roi René en Provence. A la mort du bon roi René, elle revint en Lorraine et en 1488, son frère, le duc de Lorraine, René II, lui fit épouser le duc René d’Alençon (fils du célèbre compagnon de Jeanne d’Arc) Elle suivait les conseils et les exemples de sa belle-sœur la vénérable Philippa de Gueldres, duchesse de Lorraine, qui elle aussi entra par la suite chez les Clarisses.

Un fils aîné, nommé Charles et deux filles, Françoise et Anne, naquirent en l’espace de quatre ans. Hélas, René d’Alençon mourut en 1492 en la fête de la Toussaint. Marguerite pris en main efficacement les affaires du duché de son mari. Elle fut également une éducatrice incomparable pour ses enfants et la bienfaitrice de tous les pauvres. Surnommée la sainte duchesse, après 22 ans de règne, Marguerite de Lorraine laissa le duché à son fils et se retira chez les clarisses d’Argentan. Elle mourut au lendemain de la Toussaint 1521 en murmurant : « En vos mains, Seigneur, je remets mon esprit ». Elle avait 58 ans.

Son corps exposé répandait une odeur suave et merveilleuse, tandis que son visage rayonnait d’une ravissante beauté. Il y eu de nombreux miracles autour de son cercueil où la foule venait se recueillir.

Son cœur et son corps demeurèrent intacts et odorants durant plus de deux siècles. En ouvrant le tombeau en 1793, les révolutionnaires profanèrent ce corps resté intact et le jetèrent dans une fosse commune.

Mais le souvenir de Marguerite de Lorraine ne s’était pas effacé de la mémoire des peuples qui vouaient à la pieuse duchesse et clarisse un culte fervent.

Elle fut déclarée bienheureuse par le pape Benoît XV le 20 mars 1921. Elle est la protectrice des familles et la patronne des dentellières, car on doit à cette pieuse duchesse la création du point d’Alençon dont le couvent des Clarisses de cette ville conserve deux superbes pièces de broderie de sa main.

Le souvenir de Marguerite de Lorraine ne saurait être séparé de celui de sa belle-sœur, Philippe de Gueldres, femme de René II, qui connut, elle aussi, un long veuvage, éleva une nombreuse famille et finit ses jours chez les clarisses de Pont-à-Mousson, laissant la réputation d’une authentique sainteté. La béatification de Philippe de Gueldres n’a pas encore été prononcée.

SOURCE : http://www.introibo.fr/

 

 

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