Patient de Lyon
Évêque, Saint
† ca. 480

Dieu suscita saint Patient pour être le soutien et la consolation de la Gaule, au milieu des calamités dont ce pays fut affligé pendant une grande partie du cinquième siècle. Ses vertus le firent placer sur le siège de Lyon quelque temps avant l'année 470. Son zèle ne se renferma point dans la province dont il était métropolitain ; il embrassa toutes les parties de la Gaule. Ses revenus se multipliaient en quelque sorte dans ses mains. Il les employait à bâtir de nouvelles églises, à réparer ou à embellir les anciennes, et à nourrir ceux qui étaient dans l'indigence.

Saint Sidoine Apollinaire, qui était son ami, assure qu'il possédait toutes les vertus épiscopales, et qu'il ne sait ce qu'on doit le plus admirer en lui , ou le zèle pour la gloire de Dieu, ou la charité pour les pauvres. Il savait, comme saint Ambroise, tempérer la sévérité par la douceur, et l'activité par la prudence. Ses soins et ses discours convertirent un grand nombre d'hérétiques, et attiraient chaque jour à l'église de nouveaux enfants.

Les Bourguignons, alors maîtres de la ville de Lyon, étaient presque entièrement barbares, et de plus infectés de l'arianisme et du photinianisme. Le saint évêque trouva d'abord le moyen de leur gagner le cœur ; il éclaira ensuite leurs esprits, puis il les convainquit de la vérité, et les retira de leurs erreurs. On lui attribue communément un des sermons qui portent le nom d'Eusèbe d'Emèse. C'est une réfutation de l'arianisme et du photinianisme.

Saint Patient engagea le prêtre Constance, membre de son clergé, à écrire la vie de saint Germain d'Auxerre, laquelle lui est dédiée, ainsi qu'à Censurius. L'opinion la plus commune est qu'il mourut vers l'an 480. Il est nommé en ce jour dans le martyrologe romain.

 

 

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