L’origine byzantine de la fête (21 novembre)
Si les
évangiles se taisent sur l'enfance de Marie, cependant,
l’enfance et adolescence de la Mère de Dieu durent être des
moments importants.
Ce qui reste
caché, on peut seulement l’imaginer ! Et c’est ce qu'a fait
l'auteur du Protévangile de Jacques, 2e siècle, qui on
raconte qu'à l'âge de trois ans Marie fut accompagnée au
temple par Joachim et Anne, pour que son cœur ne s’éloigne
pas du temple du Seigneur :
« Un prêtre la
reçut et, l’ayant embrassée, il la bénit et dit : Le
Seigneur Dieu a exalté ton nom dans toutes les générations.
En toi, aux derniers jours, le Seigneur manifestera la
rédemption aux fils d’Israël. Et il la plaça sur le
troisième degré de l’autel. Et le Seigneur fit descendre sa
grâce sur elle. Et ses pieds se mirent à danser et toute la
maison d’Israël l’aima. »
Un message spirituel
Derrière
l’imagination du récit apocryphe, on aperçoit un message
clair, qui est celui de la fête de la Présentation: le cœur
de Marie fut, depuis toujours, et entièrement dédié à Dieu
seul.
La dédicace d'une basilique
L’apparition de
cette fête est liée à la dédicace d'une basilique en
l’honneur de Sainte Marie, [l’édifice fut voulu par Élie
l'évêque de Jérusalem et fut achevé aux frais de l'empereur
Justinien] (527-565) à côté de la zone du temple de
Jérusalem, là où la Vierge aurait passé son enfance
consacrée au service divin. Cette Église fut dédiée le 21
novembre 543, et fut dite Nouvelle Église, pour la
distinguer de l’ancienne, dédiée à la nativité de Marie [la
Probatique].
Une grande fête en Orient
Dans le cours
du VIII° siècle la fête s’est répandue dans toutes les
Églises orientales, en rencontrant la faveur du peuple de
Dieu : elle fera partie des grandes douze fêtes de l'année
[son icône est sur l’iconostase], aujourd'hui encore
célébrée en Orient avec une veille préparatoire et quelques
jours d'après-fête [jusqu’au 25 novembre].
En Occident
La fête fut
introduite en Occident au IX° siècle par les moines d'Orient
réfugiés en Italie méridionale pendant la conquête
musulmane.
Au XIV° siècle,
Philippe de Mézières, ambassadeur du roi de Chypre était
témoin de la solennité en Orient ; il composa une messe de
la Présentation, et le pape Grégoire XI approuva le
formulaire.
En 1472, le
pape Sixte IV étendit la fête liturgique de la "Présentation
de Marie dans le temple" à toute l'Église Occidentale.
Cependant,
après le concile Vatican II, on parle simplement de “mémoire
liturgique” et de “Présentation de Marie”.
F. Breynaert
http://www.mariedenazareth.com/8074.0.html?&L=0 |