martyrs de Damas
Les 11 Martyrs Franciscains de Damas

Le 10 octobre 1926, le Pape Pie XI a béatifié un groupe de Franciscains assassinés pour leur Foi à Damas (Syrie, province de l'Empire ottoman à l'époque) ainsi que trois frères laïcs maronites. Il s'agit de :

Emmanuel Ruiz, Père franciscain et supérieur de la communauté âgé de 56 ans, né le 5 mai 1804 à Santander dans le Pays basque espagnol.

Carmelo Volta, Père franciscain âgé de 57 ans, né le 29 mai 1803 dans la province de Valence.

Engelbert Kolland, Père franciscain âgé de 33 ans, né le 21 septembre 1827 à Salzbourg en Autriche.

Ascanio Nicanore, Père franciscain âgé de 46 ans, né en 1814 à Madrid.

Pierre Soler, Père franciscain âgé de 33 ans, né le 28 avril 1827 en Murcie (Espagne).

Nicolas Alberga, Père franciscain âgé de 30 ans, né le 10 septembre 1830 près de Cordoue.

François Pinazo, Frère profès franciscain âgé de 58 ans, né le 24 août 1802 près de Valence.

Jean-Jacques Fernandez, Frère profès franciscain âgé de 52 ans, né le 29 juillet 1808 en Galice (Espagne).

François, Abdel-Mouti, et Raphaël Massabki, trois laïcs frères de sang, de confession maronite.

Apôtres auprès de la population locale, ils menaient une vie communautaire, vouée à la prédication, au soin des malades et à l'esprit d'Evangile. Pendant la révolte druze (minorité particulièrement sectaire à l'époque), ils furent attaqués dans leur couvent de Damas dans la nuit du 9 au 10 juillet 1860. Les Druzes issus d'un schisme d'origine chiite étaient spécialement hostiles aux Chrétiens présents avant l'invasion arabe, puis l'administration ottomane. Il y eut 5000 morts parmi les Chrétiens dans la seule journée du 9 juillet. L'émir Abd-El Kader en exil en sauva un certain nombre qui trouvèrent refuge dans son palais. Napoléon III le décora de la Légion d' Honneur pour ce geste...

Les missionnaires franciscains, présents eux depuis le Moyen-âge dans le monde islamique, avaient déjà dû subir des émeutes souvent meurtrières en 1845-6, cette fois-ci la férocité des fondamentalistes provoqua des milliers de morts  (11 000) parmi les Chrétiens dans toute la région de l’actuelle Syrie et de l’actuel Liban.

Les troubles avaient commencé au mois de mai, lorsque le pouvoir ottoman favorisa une jacquerie druze, craignant les désirs d'indépendance des Maronites du Mont-Liban.

Une conférence internationale avec les grandes puissances de l'époque, c'est-à-dire la France (Napoléon III envoya des troupes en août 1860 pour protéger les Maronites), la Grande Bretagne, l'Autriche, la Russie et la Prusse imposa alors aux Turcs un statut particulier au Liban qui se détacha petit à petit de l'administration syrienne.

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