Chapitre VI
Spécificités de la morale chrétienne
4-La
grâce (Livre 8,
chapitre 1)
Pour se rapprocher
de Dieu, s'unir à Lui et arriver jusqu'à la vie éternelle,
c'est-à-dire faire son salut, le chrétien doit observer les
commandements de Dieu qui se traduisent, dans la vie de tous les
jours, par la mise en œuvre des vertus, théologales et morales.
Or tous les hommes naissent blessés et fragilisés par le péché
originel. Observer toutes les vertus est donc une entreprise
difficile, austère, voire impossible dans certains milieux ou
certaines circonstances. Cela, le Seigneur le sait depuis
toujours: aussi vient-il en aide aux pauvres pécheurs que nous
sommes, en nous envoyant ses grâces et, depuis le jours béni de
la Pentecôte en nous faisant bénéficier des dons de son
Saint-Esprit.
4-1-Qu'est-ce
que la grâce?
Dieu
accorde à tous les chrétiens de nombreuses grâces. Mais
savons-nous, au juste, ce que c'est que la grâce, et
connaissons-nous la réalité qui se cache derrière ce mot très
utilisé? Jésus, s'adressant à Marie Lataste, va nous l'enseigner
et nous indiquer aussi les effets qu'elle produit dans les âmes.
Mais tout d'abord, Jésus nous donne les diverses significations
de cette expression: la grâce.
– "Le mot grâce
signifie pardon. On dit parfois qu'on fait grâce à un homme
coupable; cela signifie qu’on pardonne à ce coupable.
– Le mot grâce
signifie aussi affection, bienveillance, comme l'indique la
parole de l’ange à Marie: "Vous avez trouvé grâce devant Dieu."
– Le mot grâce
signifie remerciement, lorsque l'on dit à Dieu: 'Je vous rends
grâce, Seigneur, de tous vos bienfaits.'
– Le mot grâce,
considéré dans un sens plus intime, signifie tout don de Dieu
accordé aux hommes sans aucun mérite de leur part.
Il y a deux
sortes de grâce: celles de l’ordre naturel qui regarde tous les
besoins de la vie du temps, et la grâce de l’ordre surnaturel
qui regarde tous les besoins d'une âme pour la conduire à la
félicité éternelle."
Notre création, la
conservation de notre vie et la santé de notre corps, notre
intelligence et ses facultés sont des grâces naturelles, des
dons de Dieu. Ce sont des dons gratuits, car ces dons ne nous
étaient pas dus. Comment la naissance eût-elle été un droit
puisque nous n’existions pas? Le néant a-t-il des droits? Dans
l’ordre surnaturel la grâce est un don invisible mais que l’âme
ressent. Dieu accorde gratuitement ce don aux êtres intelligents
et raisonnables pour les aider à arriver à la vie éternelle.
C’est un don gratuit accordé aux seuls êtres intelligents et
raisonnables en vue d'atteindre la vie éternelle. C'est pour
cela: obtenir la gloire du ciel, que la grâce leur est donnée.
Dieu seul en est l’auteur et le donateur.
Jésus va préciser
davantage: oui la grâce est un don gratuit, mais qui a été
"méritée" par son incarnation, sa vie, ses souffrances dans sa
passion et sa mort. Il déclare à Marie Lataste: "Oui, ma
fille, c'est moi qui ai mérité aux hommes toutes les grâces que
Dieu leur accorde, et je les ai méritées en souffrant
volontairement les tourments de ma passion. Dieu accorde aux
hommes des grâces pour eux-mêmes et pour leurs besoins. Il en
accorde d'autres pour les besoins et les nécessités d’autrui."
(Livre 8, chapitre 1)
4-2-Les grâces
actuelles et les grâces habituelles ou sanctifiantes (Livre
8, chapitre 2)
Marie Lataste a
reçu une longue instruction de Jésus. Maintenant elle est seule
et dans l'obligation d'écrire cet enseignement. Mais elle n'a
pas confiance en elle et elle commence par s'excuser: "Je ne
sais si je m’exprime bien, mais je ne sais pas m’exprimer
autrement. J’écris selon l’intelligence qui m’a été accordée des
paroles du Sauveur Jésus."
Marie parle alors
des "grâces que Dieu accorde à chacun pour son utilité
personnelle, celles qu'il accorde pour la sanctification et la
bonté de tous les actes et celles qui constituent en l’âme un
état, autrement dit les grâces actuelles et les grâces
habituelles ou sanctifiantes."
4-2-1-Les
grâces actuelles
Tout d'abord, il
convient de rappeler "que l'homme par lui-même ne peut rien
faire de méritoire pour le ciel sans la grâce de Dieu... La
grâce actuelle est le secours passager que Dieu donne à
l'homme pour connaître, vouloir ou faire un bien surnaturel, en
l’aidant à connaître, vouloir ou faire une action. C'est un
secours passager mais nécessaire à l'homme que le péché a rempli
de faiblesse et qui se trouve impuissant devant une fin
surnaturelle... Ce secours dispose l'homme à l’action,
intérieure ou extérieure, et le soutient quand il
l’accomplit..."
Comme c'est
l'intelligence de l'homme qui dispose à l'action, ce secours de
Dieu éclaire son intelligence. Ce secours de Dieu aide sa
volonté dans l’accomplissement de l’action. Que l’action soit
intérieure comme un acte d’amour, ou extérieure, comme un
exercice de piété, pour que cette action soit bonne, il faut
nécessairement le secours de Dieu: c'est la grâce actuelle.
Cette grâce est nécessaire, tant pour opérer le bien que pour
éviter le mal. Même celui qui a la grâce sanctifiante a besoin
de la grâce actuelle pour produire les actes de foi, d’espérance
et de charité surnaturels, car la foi, l’espérance et la charité
sont des vertus surnaturelles que l'homme ne peut réaliser par
ses seules forces.
Dès lors, Jésus
peut affirmer: "Oui, ma fille, la grâce actuelle est
nécessaire même à l'homme qui est en état de grâce, et sans
cette grâce actuelle, il lui est impossible de passer un long
temps sans tomber dans le péché véniel... Pour se déterminer au
bien, pour faire le bien, il faut, outre la prédisposition
donnée par la grâce habituelle, un secours actuel pour
l’accomplir. Ma fille, la grâce actuelle ne vous manquera
jamais; recevez-la et servez-vous en selon le dessein de
Dieu..." (Livre 8, chapitre 2)
4-2-2-Le
grâce sanctifiante ou habituelle (Livre 8, chapitre 3)
La grâce
surnaturelle habituelle prépare l'âme à la possession de Dieu,
parce qu'elle dépose en elle la participation à la vie divine.
Jésus énumère les causes de la grâce sanctifiante que Dieu met
en nous:
– "La cause
productive ou créatrice de la grâce, qui est Dieu lui-même,
auteur de tout don naturel et suraturel.
– La cause
méritoire de cette grâce, ce sont le fils de l'Homme et les
souffrances de sa passion.
– La cause
instrumentale, ou ce par quoi Dieu donne la grâce, ce sont les
sacrements.
– La cause
formelle de la grâce ou la nature de la grâce en tant que placée
dans l'âme, c'est la justice de Dieu communiquée à cette âme."
– Enfin, voici la
cause finale de la grâce. Les motifs pour lesquels Dieu la
communique sont au nombre de trois: sa propre gloire, la gloire
de son Fils fait homme pour sauver les hommes, la participation
de l'homme à la gloire de Dieu et à la gloire de Jésus.
Rien ne peut plus
contribuer à la gloire de Dieu que le don de la grâce habituelle
par laquelle il élève l’âme jusqu'à lui, comme une louange
éternelle qu'il contemplera et recevra dans les siècles des
siècles. Qu’est-ce que la gloire, demande Jésus? "C'est le
rayonnement d’un être, c'est la manifestation des attributs qui
sont en lui. Or, l'homme, par la grâce, devient membre de mon
corps, et, uni à moi, il est juste, il est saint, il est ami de
Dieu, il est fils de Dieu; et cette filiation, cette amitié,
cette sainteté, cette justice brillent en lui dans tout leur
éclat, et me manifestent moi-même, qui ne fais qu'un avec Lui.
Dès lors, l'homme participe à la gloire de Dieu et à la gloire
du Fils."
Quelle est donc la
nature de la grâce sanctifiante, ou qu’est-ce que la grâce
sanctifiante? Jésus répond: "La grâce sanctifiante est un don
de Dieu, surnaturel, gratuit et créé, intrinsèquement inhérent à
l'âme, et demeurant en elle sous forme d’habitude. Par ce don,
l'homme, participe de la vie divine; justifié, sanctifié et
agréable à Dieu, il devient son fils adoptif, et acquiert des
droits à la vie éternelle."
Marie n'est pas
sûre d'avoir tout compris; aussi Jésus va-t-il lui donner
quelques explications: "La grâce sanctifiante est un don
surnaturel et gratuit... c'est aussi un don créé... ce don n'est
pas la substance même de Dieu. Il vient modifier l'âme, mais non
la détruire ou la changer à ce point qu'elle cesse d'être âme.
Il est inhérent et sous forme d’habitude, c’est-à-dire
d’inclination, de propension à faire le bien... La grâce
sanctifiante est une participation à la nature divine." Là,
Jésus ajoute: "Ma fille, vous ne pouvez comprendre ni le sens
ni la nature de cette parole: vous la comprendrez au ciel, et
cela fera votre bonheur dans la patrie. Je veux néanmoins vous
donner une explication ou vous faire concevoir par images ce que
c'est que cette participation." (Livre 8, chapitre 3)
4-2-3-Les
merveilles de la grâce sanctifiante
Jésus parle du lien
existant entre la sainte Trinité et la grâce. Il rappelle qu'en
Dieu, il y a trois personnes. "Le Père se connaît et engendre
son Fils par cette connaissance; le Père et le Fils s’aiment, et
cet amour du Père et du Fils est le Saint-Esprit, troisième
personne de la sainte Trinité. Cette connaissance éternelle du
Père, cette tendance éternelle du Fils vers le Père, cet amour
éternel du Père vers le Fils et du Fils vers le Père par le
Saint-Esprit constitue la vie intérieure de la sainte Trinité.
Il se passe
quelque chose de semblable dans l'homme fait à l’image de
Dieu... La grâce met dans l'homme la foi, l’espérance et la
charité; et ces trois vertus constituent la vie intérieure de
l'âme: vie active et de mouvement, puisque par la foi l'homme
connaît Dieu, tend vers lui par l’espérance, et s’unit à lui par
la charité...
Dieu est saint,
Dieu est juste, Dieu est tout-puissant, et par ses œuvres
extérieures, Dieu manifeste ainsi ses attributs. Or, ma fille,
tel est l'homme avec la grâce sanctifiante. Il est saint, car la
grâce sanctifiante est incompatible avec le péché mortel; il est
juste, parce qu’il discerne le bien du mal, évite le mal et
pratique le bien. Il est tout-puissant, et ses bonnes œuvres
manifestent sa force et son pouvoir. Il lutte contre le monde,
contre le démon, contre lui-même; il lutte contre le mal, il ne
combat que pour le bien, il peut tout pour l’opérer.
La grâce
sanctifiante opère des merveilles, et elle rend l'homme agréable
à Dieu... qui se trouve reproduit dans celui qui a la grâce
sanctifiante. Il y considère sa vie, il y voit sa justice, sa
sainteté, comment donc n’aimerait-il pas celui qui a la grâce
sanctifiante? Oui, ma fille, Dieu aime l'homme comme il aime son
Fils; car l'homme qui a la grâce sanctifiante devient par cela
seul son fils adoptif. Il voit en lui mes mérites, ma passion et
ma mort, et il dit: il est mon fils! Or, cette adoption de
l'homme comme fils de Dieu, produite par la grâce, entraîne
immédiatement un autre résultat qui est inséparable de
l’adoption: c'est le droit réel, véritable, de celui qui a la
grâce sanctifiante, et de celui qui est adopté, à la gloire, à
la félicité de Celui qui l’adopte."
Marie n'est pas
sûre d'avoir tout compris. Alors Jésus résume: "La grâce
sanctifiante rend l'homme juste, saint, ami de Dieu.
Malheureusement, l’homme est né dans le péché et sort de cet
état par le baptême qui dépose dans celui qui est baptisé, avec
le caractère de chrétien, la grâce sanctifiante. La grâce
sanctifiante, dans le baptisé, le justifie et le rend saint. Au
moment même où une âme reçoit la grâce sanctifiante, elle reçoit
aussi la justification."
Jésus interroge
Marie:
– "Comment
comprenez-vous cela?
– Seigneur, je me
figure le pécheur comme un pauvre dénué de tout, et Dieu comme
un roi infiniment riche. Ce roi vient vers le pauvre avec tous
ses trésors qu'il met en sa possession; dès lors, ce pauvre
cesse d’être pauvre et se trouve riche dès qu'il a reçu les dons
du roi. Il en est de même pour le pécheur; il a le péché dans le
cœur, Dieu lui donne la grâce, le péché s’en va."
Marie hésite de
nouveau:
– "Le péché me
semble incompatible avec la grâce sanctifiante, comme la
pauvreté avec la richesse.
– Ma fille, vous
avez raison, l'homme ne peut être en même temps pécheur et ami
de Dieu; s’il est pécheur, il reste dans la mort, parce que le
péché est la mort de l'âme; dès lors il est séparé de Dieu; mais
s’il a la grâce, il a la vie; s’il a la grâce, il est ami de
Dieu, et si Dieu l’aime, il doit nécessairement être justifié.
Dieu hait le péché, mais il aime la justice; par conséquent,
celui qui est l’objet de l’amitié de Dieu par la grâce
sanctifiante est nécessairement justifié."
La grâce
sanctifiante donnée à l'âme produit encore autre chose: elle
renouvelle encore complètement l’intérieur de l'homme... elle le
rapproche de Dieu son principe... et l'homme change... Il
devient un homme nouveau, un homme sans péché, un homme uni à
Dieu, un homme avec une inclination qui le porte vers le bien."
Un point important
subsiste: la grâce sanctifiante n’enlève point de l'âme la
concupiscence, cette inclination désordonnée de l’âme qui la
porte à s’attacher à la créature et à oublier le Créateur. En
effet, le péché originel a mis dans l'âme l'amour du bien créé;
cet amour n'est pas un mal, il n'est point péché, mais il le
devient très facilement dès que l'amour du Créateur n'est pas
supérieur à celui de la créature. La concupiscence ne disparaît
point par la grâce sanctifiante... mais, arme contre la
concupiscence; donnant à l’âme un amour prédominant du bien
infini, elle lutte contre la concupiscence... C’est là l’œuvre
de la grâce dans l’âme. (Livre 8, chapitre 3)
4-3-Qui
bénéficie de la grâce de Dieu? (Livre 8, chapitre 4)
Jésus veut
compléter son enseignement sur la grâce qui est donnée à tous
les hommes quelles que soient les obligations de leur état.
Jésus dit: "La grâce est une source immense et inépuisable
qui s’échappe de mon cœur, et à laquelle tous peuvent puiser
abondamment... en m’offrant leurs actions, en les faisant en vue
de plaire à mon Père, et surtout par la pratique de la religion
et la fréquentation des sacrements."
4-3-1-L'ignorance
Jésus rappelle que
beaucoup d'hommes fuient la grâce, car ils ne pensent qu'à leurs
intérêts matériels et vivent dans le péché: ils ignorent les
vérités du salut. Est-ce leur faute? Comment beaucoup de
soi-disant chrétiens peuvent-ils excuser leur indifférence, leur
éloignement de Dieu? Ils sont attachés à leurs péchés et ne
veulent point y renoncer...
Cela n'est pas de
l'ignorance. Mais, dit Jésus, "s'ils sont réellement
ignorants, pourquoi n’écoutent-ils pas l’instruction de mes
ministres? Pourquoi ne conforment-ils pas leur conduite aux
enseignements qui leur sont donnés par mes prêtres? Mais ne
savent-ils pas qu'ils ont fait mal, qu'ils ont commis le péché,
qu'ils se sont révoltés contre Dieu, qu'ils sont privés de ma
grâce?"
4-3-2-Dieu
donne sa grâce à tous
Tous les hommes,
quelle que soit leur condition peuvent recevoir la grâce avec
abondance; c'est le plus grand désir de Jésus Sauveur qui
affirme: "Ceux qui veulent y participer le peuvent, même les
plus ignorants, parce qu'ils trouvent dans mes prêtres des amis
qui les soutiennent, qui les guident, qui les éclairent... qui
les délivrent de leurs fautes, qui leur donnent ma grâce... Dieu
veut le salut de tous, et il donne à tous les grâces qui leur
sont nécessaires pour qu'ils opèrent leur salut."
Jésus ajoute
cependant: "Néanmoins, Dieu, dans ses décrets éternels et
insondables... n’accorde pas à tous le même degré... Il
proportionne la grâce au degré de sainteté auquel il veut que
s’élève celui à qui il la donne; il proportionne sa grâce aussi
aux besoins de chacun. Il y a des grâces générales auxquelles
tous participent, les justes, les pécheurs, et tous les hommes
dans leurs diverses conditions. Il y a des grâces particulières
que Dieu n’accorde... qu’à quelques âmes d’élite et à certaines
vocations. Ainsi il faut à un prêtre, à un confesseur, à un
directeur... des grâces plus grandes... pour vivre saintement et
sanctifier les autres...
En conclusion:
"La grâce est pour tous une source de vie et le remède à tous
les maux. Elle rend la vie à ceux qui sont morts par le péché.
Elle donne la ferveur à ceux qui sont lâches et négligents, la
componction aux insensibles, le recueillement aux dissipés, la
soumission aux indociles, la charité à ceux qui sont froids et
sans cœur... Dieu l’accorde à tous, mais plus particulièrement
et en plus grande abondance à ceux qui la lui demandent et y
correspondent." (Livre 8, chapitre 4)
4-3-3-Les
grâces particulières et les charismes (Livre 8, chapitre 6)
Un autre jour,
Jésus parla des grâces accordées à certaines âmes, plus pour
l’utilité des autres que pour leur propre utilité, des grâces
comparables à celles données aux apôtres qui faisaient des
miracles, ressuscitaient les morts, étaient compris même de ceux
qui ne parlaient pas leur langue. Ces dons de miracles ou de
prophéties... sont encore donnés à quelques âmes pour le bien de
leurs frères. "C'est par les miracles qu'ils convainquent les
incrédules; c'est par le langage qu'ils les instruisent; c'est
par l’annonce des événements futurs qu'ils maintiennent dans les
cœurs des fidèles des sentiments d’espérance ou qu'ils excitent
en eux des sentiments de crainte. Il ne faut point désirer ces
dons, ma fille, continue Jésus, et Dieu ne les accorde
qu’aux âmes qu'il a choisies pour cela. Mais quand Dieu donne
ces grâces extraordinaires et purement gratuites, il faut en
faire un usage conforme à sa volonté, afin d’opérer pour autrui
et en autrui le bien que Dieu désire voir opérer."
Jésus conclut:
"Ces enseignements sur la grâce et ses effets vous suffiront, ma
fille, et vous permettront de vous montrer plus fidèle à toutes
les grâces de Dieu, aux grâces de chaque jour, de chaque heure,
de chaque moment, qui tombent sur votre âme comme une rosée
bienfaisante pour faire germer en vous toutes sortes de vertus."
(Livre 8, chapitre 6) |