Née le 20 août 1878
à Force, en Italie. Elle fut baptisée deux jours après et
confirmée à l’âge de 2 ans. Son père était un ouvrier souvent
sans travail. Sa mère dut travailler dur pour nourrir ses cinq
enfants. Le papa
quitta
la maison quand Maria avait 11 ans. Comme elle était l’aînée,
elle aida sa mère à élever ses petits frères, en partant au
travail. Elle n’avait été à l’école que deux ans. En témoignant
lors de sa béatification, beaucoup de gens dirent se souvenir
qu’elle s’animait dès qu’on lui permettait d’enseigner la foi
aux autres. Elle pratiquait des pénitences dures pour son âge et
elle avait toujours son chapelet, dirent-ils. Elle eut une très
grande joie à 12 ans, lorsqu’elle fut autorisée à faire sa
communion.
Désirant devenir
religieuse, elle s’en remit à son curé, qui l’envoya rencontrer
les sœurs franciscaines Missionnaires de Marie. Elle y est
entrée à 19 ans et fit son noviciat à Grottaferrata. Elle
demanda et obtint la permission de garder son nom de baptême.
Comme postulante, elle travailla à la cuisine, où elle fut un
modèle d’obéissance et d’observance des règles. Elle dit à une
de ses sœurs : « On est vraiment bien à Grottaferat et la vie
est vraiment franciscaine. C’est un vrai paradis. Quand on
travaille dans les champs, la solitude est une vraie convocation
à la solitude, le recueillement et la prière. Elle fit sa
profession en décembre 1900. Puis elle retourna dans ses champs.
Sa vie était caractérisée par sa pratique de la charité
fraternelle. Chacun se souvent de ses sacrifices, de sa joie de
servir. Sœur Assunta vivait en présence de Dieu, disant souvent
« Pour l’amour de Dieu ; tout pour Jésus ; Ce que Dieu veut,
comme il le veut, et que sa volonté soit faite. » Elle
désirait de toutes ses forces la conversion des païens. Elle
priait pour eux, et offrait sa vie. Elle aimait aussi les
pauvres âmes du purgatoire récitant chaque jour « Repos
éternel ». En janvier 1904, elle écrivit à ses parents et
leur déclina sa volonté missionnaire « Je demande au Seigneur
la grâce de faire connaître dans ce monde, la pureté des
intentions – qui consiste à faire tout pour l’amour de Dieu,
même les choses les plus ordinaires. » Elle fit ses vœux
solennels en février 2004.
A la nouvelle du
martyre de sept franciscaines missionnaires dans le Shanxi, le 9
juillet 1900, elle demanda à être envoyée en Chine. Elle
s’embarqua le 19 mars 1904 à Naples avec huit autres religieuses
et parvint en Chine au bout d’une traversée de trois mois. Elle
voulait être apôtre : on lui confia la cuisine. A cette époque,
les religieuses furent atteintes par une épidémie de typhus.
Elle avait demandé en 1903 la permission de faire le « vœu
d’amour ». L’hiver fut très rude, sévère, et un garçon du
forum devint sérieusement malade. On diagnostiqua le typhus. Le
19 mars, juste un an après avoir quitté l’Italie, Assunta fut
frappée du typhus. Le 25 mars, elle demanda le Viatique et
l’onction des malades. Bien que ses supérieurs ne la voyaient
pas sérieusement malade. Il parut mieux de lui accorder son
souhait. Elle répondit aux prières et renouvela ses vœux. Le 7
avril, les sœurs, le confesseur de la communauté et quelques
fillettes se rassemblèrent autour de son lit. Soudain, une odeur
délicieuse, ressemblant à des violettes et de l’encens Le
lendemain, autour de son corps, des gens arrivèrent pour
constater le fait miraculeux.
Elle est morte à
Shansi en Chine le 7 avril 1905 après avoir offert sa vie pour
l’une de ses sœurs Elle disait : « je demande à Dieu la grâce
de faire connaître au monde la pureté d’intention qui consiste à
tout faire par amour pour lui ». Déjà vingt minutes avant sa
mort et pendant trois jours après sa mort, un parfum mystérieux
emplit la maison. Les Chinois appellent cette bienheureuse de 27
ans la « sainte au parfum ». Son corps sera exhumé en
1913 et trouvé intact.
Béatifiée par Pie
XII le 7 novembre 1954 à Rome.
La bienheureuse
voulut aller en Chine quand elle connut l’histoire des neuf
Franciscaines missionnaires de Marie martyrisées en Chine le 7
juillet 1900 (voir ce jour). Sœur Marie Sarr († 14 mai 2007),
qui a travaillé en Guyane avant de partir vers le Seigneur, doit
sa vocation à la lecture de la vie de la Bienheureuse Maria
Assunta Pallotta. Ainsi les saints sont-ils semeurs de sainteté.
Par Mgr Emmanuel
LAFONT Le 2009-04-08 |