Nuno
Alvares Pereira, plus connu au Portugal sous le vocable de « Saint connectable”,
naquit au château de
Bonjardim le 24 juin 1360.
A peine âge de 13 ans il faisait déjà partie de la suite du
roi Ferdinand I et fut ensuite fait chevalier.
Obéissant à son père, il épouse Dona Leonor de Alvim, riche
dame de Entre-Douro-e-Minho. Cette union fut bénie par la naissance d’une fille,
Dona Beatriz.
Après la mort du roi Ferdinand et, parce que la fille de
celui-ci était l’épouse du roi d’Espagne, Nuno Alvares comprit que
l’indépendance du pays était menacée ; alors il reprit une activité politique et
s’allia au Maître d’Avis qui le nomma Régent et Défenseur du Royaume.
Après les succès obtenus en plusieurs batailles et, tout
particulièrement celle d’Aljubarrota, le 15 août 1385 — tout près de Fatima, là
où campe le beau monastère de Batalha — et alors veuf, il se lance dans la
construction du couvent des Carmes, à Lisbonne.
* * *
Mais, revenons à cette fameuse bataille :
Les Espagnols, beaucoup plus nombreux que les Portugais qui
n’étaient guère que six mille, enfoncent les lignes lusitaniennes et tout porte
alors à croire que l’issue de la bataille leur sera favorable…
Nuno Alvares disparaît alors… On le cherche avec angoisse et
on le trouve derrière un rocher en train de prier Marie…
— Je viens, dit-il, ne vous inquiétez pas !
Il revint quelques instants plus tard et l’issu de la
bataille fut favorable aux troupes portugaises…
Le bienheureux « connectable » avait alors promis à la Vierge
de faire construire un sanctuaire en son honneur, si l’issue de la bataille lui
était favorable. Il fut exaucé et le monument construit : Sainte Marie de la
Batalha, près de Fatima.
* * *
En 1422 il partage ses biens et entre en religion chez les
Carmes, le 15 août 1423. Encore le 15 août, jour festif de l’Assomption de
Marie, à conduire les hauts moments de sa vie…
Le voici maintenant ascète, détaché de toutes les frivolités
de la vie, occupé uniquement à l’adoration et au service de Dieu : il est alors
le héros d’une autre bataille : abandonner le monde, pour n’être plus qu’un
simple et humble moine, Frère Nuno de Sainte-Marie.
Il rendit son âme à Dieu en 1431.
Le 15 janvier 1918 la Sacrée Congrégation des Rites, en
session plénière, approuva et reconnu le culte envers le « saint connectable »
et, le pape Benoît XV, par un décret du 23 janvier de cette même année, le
confirma.
Il fut canonisé par le Pape Benoît
XVI en 2009.
Il est fêté le 6 novembre.
|