Pierre naquit à Vérone vers 1205 au
sein d’une famille cathare.
La
tradition rapporte que depuis tout petit, et malgré les réticences familiales,
il récitait plusieurs fois par jour le Crédo.
Partit à Bologne, quand l’âge fut
venu, pour faire ses études, il y fit la rencontre des Frères prêcheurs et finit
même par y rentrer, du vivant encore de saint Dominique de Guzman, leur
fondateur.
Après son ordination, il se lança
dans la prédication ― c’est le but principal de son Ordre ― et prêcha, ce qui
est un comble, contre les cathares du nord de l’Italie. Puis, sa renommée
augmenta et il fut choisi comme prieur à Asti d’abord et à Plaisance ensuite.
Toutefois, presque toute son activité se déroulera principalement à Milan, où il
finit par fonder le Monastère dominicain de San Pietro in Campo Santo.
Tout en luttant contre les
croyances des cathares, il se consacra à la formation chrétienne des laïcs, à la
diffusion du culte de la Vierge, et à la création d'institutions visant à la
défense de l'orthodoxie catholique.
Ses prédications, renforcées par de
solides connaissances de la Bible, s'accompagnaient d'une vie d'ascèse et de
charité, des miracles lui sont aussi attribués.
Á Florence, il noua de profondes
amitiés avec les sept fondateurs de l’Ordre des Servites de Marie, et finit même
par devenir leur conseiller.
Mais ses activités ne s’arrêtent
pas là, car le Pape Innocent IV le nomma, en 1251, inquisiteur pour Milan et
Côme. En cette dernière ville il fut aussi nommé prieur du couvent de son Ordre.
Il fut l'un des plus redoutables
inquisiteurs et envoya au bûcher bon nombre de cathares. Son action suscita
beaucoup de haine, ce qui fit dire à Pierre qu'il s'attendait à mourir de mort
violente. Et il avait raison, car, en effet, le 6 avril 1252, jour de Pâques, il
fut attaqué sur la route de Côme à Milan par un certain Pietro da Balsamo dit
Carino — qui plus tard eût des remords et entra chez les Dominicains et y mourut
en odeur de sainteté —, blessé par un coup de serpe et poignardé ensuite.
Deux ans après sa mort, sa renommée
de sainteté était telle que le Pape Innocent IV le canonisa, “pour exalter en
lui le héros de la lutte contre l'hérésie cathare”.
Dans sa Bulle de canonisation le
Pape lui reconnaissait « dévotion, humilité, obéissance, bienveillance,
piété, patience, charité » et le présentait comme un « amant fervent de
la foi, son éminent connaisseur et son encore plus ardent défenseur ».
Alors que sa fête avait été fixée
au 29 avril — pour l'Ordre —, l’Église universelle le fête le 6 avril, jour
anniversaire de son assassinat.
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