MARIANO DA ROCCACASALE
Moine franciscain, Bienheureux
1778-1866

 

Frère Mariano da Roccacasale (dans le siècle Domenico De Arcangelo) naquit le 14 juin 1778 à Roccacasale (province de l'Aquila, Italie), dans une famille d'agriculteurs profondément croyante. A 23 ans, il sentit l'appel du Seigneur et se décida à suivre le Christ de façon radicale. Le 2 septembre 1802 il entra chez les Franciscains au couvent d'Arisquia, où il prononça ses vœux. Il resta douze ans dans ce couvent. Sa vie peut se résumer en deux mots: prière et travail.

Cependant, son aspiration à la sainteté ne trouvait pas à Arisquia le milieu favorable à son épanouissement, en raison des temps difficiles qui n'étaient pas propices à la vie religieuse et aux couvents.

En 1814, après le retour du Pape à Rome, la vie conventuelle put reprendre et frère Mariano entendit parler du couvent Saint-François à Bellegra où il sentit qu'il aurait pu réaliser sa vocation. Ses supérieurs acceptèrent son transfert et il se rendit à Bellegra où la charge de frère tourier, qu'il occupa pendant plus de quarante ans, et devint “l'instrument et le signe de sa sainteté”.

“Là, il retrouve le silence, et la paix du cœur. Il se rapproche donc du Christ pauvre et crucifié en la personne de ses frères humains”.

“Mariano a non seulement y a ouvert la porte du couvent à beaucoup de pauvres, de pèlerins et de voyageurs, mais il a également ouvert la porte de beaucoup de cœurs, pour y enfermer la grâce divine”. Il  les instruisant dans la vérité de la foi sans jamais se plaindre de son travail ou montrer des signes de lassitude, toujours affable et souriant, occupant son temps libre à adorer l'Eucharistie et à participer à la messe. Il passait tant d'heures de la journée et la nuit priant dans la petite église, qu'il finit par avoir de grosses plaies aux genoux, plaies qui finirent par s'ouvrir et saigner, lui causant une indicible souffrance qui n'entamait en rien son caractère joyeux et affable.

Au soir du 23 mai 1866, les frères l'ont trouvé évanoui, alors qu'il était prosterné devant l'autel du Saint-Sacrement. Ils l'emmenèrent dans son lit et appelèrent le médecin qui lui administra les premiers remèdes. Mais l'âge, la faiblesse et de l'inflammation à l'estomac qui l'a longtemps affligé, ne laissaient aucun espoir. Le médecin l'a clairement dit.

Frère Mariano était serein, calme, comme si la mort n'était pas son affaire. Il a passé une semaine ainsi. Le jeudi 31 mai 1866, fut son dernier jour en ce monde. “Allons ! bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Seigneur !”

Il mourut en effet le jeudi – jour eucharistique ! – 31 mai 1866.

 

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