Pellegrino de Fermo
Franciscain, Bienheureux
? - 1233

Pellegrino, de la noble famille des Paleroni, au diocèse de Fermo (Italie), étudiait la philosophie et le droit canon à l’université de Bologne lorsqu’en 1220, François d’Assise, revenant d’Orient, passa dans cette ville. A la suite des prédications faites par ce saint homme, sur la place publique, Pellegrino avec Rizziero1 , vint se présenter pour être admis parmi les pauvres de Jésus-Christ : “Pour toi, lui dit François en l’accueillant, tu serviras Dieu dans l’humble condition de frère lai, et tu t’appliqueras surtout à pratiquer l’humilité.”

Pellegrino était déjà très avancé dans la connaissance des sciences sacrées et profanes ; mais sur la parole de François, il se voua à la modeste condition qui lui était assignée, assuré d’avance qu’il y trouverait la sanctification de son âme. Il fut bientôt récompensé de sa fidélité par des faveurs spirituelles, oraison sublime, cœur embrasé du divin amour. Le désir du martyre lui fit tourner ses regards vers l’Orient : il obtint de faire le pèlerinage de la Terre sainte, visita Jérusalem et la Judée, le livre des Évangiles à la main; chaque endroit sanctifié par la présence du divin Rédempteur fut arrosé de ses larmes. Les Arabes eux-mêmes se sentaient émus au spectacle de sa foi vive et de son ardente charité ; au lieu des mauvais traitements et de la mort qu’il était venu chercher, il ne rencontrait que respect et vénération.

Il revint donc en Italie, évita tout rapport avec le monde en demeurant dans les couvents les plus pauvres et les plus retirés. Il était à même de voir souvent ses parents, mais il n’en voulut point profiter : il se contentait de rares visites durant lesquelles il ne parlait aux siens que de Dieu et du salut de leurs âmes. Par cette vie humble et cachée, Pellegrino s’éleva à une très haute perfection. Au témoignage du bienheureux Bernardo de Quintavalle, l’un des plus éminents disciples de François d’Assise, Pellegrino fut un des plus parfaits religieux. Il vivait comme un voyageur et un étranger sur la terre : ses pensées, ses entretiens, ses affections étaient au ciel.

Pendant sa vie, Pellegrino se rendit célèbre par le don des miracles. Après sa mort qui eut lieu au couvent de San Severino (Septempeda) dans les Marches, de nouveaux miracles attirèrent les foules à son tombeau. Longtemps après sa mort, son corps fut retrouvé sans corruption : il fut conservé avec honneur dans l’église des conventuels. A la dernière suppression des ordres religieux, on le transféra dans la chapelle de Notre-Dame-des-Lumières, en la ville de San Severino.

Pellegrino est principalement invoqué pour guérir les maux de dents.

Son culte fut approuvé en 1821, et le Martyrologe Romain le mentionne au 27 mars.


1 Voir au 26 mars

 

 

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