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La jeunesse d'Olive Danzé (1906-1968)
2-1-L'enfance d'Olive Danzé
Olive Danzé naquit à
Plogoff en 1906. C'était la neuvième enfant d'une famille qui en
compta onze. La famille, très humble, vivait dans l'unique pièce
d'une petite maison comportant également un grenier, bien peu
éclairé.
En 1911 Olive était
seule dans le jardin de la maison, ce qui lui arrivait souvent, sa
maman étant obligée de travailler à l'extérieur. Soudain, un petit
garçon vint à sa rencontre, pour jouer avec elle. Le lendemain, à la
demande d'Olive, le petit garçon répondit : “Mon nom est Jésus,
et je suis de Nazareth. Mon Père et ma Mère sont au ciel...”
Jésus lui dit aussi
qu'Il habitait dans l'église de la paroisse, dans une petite
maison blanche
et qu'elle pourrait lui parler là, la nuit comme le jour. Une
indéfectible amitié se lia entre les deux petits enfants. L'année
suivante, Jésus expliqua à Olive qu'Il allait bientôt venir dans son
cœur : ce fut la première communion d'Olive qui n'avait que six ans.
À la demande de Jésus elle s'était glissée au milieu des hommes qui
allaient communier. Le prêtre, interrogé par la maman, déclara :
“J'ai senti que je devais communier l'enfant : la Sainte Hostie
m'échappait des doigts.”
En 1914 Olive reçut le
Sacrement de Confirmation et Jésus lui révéla ce que serait sa
vocation : “Tu sera mon épouse. Tu seras victime de mon Cœur...
Tu seras religieuse...”
Dès lors Jésus ne
quitta plus Olive. Il la suivait partout, même en classe. L'enfant
Jésus semblait grandir en même temps qu'Olive. Mais en janvier 1916,
Jésus se cacha, et Olive ne le vit plus. Cela dura trois ou quatre
mois... Olive, très désolée, se réfugiait au pied du tabernacle. Et
voici qu'un jour le Sauveur apparut. Mais “ce n'était plus le
petit Jésus que J'avais connu, raconta Olive. Il était devenu
Homme et Il souffrait.”
Une conversation
s'engagea et Jésus demanda à sa petite Olive de lui donner “toutes
les âmes qu'elle pourra”.
Puis quelques jours
après, ce fut la communion solennelle d'Olive. La Vierge Marie lui
apparut le troisième jour de sa retraite et lui dit, pour la
première fois, qu'elle serait religieuse, mais sans préciser
davantage.
2-2-L'adolescence d'Olive Danzé
Le jeudi-Saint de
l'année 1920, Olive avait alors 14 ans; la Vierge Marie vint lui
dire qu'elle devra aller “au Monastère des Bénédictines du
Saint-Sacrement, 16 rue Tournefort, à Paris, pour être réparatrice
et consolatrice de son Jésus... C'est là sa place et sa demeure...”
Quelques semaines plus
tard, la veille de la Fête-Dieu, une nuit, Olive fit une étrange
“promenade”, loin de chez elle, dans une maison de Dieu. Une statue
de la Vierge Marie s'anima et lui dit que c'était dans ce monastère
qu'elle viendrait “pour être réparatrice des outrages faits à son
Fils qui est Roi... Et elle fera aimer sa Royauté et Le fera
régner...” Puis Marie lui montra quelques religieuses
bénédictines qui priaient, et lui fit noter l'adresse du lieu où,
plus tard, elle devrait adresser sa demande.
Quand Olive eut 20 ans
elle sollicita son admission; comme ses parents étaient consentants,
Olive fut rapidement admise chez les Bénédictines du Saint-Sacrement
de la rue Tournefort, à Paris. Le 13 août 1926 Olive dit adieu à sa
famille et partit à pied, pour Plogoff, distant de sa maison de
trois kilomètres, pour prendre le train vers Paris. Pour que sa
fille put payer le voyage, la maman lui avait donné toutes ses
économies, mais quelques minutes plus tard Olive revint en courant :
une “Belle Dame” venait de lui donner l'argent du voyage et Odile
venait rendre l'argent des économies de sa maman.
Olive ne voyagea pas
seule : Jésus l'accompagna et l'instruisit durant tout le trajet. Le
14 août 1926, Olive fut accueillie au monastère par la Maîtresse des
novices : Mère Marie-Agnès de Jésus. Dès qu'elle fut entrée, Odile
reconnut tout ce qu'elle avait vu en rêve six ans plus tôt.
2-3-La vie au Monastère
Olive fut tout de suite
intégrée à la vie du monastère. Quelques jours plus tard un miracle
se produisit. Venant juste d'arriver au monastère, Olive ne pouvait
pas connaître les graves soucis qui accablaient les supérieures :
l'État réclamant une forte somme d'argent que les religieuses ne
pouvaient pas payer, il avait été décidé qu'elles vendraient une
partie du monastère. Alors Jésus demanda à Olive de dire à la
supérieure :
– qu'il
ne fallait vendre ni les bâtiments, ni le terrain.
– qu'il
montrerait bientôt sa volonté,
– qu'il
sauverait ce lieu béni.
Grand émoi chez les
supérieures ! Quelques semaines plus tard, Olive les informa que
Jésus s'apprêtait à sauver le monastère en procurant aux
Bénédictines l'argent nécessaire pour régler leur dette, et qu'il
voulait y élever un trône, un temple consacré sous le vocable :
CHRIST-ROI,
PRINCE DE LA PAIX, MAÎTRE DES NATIONS.
Bientôt quelqu'un se
présenta au monastère et fit don d'une forte somme d'argent:
exactement, au centime près, le montant de la somme réclamée par
l'État. C'était le 16 janvier 1927.
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