Osanna est née à
Mantoue (Lombardie) le 17 janvier 1449, de Nicolas Andreasi et
d’Agnès Gonzague.
Désirant dès sa plus
tendre enfance devenir tertiaire Dominicaine, elle refusa tous les
mariages qui lui étaient
proposés et, à l’âge de quinze réalisa
enfin son rêve : elle revêtit l’habit dominicain.
Toute son existence
s'écoula dans des palais, comblée de grâces et accablée de
souffrances, les unes et les autres invisibles aux yeux des hommes.
C'est son confesseur qui révéla après sa mort qu'elle restait
parfois sept heures durant immobile en prière, et qu'elle portait de
mystérieuses blessures intérieures renouvelant en elle les douleurs
de la Passion.
Dès son enfance, elle
avait eu l'obsession des réalités d'en haut. A six ans, s'imaginant
que les théologiens en savaient plus long sur Dieu que le commun des
mortels, elle vint prier son père de lui acheter des livres de
théologie et de lui permettre d'apprendre à lire pour pouvoir les
étudier. Elle fut renvoyée à ses jouets. L'année suivante, elle
tomba si malade qu'on crut la perdre. Elle fut alors autorisée, ce
qu'on lui avait refusé jusque-là, à entrer dans le tiers ordre
dominicain. Elle n'y fit profession qu'en 1501, de sorte que son
noviciat dura près de cinquante ans.
Osanna passa les
trente-sept dernières années de sa vie à la cour de Mantoue. En
1478, les souverains d'alors, le duc François II et sa femme
Élisabeth d'Este, obtinrent qu'elle devînt surintendante de leur
Maison. Ils se rendirent bientôt compte que c'était un ange qu'ils
avaient sous leur toit. A sa mort, agenouillés près de son lit, ils
lui demandèrent sa bénédiction ; elle répondit que c'était au prêtre
présent qu'il appartenait de les bénir ; il fallut que celui-ci lui
prît la main pour tracer sur leur front le signe de la croix. En
souvenir d'elle, François II exempta de taxes, pour vingt ans, tous
les membres de sa famille et la duchesse Élisabeth lui éleva un beau
mausolée, qu'on voit encore dans la cathédrale de Mantoue.
Osanna bénéficia de
plusieurs dons surnaturels : épousailles mystiques, couronnement
d’épines, des stigmates — visibles, mais non sanglants — la plaie du
cœur qui fini par devenir comme son emblème iconographique.
Elle décéda à Mantoue
en 1505. Son corps retrouvé intacte, est gardé et vénéré dans le
dôme de la cathédrale de Mantoue.
Son culte fut autorisé
par Léon X et Innocent XII, en 1694 et sa fête fixée au 18 juin. |