Bientôt quatre
nouveaux saints
pour 2008
De la Suisse au Kerala
ROME, Mardi 8 janvier
2008 (ZENIT.org)
- Bientôt quatre nouveaux saints seront honorés par l'Église
universelle en 2008 : ils viennent de l'Italie, de Suisse du Kerala
et de l'Équateur.
C'est la nouvelle
annoncée par le cardinal préfet de la congrégation romaine pour les
Causes des saints, José Saraiva Martins dans L'Osservatore Romano
(édition en italien du 9 janvier 2008). Il annonce en même temps des
« instructions » pour les procès de béatification, insistant sur la
rigueur des enquêtes.
« Les premières causes
à arriver à leur conclusion, je crois déjà au cours des premiers
mois de l'année, devraient être celles concernant la canonisation de
quatre bienheureux », a déclaré le cardinal portugais citant les
trois bienheureux ci-dessous et sans préciser la prochaine date d'un
consistoire.
Le bienheureux Gaetano
Errico, prêtre napolitain (1791-1860), béatifié en 2002.
Deux prêtres sont ses
maîtres à l'école communale. A quatorze ans, il demande à être reçu
chez les Capucins : trop jeune ! Chez les Rédemptoristes : trop
jeune ! Il entre au séminaire de Naples, ou plutôt, il y étudie :
ses parents ne pourraient pas payer sa pension. Chaque jour, il fait
huit kilomètres à pied, par tous les temps, pour venir suivre les
cours. Déjà, on l'admire : « Voilà saint Gaétan qui passe ! ». Il
est ordonné en 1815.
A son tour, il devient
maître d'école, un ministère auquel il se dévoue pendant vingt ans,
tout en assurant le service pastoral de la paroisse Saints-Côme et
Damien : annonce de la parole, ministère de réconciliation,
assistance matérielle et spirituelle des malades, des pauvres.
Jamais il ne manque sa
retraite annuelle chez les pères rédemptoristes de Pagani, près de
Salerne. C'est là que saint Alfonse lui apparaît, en 1818 : Dieu
veut qu'il fonde une communauté religieuse et qu'il construise une
église en l'honneur de la Vierge des Douleurs, à Secondigliano.
L'église est bénie en 1830. Puis il fonde une communauté consacrée
aux Cœurs de Jésus et Marie et s'épuise à faire connaître l'amour
miséricordieux dans tout le mezzogiorno, jusqu'à son dernier
souffle, le 29 octobre 1860.
La bienheureuse
Marie-Bernarde Bütler (1848 -1924, au siècle, Verena Bütler),
religieuse suisse, béatifiée en 1995, fondatrice des Franciscaines
Missionnaires de Marie Auxiliatrice, longtemps missionnaire en
Équateur et en Colombie.
La Suissesse Verena
Bütler, originaire de Auw (Aargau) accomplira sa vocation en
Amérique latine. Entrée chez religieuses Capucines, elle prit le nom
de sœur Marie-Bernarde. En vraie fille de saint François, elle
voulut, expliquait Jean-Paul II le jour de sa béatification, «
servir Dieu en servant ses frères », persuadée que « la charité est
la principale vertu ». Et la source de son apostolat fut toujours la
prière et l'Eucharistie, « pilier de sa vie spirituelle » : « celui
qui reçoit le Corps du Christ ne saurait mépriser ses frères ».
L'Eucharistie lui inspirait aussi l'amour de l'Église et de son
unité.
En 1880, elle fut élue
supérieure de son couvent de Altstätten. Huit ans plus tard, elle
partait en mission en Amérique latine, en Équateur d'abord, puis en
Colombie, où elle fonda la congrégation des religieuses
Franciscaines de Marie Auxiliatrice, dont la vocation est à la fois
éducative et caritative. Et elle mourut en mission, le 19 mai 1924 à
Carthagène, en Colombie.
La bienheureuse
Alphonse de l'Immaculée (1910-1946), religieuse indienne du Kerala,
béatifiée en 1986 à Kottayam.
C'est à Kudamaloor, au
Kerala, État du Sud de l'Inde, fortement christianisé, qu'Alphonse
Muttathupadathu est née, dans une famille chrétienne. Dès son plus
jeune âge, elle désire entrer dans la vie religieuse. Mais sa
famille veut lui imposer un mariage. Elle décide alors de faire un
geste qui compromet à jamais un mariage : elle se blesse en mettant
le pied dans le feu. Elle peut alors entrer chez les Clarisses, où
elle reçoit le nom de sœur Alphonse de l'Immaculée Conception. A
l'école de saint François, elle apprend à aimer la croix par amour
pour le Seigneur crucifié, sûre de prendre part à l'apostolat de
l'Église par ses souffrances. Et elle est gratifiée de dons
surnaturels comme celui de parler le Tamoul qu'elle n'a pas appris
et le don de voir l'avenir.
La bienheureuse
Narcisse de Jésus Martillo y Moran (1832,-1869), laïque
équatorienne, béatifiée par Jean-Paul II en 1992.
|