Bénédicte
Rossello est né à Albissola dans la province de Savona le 27 Mai
1811. Ses parents étaient modestes et très pieux, plein de charité
envers les nécessiteux et en particulier dévots à la croix et la
Sainte Vierge. Vers l'âge
dix-neuf ans, elle se met au service d'une
riche famille, les Mauleone, pour soigner le maître de maison. A la
mort de celui ci, Mme Mauleone, qui n'a pas d'enfants veut l'adopter
avec la perspective d'hériter les biens mais Bénédicte refuse.
Elle se sentait
la vocation religieuse et voulait faire partie d'une congrégation
vouée à la charité. Il se tourne vers les Filles de Notre-Dame des
Neiges mais subi un refus car la mauvaise situation économique de sa
famille ne permettait pas d'avoir une dot. Les années suivantes elle
perd plusieurs membres de sa famille, sa mère, son frère, sa sœur
Joséphine, et enfin le père.
En 1837, à la
suite d'un appel de l'évêque, Mgr Augustine De Mari (1835-1840), qui
recherche des bénévoles pour s'occuper des jeunes les plus pauvres,
Bénédicte se met, à 26 ans, à la disposition du prélat.
La fondation
porte la date du 10 août 1837 ; Angela Pescio, la plus ancienne, a
été élu supérieur; Bénédicte avait la tâche de maîtresse des
novices, vicaire et économe. Le 22 Octobre 1837 eu lieu la prise
d'habit et Bénédicte reçut le nom de Sœur Maria Josefa, tandis que
l'Institut était officiellement intitulé Filles de Notre-Dame de la
Miséricorde, du nom du célèbre sanctuaire de Savona. La mission de
la nouvelle institution est l'éducation des jeunes et l'assistance
des malades. Le 2 août 1839, les sœurs prononcent leurs vœux
perpétuels. En 1840, il y avait déjà sept sœurs et quatre novices
profès au cours de ce chapitre de la même année, Sœur Maria Josefa a
été élu à l'unanimité supérieur, qui eu cette fonction pendant
environ quarante ans, jusqu'à sa disparition.
Sous la direction
de Sœur Maria Josefa, l'Institut commence à se développer en
Ligurie, dans la période 1842-1855. L'esprit de missionnaire s'est
montré encore plus grand quand, en 1876, elle envoya un premier
groupe de quinze religieuses à Buenos Aires, Argentine. En 1859, une
nouvelle fondation, la Maison de la Providence, est lancée par Sœur
Maria Josefa pour la réhabilitation et l'intégration dans la vie des
filles des classes pauvres.
Dix ans plus
tard, en 1869, Sœur Maria Josefa ouvre le Séminaire pour les petits
enfants de la classe ouvrière. Sa dernière initiative a été la
création à Savona d'une institution pour les filles repenties, du
vol à la prostitution. Elle est morte le 7 décembre 1880 à 69 ans.
En 1887, son corps est transféré à la maison-mère.
Son corps se
vénère à Savone à la chapelle de la maison-mère des filles de la
miséricorde.
Béatifiée le 6
novembre 1938, par le Pape Pie XI. Et canonisée le 12 juin 1949 par
le Pape Pie XII. |