
SEPTIÈME CONSIDÉRATION
Sentiments d'un moribond
qui a vécu dans la
négligence de son salut et dans l'oubli de la mort
« Mets ordre à ta
maison; car tu mourras, et tu ne vivras plus » (Is 38, 1)
PREMIER POINT
Figurez-vous que vous êtes auprès
d'un malade auquel il reste seulement quelques heures à vivre. Pauvre moribond!
Voyez, que de maux l'accablent: évanouissements, suffocations, spasmes, sueur
froide; en outre, sa tête est tellement affaiblie qu'il n'entend et ne comprend
presque plus rien et qu'il peut à peine articuler une parole! Mais que sont
toutes ces misères auprès de celle-ci: cet homme va mourir, et il ne pense pas à
sauver son âme et à régler ses comptes pour l'éternité. Il ne pense qu'aux
médecins et aux remèdes; il demande à être délivré de la maladie qui menace ses
jours. Hélas! S'écrie saint Laurent Justinien en parlant de cette sorte de
moribond, « ils ne sont plus capable de rien, sinon de s'occuper d'eux-même »
(S. Laurent Justinien, De contemptu mundi, c. 15, Opera, Venise,1721, p 435). Si
du moins ses parents, ses amis, avertissaient le pauvre moribond du danger qu'il
court. Mais non; parmi tous ses parents et tous ses amis, il ne s'en trouve pas
un seul qui ait le courage de l'avertir que sa mort est proche, et de l'engager
à recevoir les derniers sacrements. Tous refusent de lui en parler, de peur de
l'affliger.
(O mon Dieu! Dès maintenant je vous
remercie de la grâce que vous me ferez d'être assisté à l'heure de ma mort par
mes chers confrères de ma Congrégation. Uniquement occupés de mon salut éternel,
avec quelle sollicitude ils m'aideront à bien mourir). (Il s'agit de la
Congrégation du Très-Saint Rédempteur fondée par S. Alphonse en 1732 à Scala
(Salerne). La parenthèse est de l'auteur.)
Cependant, malgré le silence que
l'on garde, le malade n'est pas sans remarquer l'inquiétude de la famille; ces
consultations multipliées des médecins, ces fréquents et violents remèdes qu'on
lui administre, tout cela jette sa pauvre âme dans le trouble et la frayeur; et
c'est alors qu'agité par toutes sortes de craintes, de remords et de tentations
de désespoir, il se dit en lui-même: « Hélas! Qui sait si je ne touche pas à la
fin de mes jours? » Enfin la triste nouvelle lui est communiquée. Et alors que
se passe-t-il dans son coeur? « Mets ordre à ta maison, vient-on lui dire, car
tu mourras et tu ne vivras plus » (Isaïe 38, 1). Quelle douleur, quand il
s'entend dire: Votre maladie est mortelle; il faut recevoir les derniers
sacrements, vous unir à Dieu et quitter ce monde! -- « Quitter ce monde!
S'écrie-t-il alors. Quoi! Il me faut tout laisser: cette maison, cette villa,
ces parents, ces amis, ces réunions, ces jeux, ces divertissements? » -- Oui, il
faut dire adieu à tout. Déjà le notaire est là, déjà sa main a tracé la fatale
formule: je laisse, je laisse. Et que va donc emporter le moribond? Rien qu'un
misérable linceul, qui pourrira bientôt avec lui dans la tombe.
Puis, que de noires et désolantes
pensées agitent l'âme du pécheur, à la vue de ses serviteurs en larmes et de ses
amis rangés silencieusement autour de lui, et qui le considèrent sans trouver la
force de proférer un seul mot! Mais quelle peine bien plus cruelle il éprouve
quand, au milieu de cette tempête, les remords de la conscience se font sentir
plus que jamais! Car il voit se déployer sous son regard cette vie de désordres
qu'il n'a cessé de mener malgré tant d'invitations et de lumières du ciel,
malgré tous les avis de ses confesseurs, et malgré tant de résolutions qu'il a
prises, mais qu'il n'a jamais exécutées ou qu'il a bientôt abandonnées.
« Malheureux que je suis, se dit-il alors, avoir reçu de Dieu tant de lumières,
avoir eu tout le temps de mettre ordre aux affaires de ma conscience et ne
l'avoir pas fait! Et maintenant me trouver en face de la mort! Que m'en
coûtait-il de fuir cette occasion, de renoncer à cette amitié, de me confesser
chaque semaine? Et quand il m'en eût coûté beaucoup, je devais tout faire pour
sauver mon âme, cette âme qui était tout pour moi. Oh! Si j'avais tenu telle
résolution, si j'avais continué, comme j'avais commencé, quel serait maintenant
mon bonheur! Mais je ne l'ai pas fait, et il n'est plus temps de le faire. » Les
sentiments qu'éprouvent à la mort ceux qui ont négligé leur conscience pendant
la vie, ressemblent aux sentiments des damnés: car en enfer aussi on déplore le
péché à cause du châtiment, mais c'est sans fruit et sans remède.
AFFECTIONS ET PRIÈRES
Seigneur, si l'on venait
m'apprendre maintenant que ma mort est proche, voilà quels sentiments de douleur
j'éprouverais. Mais je vous remercie de m'éclairer et de m'accorder le temps
nécessaire pour me reconnaître. Non, mon Dieu, je ne veux plus m'éloigner de
vous. C'est bien assez que vous ayez tant couru après moi; et j'ai tout lieu de
craindre que vous ne m'abandonniez, si je résiste encore et si je ne me rends
pas tout de suite.
Vous m'aviez donné un coeur pour
vous aimer. Et ce coeur, hélas! Qu'en ai-je fait? J'ai tant aimé les créatures
et je ne vous ai pas aimé, vous, mon Créateur et mon Rédempteur, qui avez donné
votre vie pour moi. Bien loin de vous aimer, que de fois je vous ai offensé,
méprisé, trahi! Je savais quelle peine je vous causais par mes péchés;
néanmoins, je les ai commis. O mon Jésus, je m'en repens, je les déteste de tout
mon coeur et je veux changer de vie. Je renonce donc à tous les plaisirs du
monde pour vous aimer et pour vous plaire, ô Dieu de mon âme! Vous m'avez donné
de si grandes marques de votre amour; je voudrais, avant de mourir, vous donner
aussi quelques marques de mon amour.
Dès à présent, j'accepte toutes les
maladies, les croix, les mépris, les contradictions qui me viendront de la part
des hommes. Donnez-moi la force de les souffrir en paix; car je veux tout
endurer par amour pour vous. Je vous aime, ô Bonté infinie; je vous aime plus
que tout autre bien. Donnez-moi plus d'amour encore et accordez-moi la sainte
persévérance.
Marie, mon espérance, priez Jésus
pour moi.
DEUXIÈME POINT
Oh! Comme les vérités de la Foi
apparaissent dans tout leur jour au moment de la mort! Mais c'est pour le plus
grand tourment de celui qui a mal vécu; surtout s'il s'agit d'une personne
consacrée à Dieu, celle-ci ayant eu plus de facilités de le servir, plus de
temps, plus de bons exemples, plus d'inspirations! O ciel! Quelle peine elle
éprouvera, quand après mûre réflexion, elle devra se dire: j'ai repris les
autres, et ensuite j'ai fait plus mal qu'eux; j'ai quitté le monde, et je n'en
ai pas moins continué à rechercher toujours les plaisirs, les vanités, les
séductions du monde. Quels remords aussi n'éprouvera pas cette âme religieuse,
en pensant qu'avec les lumières dont Dieu l'avait favorisée, un païen même se
serait sanctifié! Quelle douleur enfin de se rappeler, d'une part, le mépris
qu'elle professait pour les pratiques pieuses, au point de les reprocher aux
autres comme autant de faiblesses d'esprit, et, d'autre part, le cas qu'elle
faisait de certaines maximes mondaines, favorables à l'orgueil ou à
l'amour-propre, par exemple qu'il ne faut pas se laisser mettre au dernier rang,
qu'il faut s'épargner toute espèce de souffrances et s'accorder au contraire
tous les divertissements qui se présentent!
« Le désir des pécheurs périra »
(Psaume 111, 10). Combien on désirera au moment de la mort ce temps que l'on
perd maintenant! Saint Grégoire rapporte, dans ses Dialogues (S. Grégoire le
Grand, Dialogues, liv. 4, ch. 40, n. 6-8, PL 77, 392 (SC 265, trad. P. Antin,
pp. 143-145)), le fait suivant: Un certain Chrysance, homme riche, mais de
mauvaises moeurs, aperçut, à ses derniers moments, une troupe de démons venus
sous un forme visible pour s'emparer de son âme. Donnez-moi du temps, leur
criait-il, donnez-moi du temps jusqu'à demain. — Les démons répondaient:
Insensé! Tu demandes du temps. Il ne t'a jamais manqué; mais tu t'en es servi
pour commettre le mal. Maintenant que tu demandes du temps, il n'y en a plus.
L'infortuné continuait à crier et à réclamer du secours. Il y avait là un de ses
fils, religieux, du nom de Maxime. Mon fils, lui disait le moribond, viens à mon
aide! Mon cher Maxime, au secours! — Et, le visage tout en feu, il se roulait
avec fureur sur son lit; et c'est au milieu de ces convulsions et de ces cris
désespérés que sa malheureuse âme s'échappa de son corps.
Hélas! Avec quelle ardeur pendant
leur vie ces insensés se sont attachés à leur folie! Mais, à la mort, ils
ouvrent les yeux et ils confessent qu'ils ont été réellement des insensés.
Toutefois, cela ne sert alors qu'à leur faire perdre de plus en plus l'espoir de
réparer le passé; et en mourant dans ces conditions, ils laissent après eux la
plus cruelle incertitude au sujet de leur salut éternel.
Courage donc! Puisqu'il est temps
encore d'éviter une mort si épouvantable, mettez tout de suite la main à
l'oeuvre et ne différez pas jusqu'au jour où le temps favorable vous ferait
défaut. Ne remettez pas au mois prochain, ni à la semaine prochaine. Qui sait si
cette lumière que, dans sa miséricorde, Dieu vous envoie maintenant, n'est pas
pour vous la dernière lumière et le dernier appel? Quelle folie de ne vouloir
pas penser à la mort, puisqu'elle est certaine et que notre éternité en dépend!
Mais quelle folie plus grande encore d'y penser et de ne pas s'y préparer!
Faites maintenant les réflexions que vous feriez, prenez les résolutions que
vous prendriez alors. Fructueuses maintenant, routes vos résolutions et toutes
vos réflexions seraient alors inutiles. Maintenant, il s'y joindra l'espérance
de vous sauver; alors, elles seraient accompagnées d'une terrible inquiétude au
sujet de votre salut. Un gentilhomme, à la veille de quitter la cour de
Charles-Quint afin de se consacrer au service de Dieu, fut questionné par
l'empereur sur les motifs de sa retraite. « C'est, répondit-il, que pour se
sauver, on doit, entre une vie désordonnée et la mort, donner place à la
pénitence » (E. Dubois (dit l'abbé de Bretteville), Essais de sermons, 1684,
traduits en italien par G. Colucci, Orditure di sermoni per l'Avvento, Padoue,
1754, p. 107. Certains identifient ce gentilhomme à S. François Borgia. Il
s'agit plus probablement du comte de Feria, Pedro Fernandez, qui déclina la
fonction de Grand Majordome, offerte par Charles-Quint, pour mieux se
sanctifier).
AFFECTIONS ET PRIÈRES
Non, mon Dieu! Je ne veux pas
abuser davantage de votre miséricorde. Je vous remercie de la lumière que vous
m'accordez en ce moment et je vous promets de changer de vie. Votre coeur, je le
sens, ne peut déjà plus me supporter. Vais-je donc attendre que vous me
précipitiez en enfer, ou que, par un châtiment plus terrible que la mort même,
vous me laissiez poursuivre le cours de mes désordres? Voici que je me jette à
vos pieds; recevez-moi dans votre grâce. Je ne le mérite pas. Mais vous l'avez
dit: « L'impiété de l'impie ne lui nuira pas, en quelque jour qu'il se
convertisse » (Ezéchiel 33, 12).
Si donc, ô mon Jésus, par le passé
j'ai offensé votre bonté infinie, maintenant je m'en repens de tout mon coeur,
et j'espère de vous mon pardon. De grâce, vous dirai-je avec saint Anselme (S.
Anselme, Prières et Méditations, méditation 2, PL 158, 725: « Toi qui m'as
racheté, ne me condamne pas. Toi qui m'as créé par ta bonté, que ne périsse pas
ton oeuvre par mon iniquité » (L'Oeuvre de S. Anselme de Cantorbéry, t. 5,
Paris, 1988, méditation 1, trad. M. Corbin et H. Rochais, p. 407)), ne permettez
pas que mon âme se perde par ses péchés, elle que vous avez rachetée par votre
sang. Ne considérez pas mon ingratitude, mais ayez seulement égard à l'amour qui
vous fit embrasser la mort pour moi. Si moi, j'ai perdu votre grâce, vous, vous
n'avez pas perdu le pouvoir de me la rendre. Ayez donc pitié de moi, ô mon
bien-aimé Rédempteur. Pardonnez-moi et accordez moi la grâce de vous aimer,
puisque je vous promets de ne vouloir désormais aimer que vous. Entre tant de
créatures que vous pouviez appeler à l'existence, vous m'avez choisi pour vous
aimer; et moi, je vous choisis, ô mon Souverain Bien, pour vous aimer par-dessus
tous les biens. Vous me précédez avec votre croix sur les épaules; et moi, je ne
veux pas cesser de vous suivre avec la croix qu'il vous plaira de m'imposer.
Envoyez-moi les mortifications et les peines que vous voudrez; je les embrasse.
Pourvu que vous ne me priviez pas de votre grâce, cela me suffit, je suis
content.
O Marie, mon espérance, obtenez-moi
de Dieu la persévérance et la grâce du saint amour de Dieu, et je ne vous
demande rien de plus.
TROISIÈME POINT
Le chrétien qui, pendant sa vie
aura négligé les intérêts de son âme, verra, sur son lit de mort, se changer en
épines tout ce qui frappera ses regards. Épines, la pensée des divertissements
qu'il a pris, des succès qu'il a obtenus, du train de vie qu'il a mené; épines,
ces amis qui sont venus pour le visiter et les souvenirs que leur présence
évoque; épines, ces prêtres qui viennent l'assister; épines, les sacrements à
recevoir, confession, communion, extrême-onction; épines, le Crucifix lui-même
que l'on place à ses côtés; car il y voit combien il fut infidèle à l'amour d'un
Dieu, mort pour le sauver.
Insensé que j'ai été, se dit alors
le pauvre malade, avec tant de lumières et toutes les facilités que Dieu m'a
données, je pouvais me sanctifier et vivre heureux dans son amitié! Que me
reste-t-il maintenant de tant d'années que j'ai eues à ma disposition, sinon des
peines cuisantes, des inquiétudes, des craintes, des remords de conscience et un
compte rigoureux qu'il me faut rendre à Dieu? Ah! Que difficilement je pourrais
me sauver! Mais en quel moment parle-t-il ainsi? Au moment où l'huile va manquer
dans la lampe et que la scène de ce monde va finir pour lui. Déjà il se trouve
en face des deux éternités: éternité bienheureuse, éternité malheureuse. Encore
un instant, et il exhalera ce dernier soupir qui va décider s'il sera heureux ou
malheureux pour toujours, tant que Dieu sera Dieu. Que ne donnerait-il pas alors
pour avoir une année, un mois ou seulement une semaine, mais avec la jouissance
de ses facultés! Car, dans l'état où il se trouve, la tête appesantie, la
poitrine oppressée, la respiration embarrassée, il est réduit à une impuissance
absolue, il ne peut ni réfléchir, ni appliquer son esprit à produire un acte de
vertu; il est là, comme plongé dans un abîme de ténèbres et de confusion,
n'ayant d'autre idée que celle d'un grand malheur qui le menace et qu'il se
voit impuissant à conjurer. C'est pourquoi il voudrait du temps, mais on va lui
dire: Proficiscere. Partez vite, réglez vos comptes le mieux possible; vous
n'avez plus que quelques moments à vous et partez. Ne savez-vous donc pas que la
mort n'attend jamais et n'a d'égard pour personne?
Oh! Avec quelle épouvante il se dit
en lui-même: ce matin, je suis en vie, et ce soir probablement je serai mort;
aujourd'hui, dans une chambre, demain dans une fosse; et mon âme, où
sera-t-elle? Quelle épouvante encore, quand il voit paraître le cierge béni,
quand il sent la froide sueur de la mort, quand il entend l'ordre intimé à ses
proches de quitter la chambre pour n'y plus entrer, quand il commence à
constater que ses yeux se voilent et que sa vue s'éteint! Quelle épouvante enfin
quand, aux approches de la mort, on allume le cierge bénit! O flambeau funèbre,
que de vérités tu dévoileras! Comme tu feras voir les choses tout autres
qu'elles ne paraissent à présent. Comme tu montreras ce que sont tous les biens
de ce monde: vanité, folie, mensonge! Mais que servira-t-il de comprendre ces
vérités, lorsqu'il ne sera plus temps de remédier à rien!
AFFECTIONS ET PRIÈRES
Ah! Mon Dieu, vous ne voulez pas ma
mort, mais vous voulez que je me convertisse et que je vive. Je vous remercie de
m'avoir attendu jusqu'à ce jour, et je vous remercie également des lumières que
vous m'accordez en ce moment. Grande a été mon erreur de préférer à votre amitié
les vils et misérables biens pour lesquels je vous ai méprisé! Je le reconnais
et je m'en repens. Oui, j'ai le coeur brisé de vous avoir fait une si énorme
injure. Ne cessez pas, durant le jours qui me restent de m'assister de votre
lumière et de votre grâce, afin que je connaisse et que j'accomplisse ce qui est
nécessaire pour mon amendement. Que me servira-t-il en effet de connaître la
vérité, quand je n'aurai plus le temps de réparer le passé? « Ne livrez pas aux
bêtes féroces les âmes qui vous reconnaissent » (Psaume 73, 19).
Quand le démon viendra me tenter
encore de vous offenser, ah! Mon Jésus, je vous en prie par les mérites de votre
Passion, tendez-moi la main et arrachez-moi au péril de retomber dans le péché
et de redevenir l'esclave de mes ennemis. Faites qu'alors je sois fidèle à
réclamer votre secours et que je ne cesse pas de vous implorer, tant que durera
la tentation. Votre sang est mon espérance, votre bonté est mon amour. Je vous
aime, mon Dieu digne d'un amour infini; faites que je vous aime toujours.
Apprenez-moi de quelles choses il faut que je me détache pour vous appartenir
tout entier; car je veux m'en détacher. Mais vous, Seigneur, donnez-moi la force
d'accomplir ce généreux dessein.
O Reine du ciel! Ô Mère de Dieu!
Priez pour moi, pauvre pécheur. Faites que dans les tentations, je ne cesse
jamais de recourir à Jésus et à vous, puisque par votre intercession vous
préservez du péché quiconque implore votre secours.


|