Née en 1888 dans le
petit village de Brendola près de Vicence en Vénétie, Anna
Boscardin profite de la
fervente
ambiance familiale et de l'influence de sa douce mère, tout en
ayant à souffrir du caractère de son père.
Petite paysanne,
elle fit sa 1e
communion à 9 ans.
Très précoce au
point de vue religieux, mais peu douée intellectuellement — au
moins en apparence — elle fait toute son étude d'un petit
catéchisme donné par son curé; elle le relit sans cesse et
l'enseigne aux enfants. C'est là qu'elle puisera jusqu'à la mort
toutes les lumières nécessaires pour suivre avec une grande
simplicité le chemin de la sainteté et pour témoigner devant
quiconque lui demande raison de sa foi. Jugée peu
intelligente — “une oie” comme on l'appelle — on lui fait des
difficultés pour son entrée au couvent, chez les Sœurs de
Sainte-Dorothée, et quand elle y est enfin, Sœur Maria-Bertilla
est affectée à l'hôpital de Trévise où les supérieures locales
la relèguent sans ménagement dans les emplois les plus fatigants
(buanderie et cuisine), estimant qu'elle est incapable de
devenir infirmière, malgré les volontés de la supérieure
générale.
Elle le devient
pourtant après quelques années, ayant brillamment passé les
examens requis. Là elle fait merveille, sachant se concilier
l'affection et la vénération de ses malades; les gens hostiles
eux-mêmes sont obligés de reconnaître qu'une "Présence l'habite
et dirige ses actes". Malgré un mal secret qui ronge sa forte
santé, elle donne toute sa mesure au moment de la Grande Guerre
et c'est le 20 octobre 1922 qu'elle rend son âme simple et pure
à Dieu; elle a 34 ans. Sur elle on retrouvera, tout usé, le
catéchisme qui n'avait pas cessé de l'accompagner depuis son
enfance.
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/hagiographie/listes/listeprenom.htm |